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Face à la fronde des taxis, Uber se retire du Danemark

  • La société californienne cessera officiellement ses activités dans le pays nordique le 18 avril.
     
  • Au Danemark, Uber revendique près de 2 000 chauffeurs et 300 000 utilisateurs.
     
  • Jan Villadsen, le président du syndicat des transporteurs danois 3F, estime que le départ d’Uber permettra aux 6 000 chauffeurs de taxi du Danemark de poursuivre leur activité.

 

2017, annus horribilis pour Uber ? Les ennuis ne cessent de s’abattre sur la firme de Travis Kalanick. Le dernier coup dur subi par la plateforme de VTC provient cette fois de Scandinavie. Uber a ainsi décidé de se retirer du Danemark dès le mois prochain. La société californienne cessera officiellement ses activités dans le pays nordique le 18 avril. Toutefois, Uber précise qu’il ne s’agit «pas nécessairement d’un adieu au Danemark».

Uber était dos au mur depuis l’adoption, en février dernier, par le Parlement danois d’une réforme des conditions d’exercice des taxis. Celle-ci impose aux chauffeurs particuliers d’installer un compteur et des détecteurs d’occupation de sièges permettant d’activer les airbags.

Les 6 000 chauffeurs de taxi danois soulagés 

Ce durcissement de la législation danoise sur les taxis et les VTC est le fruit de la vive contestation des chauffeurs de taxi locaux depuis l’arrivée d’Uber au Danemark en novembre 2014. Ces derniers accusent la plateforme de VTC d’entretenir une concurrence déloyale et de ne pas respecter les normes juridiques en vigueur dans la profession. Jan Villadsen, le président du syndicat des transporteurs danois 3F, estime que le départ d’Uber permettra aux 6 000 chauffeurs de taxi du Danemark de poursuivre leur activité. Ce bras de fer rappelle la colère des taxis français qui sont toujours en guerre contre Uber pour des raisons similaires.

Au Danemark, Uber revendique près de 2 000 chauffeurs et 300 000 utilisateurs. Toutefois, la firme américaine a indiqué qu’elle garderait un pied dans le pays scandinave avec le maintien de sa division de développement de logiciels à Aarhus, au nord du Danemark, où sont basés 40 collaborateurs d’Uber.

La voiture autonome d’Uber au ralenti 

Le retrait d’Uber du Danemark vient s’ajouter à la litanie de déboires rencontrés par Uber au cours de ces derniers mois. Après avoir été accusée d’entretenir une culture sexiste en interne aux États-Unis et accepté de payer 20 millions de dollars pour avoir surestimé les revenus de ses chauffeurs, la société américaine a vu l’un de ses véhicules autonomes impliqué dans un accident le 24 mars à Tempe, dans la banlieue de Phoenix, dans l’Arizona. 

Bien que la technologie de conduite autonome ne soit pas en cause selon la police locale, Uber a tout de même suspendu provisoirement ses tests de voiture autonome. Seule bonne nouvelle de la semaine pour Uber, ses véhicules sans chauffeur ont finalement repris du service dès le 27 mars sur les routes de San Francisco. A ce jour, Uber revendique 40 millions d’usagers actifs par mois et une présence dans 500 villes à travers le monde.

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