[Exclusif] Kartable lève 1,2 million d’euros pour faire la classe en ligne
Le marché de l’éducation en ligne est en plein boom. A côté d’entreprises comme digiSchool déjà relativement bien implantées, d’autres start-ups travaillent à se faire une place sur ce marché. L’une d’elles vient de boucler, en septembre, la levée d’1,2 million d’euros auprès de Bpifrance, du fonds Partech Ventures et de business angels: il s’agit de Kartable.
Cette start-up fondée par deux diplômés d’HEC Paris – Sarah Besnaïnou et Julien Cohen-Solal – édite une plate-forme de cours écrits gratuits destinés aux élèves de la sixième à la terminale. Les cours couvrent les différentes matières (mathématiques, français, SVT, physique, chimie, histoire, géographie, anglais, espagnol, philosophie et éducation civique) des programmes de collège et de lycée général (séries L, ES et S). « J’avais monté plusieurs projets web et appris à développer et parallèlement je donnais -comme Sarah – des cours de soutien en mathématiques. J’ai constaté qu’il y avait un manque de contenus éducatifs fiables et facilement accessibles en France. J’ai une l’idée de créer un éditeur scolaire gratuit pour les élèves suite à ces expériences et nous avons commencé à travailler sur le projet en 2011 tous les deux » raconte Julien Cohen-Solal. Ils avaient déjà levé 200 000 euros auprès de business angels en 2012, en early-stage.
8 nouvelles recrues pour développer de nouvelles fonctionnalités
Depuis, le projet a pris de l’ampleur. Le site conçu comme une encyclopédie scolaire gratuite a été lancé à la rentrée 2013. Puis Kartable a été sélectionné dans le cadre du concours 101projets orchestré par Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et Marc Simoncini. La priorité ensuite, c’était de passer au recrutement. Les 1,2 million d’euros récemment levé ont permis à la start-up parisienne de passer de 2 personnes (les deux co-fondateurs) à 10 personnes.
8 développeurs ont été recrutés pour développer de nouvelles fonctionnalités sur la plate-forme web et sur l’application Kartable. Ces nouveautés devraient être disponibles dans les prochains mois. « Nous travaillons sur la personnalisation des parcours d’apprentissage » consent à préciser Julien Cohen-Solal.
Ces recrutements imposaient de trouver de nouveaux locaux: l’entrée au capital de Partech Ventures leur a donné l’occasion d’intégrer le Partech Shaker inauguré le mois dernier dans l’ancien immeuble historique du Figaro, dans le Sentier.
Si les deux cofondateurs estiment que Kartable.fr comptabilise actuellement environ un million de visites mensuelles, le modèle économique reste à définir précisément. « Nous allons tester plusieurs options dans les prochains mois, que ce soit sur la plate-forme web ou sur l’application. Nous réfléchissons à une version freemium avec des services complémentaires payants et nous sommes également déjà en contact avec Samsung pour monétiser notre audience » décrit Sarah Besnaïnou. Les deux cofondateurs discutent également régulièrement avec des représentants académiques de l’Education nationale et envisagent de se financer en démarchant des chefs d’établissements scolaires.
La concurrence d’acteurs comme Maxicours et Acadomia
Reste à voir dans quelle mesure ils réussiront à s’imposer face à des concurrents comme Maxicours, Academyk, mais aussi Acadomia (qui propose aussi des cours en ligne), et les éditeurs historiques du secteur tels Hachette ou Bordas. Sans compter, que le CNED (Education nationale) met déjà à disposition gratuitement des cours couvrant les cours de CP jusqu’à la Terminale sur l’Académie en ligne. « Il y a effectivement pas mal d’acteurs, mais chacun sur un positionnement différent. Nous sommes tous concurrents mais aussi tous complémentaires et l’un n’a pas vocation à remplacer l’autre » juge Julien Cohen-Solal.
En tous cas, les voilà qui sont en train de mettre un coup de vieux aux livres de résumés de cours version papier et autres AnnaBac ou AnnaBrevets…
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Je suis
désolé, mais votre article est affligeant de bêtise. Allez voir
le site avec un peu d’esprit critique : c’est moche, bourré d’erreurs
scientifiques, de notions hors-programme, et les schémas sont des vulgaires
graffiti sous Paint plagiés de manuels scolaires reconnus. Si on rajoute à cela
que des ressources gratuites et de bien meilleures qualité existent depuis
longtemps, dans et hors du service public que reste-t-il ? Deux diplômés de HEC
qui arrivent à lever 1,2 millions sur du vent ? Bravo à eux. Mais ne
venez pas parler d’éducation. Et encore moins de numérique.
L’article mériterait de citer plus de concurrents, comme Afterclasse, qui propose gratuitement des cours et des exercices en ligne créés par des professeurs, pour les élèves de 6ème jusqu’à Terminale