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La LysBox au secours des personnes dépendantes

En 2050, près d’1 Français sur 3 aura plus de 60 ans, contre un sur cinq en 2005, selon des projections démographiques de l’Insee. Le nombre de personnes dépendantes va donc s’accroître, sans pour autant que les finances des collectivités territoriales suivent pour embaucher toujours plus de personnel soignant… La télémédecine et les objets connectés dédiés à la santé seront peut-être une partie de la solution.

Dans le département du Loiret, une centaine de personnes bénéficiaires de l’Aide Personnalisée pour l’autonomie (APA) testent déjà la LysBox. Un petite boîtier communicant équipé de la technologie NFC (sans contact), qui permet de suivre une personne dépendante depuis chez elle. « Elle fonctionne sur piles en bas débit, avec une autonomie de 2 ans » précise Ludovic Le Moan, PDG de  la société toulousaine spécialisée dans les objets connectés Sigfox qui a apporté sa contribution au projet en connectant la box à son réseau bas débit. L’appel d’offres public lancé par le Loiret a identifié deux start-ups: l’une qui fabrique la box, l’autre (Sigfox) pour le réseau. Un appel d’offres en mode « open innovation » qui a aussi offert au groupe La Poste la possibilité de se greffer sur le projet. Les facteurs seront ainsi chargés de la maintenance de la Lysbox.

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Avec ce type d’objet connecté, toute une palette de services sont rendus possibles, pour la sécurité et le maintien à domicile. À cette « box » est lié une plate-forme en ligne sur laquelle bénéficiaires, familles, soignants et collectivités peuvent s’échanger des informations pour une prise en charge coordonnées des patients. Dans le Loiret, le conseil général – qui a chapeauté ce projet – estime que 10 000 personnes de la région pourraient bientôt être équipées.

3 millions d’euros d’économies

Ce suivi dématérialisé aurait non seulement un intérêt pour les patients, les soignants, et les familles, mais aussi pour les finances des collectivités. « Le but, c’est d’accélérer considérablement la transmission d’informations lors des services rendus à la personne » explique Eric Doligé, sénateur et Président du conseil général du Loiret. Le département estime que la LysBox pourrait engendrer 3 millions d’euros d’économies en 2015. « On n’est qu’au début d’une source d’inventivité, je pense que beaucoup d’autres applications de cette technologie sont possibles, pour une bonne gestion énergétique par exemple » s’enthousiasme Anne Lauvergeon, présidente de Sigfox depuis fin avril et Présidente de la Commission pour l’innovation.

En effet, on peut s’attendre à ce que ce genre d’initiative fasse des émules dans d’autres zones géographiques et d’autres domaines. Une flopée de startups françaises sont présentes sur ce secteur de l’e-santé, parmi lesquelles Medissimo, I-pact ou encore l’américaine Adhere Tech. Pas étonnant quand on sait que ce marché devrait progresser de 4 à 7% par an en moyenne d’ici 2017 d’après une étude Xerfi-Precepta publiée l’an dernier.

Aux Etats-Unis aussi, les acteurs publics se préoccupent de la prise en charge des personnes dépendantes à leur domicile. La Maison Blanche et l’Institut National d’Innovation américain (NIST) parrainent le projet SCALE (Safe Community Alert Network) dans le cadre du « SmartAmerica Challenge ». L’opérateur des objets connectés Sigfox participe avec le comté de Montgomery, à ce projet d’installation de réseau de sécurité-alerte automatisés pour protéger des résidents en situation de vulnérabilité.

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