[3 questions à] Netwave : Grâce à WebSAles Booster, nous comptons franchir les 3 millions d’euros de CA en 2014
Fondée en 2009 par Jean-Luc Bernard, la société Netwave, spécialisée dans la big data et les recommandations produits en temps réel, est née d’une rencontre avec le scientifique Jean-Pierre Malle, auteur du concept d’analyse situationnelle inductive.
WebSAles Booster, le produit phare de la société, vise à permettre aux e-commerçants d’augmenter significativement leurs taux de conversion. Grâce à une approche de psychologie et de sociologie cognitives, la solution propose de traiter chaque visiteur individuellement selon ses attentes à l’instant T. Après une première levée de fonds de 500 000 euros finalisée il y a un an, la start-up commercialise aujourd’hui son offre auprès d’une quinzaine de clients dont Rue du commerce, Delamaison, Wanimo, Vacances Transat ou encore Motoblouz et Atlas for Men.
Sur l’exercice 2012, Netwave revendique un chiffre d’affaires de 800 000 euros et entend franchir le cap des 3 millions d’euros à l’horizon 2014.
Les détails de son offre et de ses ambitions avec Jean-Luc Bernard.
[FW] Netwave s’inscrit directement sur le marché de la big data et s’attache à améliorer le taux de conversion des sites marchands. Comment pensez-vous pouvoir vous distinguer des nombreuses solutions existantes ?
Jean-Luc Bernard: « WebSAles Booster repose sur une technologie de rupture qui reproduit les mécanismes du cerveau humain. Elle est la première solution non supervisée (0 datamining / 0 modélisation préalables), déléguant l’analyse des attentes du visiteur et la définition de l’interaction avec lui à un moteur d’intelligence artificielle. Cela nous confère ainsi plusieurs avantages compétitifs.
Premièrement, le déploiement « quick start ». La mise en oeuvre de notre solution ne repose sur aucune segmentation ou modélisation d’interaction en amont. De même, notre solution ne nécessite aucune charge particulière de maintenance. Ainsi, quelques heures par semaine suffisent à piloter la plateforme. WebSAles Booster est donc très facile à piloter et surtout très peu gourmande de la denrée la plus rare : les ressources humaines. Au total, le déploiement de la solution nécessite environ 8 jours pour les équipes du site concerné. Un argument stratégique pour des équipes IT sur-bookées…
D’autre part, notre technologie, au contraire des techniques prédictives traditionnelles du marketing comportemental, ne repose pas sur la collecte et le stockage d’une exhaustivité de données mais sur l’observation de flux de données à la recherche de signaux faibles particulièrement distinctifs. Nous sommes donc extrêmement légers en infrastructure et cela se reflète bien évidemment dans notre pricing.
Enfin, l’efficacité de notre solution nous permet de miser sur un modèle de rémunération exclusivement à la performance. Les utilisateurs ont, en outre, la possibilité de tester le produit sans engagement pendant trois mois. L’absence d’investissement et la variabilité totale d’une rémunération assise sur la seule sur-performance que nous créons est un argument qui permet de séduire bien des sites marchands. »
[FW] Il s’agit d’une solution qui s’appuie sur de forts investissements R&D. Aujourd’hui quel est le profil de vos collaborateurs et n’est-il pas difficile de recruter des talents dans la région toulousaine ?
Jean-Luc Bernard: « Nous comptons désormais 25 collaborateurs. Les profils sont très différents. Pour la partie déploiement, nous recrutons des ingénieurs systèmes familiers des architectures web et des consultants issus d’écoles de commerce et familiers des questions de web analytics ou d’e-merchandising.
Pour la R&D, trois profils nous intéressent plus particulièrement : des profils « data scientist » techniques, novateurs, volontiers iconoclastes, aptes à innover pour traiter d’énormes volumes de données non structurées dans des systèmes non relationnels; des profils temps réel, stratégiques pour nous (80% de nos requêtes sont traitées en moins d’une milliseconde et notre efficience en dépend largement); et enfin des ingénieurs plus conceptuels, à forte compétence mathématique, à forte culture algorithmique pour manager toute la complexité que nous embarquons dans nos algorithmes inductifs.
Leur point commun est leur jeunesse : l’âge moyen est de 26 ans. Nous nous sommes rendus compte qu’il valait mieux aborder des technologies alternatives avec des esprits non encore figés dans des certitudes stérilisantes. Nous recrutons beaucoup de débutants : ils adoptent beaucoup plus vite cette façon disruptive de penser la production de connaissance qui est le propre de Netwave.
Quant à la question du recrutement, il faut rappeler que la région Midi-Pyrénées, pour des raisons historiques de sous-traitance pour l’aéronautique et la pharmacie, constitue la deuxième région IT après l’Ile-de-France pour le nombre d’informaticiens. Le marché des SSII étant soumis aux fluctuations de ces donneurs d’ordre, il est relativement aisé de recruter des talents venus de cet univers. Nous avons par ailleurs développé un partenariat privilégié avec l’Epitech Toulouse qui est une vraie pépinière d’esprits décapants et qui nous nourrit de jeunes ingénieurs débutants prêts à changer le monde. »
[FW] Netwave a levé 500 000 euros il y a près d’un an avec pour ambition un développement à l’international. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quels sont vos prochains axes de développement ?
Jean-Luc Bernard: « investisseurs-de-linnovation-62797/69515″ target= »_blank »>Nous avons levé ces 500 000 euros pour finaliser l’industrialisation de la solution et rendre « scalable » notre activité. C’est chose faite aujourd’hui. Nous allons désormais nous attacher à trouver de nouvelles ressources pour accélérer notre développement. Si tout se passe bien, notre première installation à l’étranger aura lieu en 2014. Nous visons dans un premier temps le Royaume-Uni où le secteur du commerce en ligne est 2,5 fois plus important que le marché français. Si cette phase est probante, nous accélèrerons le développement européen. Il sera alors temps d’évaluer notre capacité à aller chercher de la croissance hors Europe.
Aujourd’hui nous n’avons pas de secteur de prédilection mais nous travaillons principalement avec les acteurs de l’habillement en ligne et les sites d’équipement de la maison. Toutefois, au-delà des produits, nous réfléchissons actuellement à développer notre solution pour les e-services. Nous pourrions ainsi travailler avec les acteurs de la banque. Toujours au niveau commercial, nous atteindrons les 25 clients d’ici la fin de l’année et nous tablons sur une cinquantaine de clients d’ici la fin 2014.
Enfin, d’un point de vue financier, après 4 millions d’euros investis en l’espace de deux ans et demi, nous visons la rentabilité opérationnelle dans les 18 mois à venir. »
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