[Entretien] Jamendo mise sur les synchros 2.0
Les synchronisations musicales au cœur des enjeux du secteur
Dans un marché en crise, la « synchro » ou le placement d’une musique à l’image est probablement aujourd’hui, avec les revenus générés par les concerts, une des sources de financement majeure pour les artistes et leurs ayant droits.
Spots publicitaires, films, jeux vidéos, séries…autant d’occasions de faire vivre et de diffuser des œuvres de manière alternative, là où le support physique peine de plus en plus à trouver acquéreur.
Le marché de la synchronisation musicale en France est réduit en volume (en attendant un développement de masse sur le web ?) mais reste important en valeur : entre 2007 et 2009, selon la dernière étude de la Chambre syndicale de l’édition musicale relayé dans Libération, « les revenus de la synchronisation en France sont passés de 28,7 millions d’euros (64% des revenus de l’édition hors perception Sacem) à 43 millions (60% des revenus). Soit une progression de 55%, qui ne s’est pas essoufflée depuis ».
Une nouvelle économie, autrefois négligée car très technique et juridique, s’est ainsi progressivement développée à tous les niveaux. Sur le web, de nouvelle marketplaces émergent en ce sens et proposent des solutions innovantes et légales. Vimeo sortait récemment son Music Store, une plateforme de synchronisation musicale pour les créateurs de vidéos, et des startups françaises comme beMysound, se spécialisent dans l’illustration musicale.
Ce domaine, qui tend à sortir de plus en plus de l’ombre, est aussi la clé de voûte du leader français Jamendo.
Jamendo : le meilleur de la musique libre
La start-up basée au Luxembourg existe depuis 2005 et dispose d’un catalogue impressionnant de plus de 53.000 albums et 336.000 morceaux en téléchargement légal, illimité et gratuit. Le modèle innovant créé par la plateforme communautaire permet à la fois le téléchargement gratuit de musique à usage privé et une rémunération pour les artistes en cas d’usage commercial, à des tarifs très attractifs.
A l’heure des débats sur la législation en terme de protection des droits d’auteurs sur Internet, Jamendo mise sur les licences Creative Commons, simples à utiliser et parfaitement intégrées dans les standards du web. Ces autorisations non exclusives permettent aux titulaires de droits d’autoriser le public à effectuer certaines utilisations, tout en ayant la possibilité de réserver les exploitations commerciales, les œuvres dérivées ou le degré de liberté (au sens du logiciel libre).
Un positionnement alternatif qui a déjà séduit une communauté internationale de plus de 40.000 artistes indépendants.
Depuis 2008, Jamendo s’est aussi ouvert aux usages commerciaux avec Jamendo Pro. Avec plus de 110.000 titres libres de droits disponibles pour l’illustration musicale de projets vidéos, audio ou interactifs et 21 « ambiances musicales » disponibles pour la sonorisation d’espaces commerciaux ou publics, Jamendo Pro dispose du plus grand catalogue de musique libre destiné aux professionnels.
Rencontre avec Pierre Gérard, Co-Fondateur et Managing Director de Jamendo :
« libre de droit » faux! ces musiques ne sont absolument pas libres dedroits. Et Jamendo Pro est critiqué par pas mal de gens.
http://www.numerama.com/forum/topic/114720-jamendopro-nuirait-il-aux-interets-des-artistes/
http://www.blogdechefgeorges.fr/article-jamendopro-l-indecence-sans-limite-83090914.html