Gaming: Avec 600 000 euros, Playdigious s’apprête à se lancer dans la publicité jouable
Pour gagner beaucoup d'argent avec un jeu mobile gratuit, les éditeurs ont deux possibilités. Ils peuvent soit faire le pari de l'addiction et du modèle du «free-to-play», où le joueur doit payer pour accéder à de nouvelles étapes, soit insérer de la publicité avant ou pendant le jeu. C'est sur cette deuxième option que se positionnent les Nancéens de Playdigious. A quelques semaines du lancement de leur solution de «publicité mobile jouable», l'éditeur de jeux gratuits annonce une première levée de fonds de 600 000 euros auprès de Bpifrance, Caisse d'Epargne Lorraine-Champagne Ardennes, Cédric Chanal (AdQuantic), et du fonds régional Fira Nord-Est.
Prévue pour début 2017, la solution batpisée Adtrial doit permettre à un annonceur de faire jouer l'utilisateur à un jeu, et d'en proposer le téléchargement. Dans une logique de poupée russe, le joueur teste ainsi un jeu, avant ou pendant celui qu'il a choisi à l'origine. Autre avantage, la publicité jouable sur mobile permet de répondre au problème du trop-plein d'applications. Pour se faire connaître dans la quantité de jeux, la publicité jouable serait une solution.
«Avec près d’un million de jeux sur mobile les joueurs deviennent de plus en plus réfractaires à installer un nouveau titre, même s’il est gratuit. Avec AdTrial nous voulons casser la barrière entre publicité et contenu», explique Xavier Liard, CEO de Playdigious.
En mars 2016, les applications mobiles de jeu s'arrogeaient pas moins de 20% de l'AppStore, d'après AppsFlyer. «50% aujourd'hui», d'après les fondateurs de Playdigious. En même temps que cette poussée des jeux mobiles, les dépenses en marketing des éditeurs explosent. En 2018, les dépenses en publicité mobile devraient atteindre 167 milliards de dollars, tous secteurs confondus, d'après eMarketeur. «Le marché de l'acqusition d'utilisateurs sur mobile pèse 5,4 milliards de dollars», selon BI Intelligence cité par la société.
Créée en 2015, la start-up de l'adtech veut être la première à s'imposer en Europe. Reste que les Nancéens ont face à eux les Américains de MNectar, Tresensa, les Espagnols de Wimi5 ou encore les Hongrois de AtmosPlay.
Fondateurs: Xavier Liard, Romain Tisserand
Siège: Nancy et Montreuil
Date de création: 2015 et DotEmu (2007)
CA: 194 000 euros (année 1)
Effectifs: 7
Marché : Adtech
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