Djingo, IA, Orange Bank…Les 5 annonces à retenir du Show Hello d’Orange
Orange a dévoilé ses dernières innovations lors de sa conférence annuelle le «Show Hello». Cette année, l'opérateur télécom n'avait pas lésiné sur les moyens scénographiques et artistiques. Stéphane Richard, le Président directeur général, est d'abord arrivé du fond de la salle Pleyel, cette salle de concert parisienne réservée pour l'occasion, comme pour manifester la pensée «consumer first» au sein du groupe qui a généré 40,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016. Pour autant, l'opérateur aux 263 millions de clients (fixe et mobile) sait qu'il doit rapidement évoluer si il ne veut pas voir ses activités premières capter par les nouveaux acteurs du Web.
«Nous pensons que nous pouvons aller vers une planète augmentée, un moi amélioré», a entamé Stéphane Richard, amenant rapidement la présentation commerciale vers une dimension plus philosophique. Pour l'activité mobile, sur laquelle il compte 30 millions d'abonnés en France, Orange a partagé ses «expérimentations sur la 5G».
La virtualisation des box
Orange entend jouer plus amplement son rôle de distributeur de contenus, en plus du haut débit. L'opérateur a annoncé plusieurs évolutions apportées à sa box Internet. Celles-ci seront désormais gérées automatiquement par des serveurs externes, et ce, afin de comprendre les préférences de ses abonnés grâce à des box «plus intelligentes». «Vous n'aurez plus rien à gérer de chez vous», explique Stéphane Richard. La box d'Orange sera «augmentée» d'une application mobile et Web baptisée «My Live Box», «une tour de contrôle», explique le PDG. En plus du contrôle parental, les abonnés pourront obtenir «une cartographie du réseau et choisir les priorités d'usage».
Parce qu'Orange «croit au droit à la déconnexion», la box est dotée d'un «bouton Pause Internet».
Orange veut se positionner sur la Smart Home
L'opérateur opère d'ailleurs une petite révolution en faisant le pari du bouton connecté. Sur scène, Stéphane Richard a présenté le «Live Button» sur lequel quatre actions sont possibles pour l'abonné. Connecté en bas débit sur le réseau LoRa ou au réseau GSM, le bouton s'inscrit dans les projets de la Smart Home par Orange. «Votre enfant pourra par exemple vous prévenir quand il sera rentré de l'école», détaille le PDG. Preuve de sa volonté d'accélérer dans la maison connectée, son investissement dans la start-up Actility, spécialisée dans le réseau LoRa, via son fonds Orange Digital Ventures en 2015.
Son assistant virtuel, en partenariat avec Deutsche Telekom
Orange a également présenté «Djingo», un assistant virtuel «qui permet d’interagir avec tous les contenus et services de l’écosystème Orange», explique l'entreprise. Compatible avec la plupart des systèmes d'exploitation, cet assistant prend la forme d'une petite enceinte ronde capable de répondre aux questions posées. Pour son développement, le groupe s'est associé avec l'opérateur allemand Deutsche Telekom.
La néobanque Orange prend le train de l'innovation
Selon Stéphane Richard, aucun acteur bancaire traditionnel n'a aujourd'hui pris la mesure du bouleversement des usages dans le secteur. «Le secteur bancaire n’a pas encore fait sa vraie transformation digitale (…) On y retrouve toutes les opérations classiques, mais avec les mêmes contraintes que dans le monde physique», regrette-t-il. Avançant l'expertise du groupe en matière de transfert d'argent et de paiement avec Orange Money et Orange Cash, Stéphane Richard a présenté les fonctionnalités d'Orange Bank, le nouveau service disponible pour le grand public à partir du 6 juillet prochain. Au final, clui-ci reprend les nouveaux usages implantés par les nouveaux pure players bancaires 100% mobiles, tel l'Allemand N26 qui affiche une forte croissance sur le marché français.
Concrètement, Orange Bank promet «l'ouverture de compte sans justificatif papier, en envoyant les copies de ses papiers d'identité, la création d'un compte bancaire depuis l'application, les transferts…. 100% des opérations peuvent être faites depuis le mobile», affirme Stéphane Richard. Orange va émettre ses propres cartes bancaires, reliées à son système de paiement sans contact. «Vous pourrez bloquer ou débloquer votre carte bancaire à distance», s'enthousiasme le PDG, tandis que la fonction est déjà possible sur la plupart de ses futurs concurrents.
Le tournant de l'intelligence articifielle
Pour faire la différence, Orange a misé sur le robot Watson d'IBM, utilisé comme un conseiller bancaire virtuel disponible 24h/24. «Vous pourrez lui demander de faire des virements à votre place, il pourra aussi anticiper vos dépenses ou financer un projet sur lequel vous aurez parlé avec lui», promet le PDG. Enfin, Orange supprime les frais bancaires traditionnels (tenue de compte, retrait, transferts, etc.) Pour se déployer en France, Orange va s’appuyer sur 140 boutiques agréées (sur 850 points de vente au total).
Orange veut résolumment devenur un acteur de l'IoT et de la data. Stéphane Richard a d'ailleurs tenu à rassurer sur le niveau de sécurité de ses services, notamment via la division «Orange Cyber Défense». «La société nouvelle doit se baser sur un principe de confiance», a-t-il conclu.
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