Hopwork, la marketplace pour freelances, lève 550 000 euros et vise les 4 millions d’euros de chiffre d’affaires
La start-up va recruter des développeurs et des commerciaux pour accélérer son développement.
La start-up française Hopwork, qui édite une marketplace de sélection et de paiement de professionnels freelances, vient de boucler une levée de fonds de 550 000 euros auprès d’Antoine Freysz et Olivier Occelli. Ce dernier est déjà un habitué des places de marché en ligne puisqu’il avait fondé Naturabuy, revendue en 2012 au groupe Mondadori, avant de prendre la casquette d’investisseurs – il a notamment pris des parts dans Doctolib.
« L’opération a été très rapide, nous avons initialement rencontré deux ou trois investisseurs potentiels. Nous voulions aller vite et éviter une tournée générale des investisseurs. C’est ce qui nous a séduits chez M. Freysz et Occelli. De la présentation du projet à la finalisation, il nous a fallu six semaines » explique Vincent Huguet, le co-fondateur. L’entreprise souhaite profiter des fonds pour muscler ses solutions sur le plan technique avec l’embauche de deux développeurs à court terme, et de deux autres dans les prochains mois. Et pour accélérer sur l’utilisation, un commercial devrait également intégrer l’équipe.
« Sur un marché du travail à l’aube d’une révolution majeure, Hopwork est un service totalement nouveau et imaginé par une équipe talentueuse. Nous suivions la start-up depuis plusieurs mois ; son décollage rapide a confirmé notre intérêt » expliquent Olivier Occelli et Antoine Freysz. Lancée en juin 2013, la marketplace met en relation les travailleurs « freelances » avec les entreprises sur une multitude d’activités. Elles proposent par la suite des services complémentaires comme la formulation des devis, des services de facturation ou le paiement en ligne. Les sociétés émettent en retour des évaluations.
700 000 freelances français, plusieurs acteurs
« Nos concurrents sont E-lance et oDesk aux Etats-Unis, des acteurs assez anciens. Ils ont fusionné en décembre. En France, il s’agit souvent de sites très spécialisés et de niches comme Codeur.com. Notre approche est complètement différente » ajoute M. Huguet. En France, une multitude d’acteurs se spécialisent sur des marchés de niches comme Creads pour la communication, TextMaster pour la rédaction de contenus et la traduction de documents, ou Digikaa un peu plus généraliste. « Les sites anglo-saxons mettent souvent en relation les entreprises avec des travailleurs situés en Asie du Sud-Est, car l’objectif recherché est bien souvent le low-cost. Pour notre part, nous faisons le pari des freelances français, ou des Français qui travaillent à l’étranger. Dans la grande majorité des cas, ils rencontrent leurs clients physiquement et rencontre également parfois les équipes » ajoute-t-il.
Plus concrètement, le co-fondateur affirme que les SSII (société de services en ingénierie informatique, ndlr) et les traditionnels cabinets de recrutement restent ses principaux compétiteurs. Pour les affronter, Hopwork attaque par les prix. « Ils prennent des commissions de 30% à 40%, alors que nous ne prélevons que 10% ». Avec ces tarifs, la jeune pousse veut séduire les 700 000 freelances français de tous secteurs – développeurs, graphistes, consultants marketing, rédacteurs… – qui constituent un marché évalué à 9 milliards d’euros (rapport 2014 de l’EFIP, European Forum for Independent Professionals) et vise un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros dès cette année.
Un peu moins d’un an après son lancement, Hopwork revendique 2 000 freelancers pour plus de 150 entreprises utilisant ses services et estime à 500 000 euros le montant des missions conclut depuis sa plate-forme à la fin du mois d’avril de cette année. Basée à Paris, la société a été fondée par Vincent Huguet, co-fondateur de ooprint et dromadaire, Hugo Lassiège et Jean-Baptiste Lemée.
Olivier HARMANT
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30 à 40% de commission pour les SSII classiques ? Soyez honnêtes elles sont toutes à 20% max… Cela n’enlève rien au fait que Hopwork est une super plateforme que je suis depuis un bout de temps.
Un freelance ;)
Et non malheureusement j’ai moi-même pu constater que certaines vont bien au delà de ce pourcentage. A savoir bien sûr que les commissions varient suivant la géographie et les types de métier également.
Un ex-freelance ;)