[Décryptage] Quelle révolution se cache derrière l’internet des objets ?
24 milliards. C’est le nombre d’appareils qui pourraient être directement connectés entre eux à l’horizon 2020, selon les prévisions de l’association GSMA. Un chiffre qui donne rapidement le tournis et qui laisse à peine imaginer toutes les conséquences qui pourraient découler de ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « révolution du XXIème siècle. »
Si le marché n’a pas encore vraiment décollé, les premiers gadgets connectés commencent, eux, à se multiplier. De quoi donner la puce à l’oreille à Loïc et Géraldine Le Meur, qui ont récemment annoncé que « The Internet of things » sera le prochain thème autour duquel se déroulera la conférence Le Web Paris, les 4,5 et 6 décembre prochains.
Applications concrètes, technologies, conséquences, enjeux… Si l’internet des objets a le vent en poupe, le concept reste aujourd’hui encore très flou. FrenchWeb vous propose donc quelques éléments d’explications.
Des gadgets au big data
Lancé il y a une quinzaine d’années sous l’appellation M2M – pour Machine to Machine – l’internet des objets a d’abord fait son apparition dans une logique BtoB. Les industriels ont alors développé différents connecteurs notamment à des fins de tracking. A l’époque, chaque objet connecté reposait sur sa propre structure technologique. Les très bons retours sur investissements ont ensuite permis de propulser l’internet des objets dans une dimension grand public. « L’ouverture de l’internet des objets s’est essentiellement faite à travers le prisme de l’appartement » précise Ludovic Le Moan, PDG de la société Sigfox, qui a récemment levé 10M d’euros.
A partir de là, des séries de gadgets connectés, plus ou moins utiles, ont fait leur apparition. Cela va du simple bracelet intelligent, aux volets automatiques en passant par les pots de fleurs qui twittent lorsque les plantes ont besoin d’eau ou au bien pratique porte-clefs connecté. L’internet des objets, c’est également le réfrigérateur qui vous indique automatiquement quels ingrédients manquent et votre machine à laver qui contacte automatiquement le fabricant lorsqu’une pièce doit être changée. Bref, The Internet of things (IoT) devrait changer, sans aucun doute, radicalement l’organisation de notre quotidien.
Un marché estimé à plus de un milliard de milliards de dollars d’ici 2012
Au-delà de ces évolutions d’ordre pratique, l’internet des objets pourrait s’avérer d’une grande utilité dans le domaine de la santé mais également en matière environnementale. L’IoT permet, en effet, d’entrer directement dans le monde de la big data : « En agrégeant des milliards de données, on sera capable de multiplier les prévisions et donc d’optimiser la gestion des ressources naturelles », explique Ludovic Le Moal.
La circulation de l’ensemble de ces nouvelles informations pose d’ailleurs la question des technologies sous-jacentes. Selon Ludovic Le Moal, il existe à ce jour trois technologies globales différentes permettant de relier les objets directement entre eux : la plus chère repose sur les satellites, la seconde sur les systèmes GSM et la dernière sur des bandes de fréquence sans licences.
Baptisée UBN (ultra narrow band), cette technologie brevetée par Sigfox, combine, avec très peu d’antennes, une très longue portée des transmissions et une réduction drastique de la consommation énergétique. Toutefois, selon Jean Luc Beylat, Président d’Alcatel-Lucent Bell Labs France, d’autres dispositifs devraient au fur et à mesure voir le jour : « on ne parlera donc certainement pas de monotechnologie ». Les technologies gagnantes devront néanmoins combiner plusieurs caractériqtiques : être globales, simples d’utilisation, peu consommatrices en énergie et disponibles à faibles coûts.
Ces éléments clefs permettront alors une démocratisation de l’Internet des objets. « On peut très bien imaginer que d’ici 5 à 10 ans les consommateurs aillent directement acheter leurs capteurs chez Castorama » explique Jean Luc Beylat. L’idée est d’arriver à un véritable esprit de « Do it yourself ». « L’explosion de l’Internet des objets devrait être similaire à celle des réseaux sociaux », estime-t-il, « la nouvelle technologie pourrait alors contaminer tous les secteurs et ainsi nous ouvrir les portes sur un potentiel énorme ».
Selon l’association GSMA, le marché des objets connectés, et de tous les nouveaux services et applications qui en découlent, pourrait peser près de un milliard de milliards de dollars d’ici 2012.
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C’est rigolo de dire 1,2 billiard, mais ça me semble beaucoup :)
> un billion oui, c’est l’équivalent français de « one trillion »
> le billiard, c’est 1000 billions, et donc 1 million de milliards.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Billion
(0,02€)
Pour compléter, un article de juillet 2012 : http://letrainde13h37.fr/12/internet-des-objets/
Pour poursuivre les discussions sur le thème, conférence sur « la révolution de l’internet des objets » ce soir à Paris – 9, rue d’Athènes, organisée par Club e-business de Reims Management School, CNISF informatique et télécoms, Club ESSEC Business & technologie, Club IT Arts&métiers, Supélec Informatique et télécoms, AI N7 Informatique et Telecoms
http://g9plus.org/manifestation.asp?numero=398
Intervenants :
– Jean Dussetour – CEO – Headoo (wireless social photography)
– Bruno Gallier – Business Development Manager M2M & IOT – Orange Business Services
– Rafi Haladjian – Président – Sen.se
– Cyril Hullin – President – Mobiquithings (1er MVNO M2M en France)
– Cédric Hutchings – DG de Withings
– Damien Roux – responsable marketing des systèmes self-services – Groupe Bolloré
– Philippe Sajhau – Vice-Président Smart Cities Growth initiatives – IBM