Comment les FinTech redessinent le rôle des banques
La technologie est d’abord une opportunité pour l’industrie financière et pour les banques. En effet, ces dernières peuvent s’appuyer sur le capital confiance des consommateurs vis-à-vis du secteur technologique pour espérer ainsi augmenter leur côte de popularité, au plus bas depuis ces dernières années. En d’autres termes, si les institutions financières prennent bien le tournant de la technologie et savent en faire bénéficier le client final, elles auront fait une bonne moitié du chemin.
Mais comment prendre ce tournant de la technologie pour les banques ? Et quelles interactions avec ces start-up innovantes qui émergent dans l’industrie financière ?
Deux choix s’offrent aujourd’hui aux banques pour profiter de la vague « Fintech » :
- garder la main sur l’expérience client, ce qui signifie pour les banques d’être en capacité d’innover elles-mêmes ou d’intégrer les compétences d’entreprises innovantes (FinTech) ;
- ou accepter de partager leur chaîne de valeur en valorisant leur expertise et leur infrastructure technique pour nouer des partenariats avec des start-ups innovantes.
Dans le premier cas, les banques, si elles veulent réussir cette transformation du métier de la finance, doivent donc prendre des risques. En investissant largement dans la technologie et en se dotant d’une structure plus agile et de modes d’organisation spécifiques. Elles doivent capitaliser sur leurs actifs (puissant système IT, notoriété de la marque et base clients) et ne pas hésiter à remettre en cause leur modèle économique en proposant des offres disruptives. Mais toutes ne sont pas en capacité de le faire seules et elles doivent alors essayer d’intégrer des start-ups innovantes dans leur giron pour pouvoir proposer de nouveaux modèles.
Et il existe plusieurs domaines pour innover dans l’industrie de l’investissement. Chez Saxo Bank, trois mots d’ordre pour résumer ces innovations : amélioration de l’expérience utilisateur (digitalisation, transparence, fluidité et simplicité), automatisation et industrialisation des process (entrée en relation, conseil et investissement) et enfin réduction des coûts pour l’investisseur (client final).
L’ autre modèle pour les banques dans ce nouvel écosystème d’innovation technologique consiste à partager leur chaîne de valeur avec d’autres entreprises plus agiles et ainsi accélérer le développement des modèles innovants dans l’industrie. Pour ce faire, les prérequis sont clairs : les banques doivent pouvoir proposer une technologie ouverte et flexible et doivent être capable d’intégrer les besoins du partenaire dans sa propre infrastructure en allouant les ressources dédiées au partenariat.
Là encore l’infrastructure IT, la connaissance du marché financier et l’expérience des investisseurs sont autant d’atouts que les banques possèdent. Parfois contrebalancés par un manque d’open technologies, des systèmes trop rigides et la peur de voir cannibalisée une partie de leur activité. Mais le jeu en vaut la chandelle, et peu de banques européennes sont capables d’y arriver.
L’OPEN API est un bon exemple d’open technologies pouvant s’appliquer à l’univers financier. Cette technologie permet de connecter un nombre infini d’applications et de solutions de trading et d’investissement, et ce pour autant de partenaires souhaités : des robo-conseillers, aux fournisseurs de contenus, banques privées ou banques en lignes et courtiers… autant de potentiels partenaires pouvant se brancher à l’OPEN API et de bénéficier du meilleur de la technologie financière.
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