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La start-up du jour : HelloAsso, le crowdfunding pour associations qui a collecté près de 6 millions d’euros

La plateforme revendique 6 millions d’euros collectés sur sa plateforme

  • L’entreprise de demain
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Vous avez fondé une société en croissance?  Faites vous connaître!

Frenchweb vous propose aujourd’hui de décourvir HelloAsso, une plateforme de financement participatif pour les associations. Plus de détails avec Léa Thomassin, co-fondatrice.

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Frenchweb : Comment avez-vous eu l’idée de votre société ?

helloasso-2Léa Thomassin : HelloAsso était à l’origine un service de signature e-mail solidaire, alors nommé Mailforgood, dont l’idée est venue des messages « N’imprimez pas cet email pensez à l’environnement ». Avec plus d’un million d’associations, nous avons un tissu associatif très dynamique en France. Et pourtant, ces structures sont peu visibles sur le web et adhérer à un club sportif ou s’inscrire à une association de théâtre se fait encore peu en ligne.

Nous avons donc voulu réunir ces deux passions et mettre le potentiel du numérique au service des associations françaises. D’abord par l’e-mail puis en développant une plateforme de financement pour répondre aux principaux enjeux des associations sur le web : se faire connaître mais aussi collecter des fonds facilement.

A quel besoin apportez-vous une réponse ?

Notre mission est d’accompagner toutes les associations à développer leurs actions et se financer sur internet.  HelloAsso est aujourd’hui la première plateforme dédiée au secteur associatif qui leur permet de bénéficier simplement, rapidement et gratuitement d’un ensemble d’outils pour collecter des dons, des adhésions ou encore gérer des inscriptions à leurs événements.

Près de 6 millions d’euros ont été collectés sur notre plateforme et plus de 2 500 associations, sportives, culturelles, ou de solidarité, utilisent aujourd’hui notre solution pour gérer leurs transactions en ligne.

HelloAsso-3Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent ?

A la différence de plateformes de financement participatif « classiques », nous avons choisi de ne prendre aucune commission sur les paiements réalisés, et il n’y a pas non plus de coûts d’inscription pour les associations qui utilisent notre service. Nous avons mis en place un modèle économique alternatif : celui du pourboire. A chaque paiement, nous proposons aux contributeurs de laisser en plus de leur soutien à l’association quelques euros pour faire vivre HelloAsso.

Cette contribution volontaire et optionnelle des utilisateurs est notre principale source de revenus.  En parallèle, nous avons développé une offre corporate déstinée à valoriser les engagements citoyens et solidaires des entreprises à travers la conception de campagnes digitales, ou la mise en place de plateformes de mobilisation de leurs salariés ou de leurs clients en marque blanche. Par exemple, nous accompagnons la Fondation EDF dans le cadre des Trophées des Associations.

Qui sont vos compétiteurs ?

Regroupant des outils de campagne de don, de billetterie d’évènements et de collecte d’adhésion, HelloAsso se situe au croisement de différents marchés, sur lesquels il y a des compétiteurs : acteurs du crowdfunding, de la billetterie en ligne…

En revanche, HelloAsso est aujourd’hui la seule solution tout-en-un adaptée aux associations. Cette distinction s’illustre aussi sur notre modèle économique et notre prise en charge des besoins particuliers des acteurs associatifs (pas de commission, gestion des reçus fiscaux, attestation d’adhésion…).

A quoi ou à quelles sociétés vous compare-t-on par erreur ?

Un nom ressort régulièrement lorsque l’on cherche à nous comparer : AlloResto.

Outre la consonance du nom et bien que nous soyons sur des domaines très différents, nos deux structures ont pour similarité le fait d’aider nos utilisateurs à développer leurs activités. Pour AlloResto en créant un service de commande en ligne pour les restaurants, et pour HelloAsso en développant une plateforme de financement pour les associations françaises.

Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?

La première idée n’est pas forcément la bonne. Comme beaucoup de start-up nous avons itéré sur notre premier modèle. Si renoncer à une idée est une vraie difficulté, et entraîne une perte de temps c’est aussi une opportunité de concevoir et adapter son service en fonction des besoins et des retours de ses utilisateurs.

A nos débuts, il n’existait pas d’écosystème regroupant les start-ups à vocation sociale, nous étions un peu à part, à la croisée des acteurs numériques et de l’entrepreneuriat social. Aujourd’hui, les choses ont changé. Nous avons lancé la Social Good Week pour fédérer les acteurs des solidarités numériques, et il existe des dispositifs d’appui adaptés à ces structures qui allient nouvelles technologies et impact social (incubateur Le Social Good Lab à Paris).

Sur ce marché, quel est votre principal atout ?

L’accessibilité du service : toutes les associations peuvent utiliser nos outils, gratuitement et sans condition. Qu’il s’agisse d’un club de sport souhaitant collecter des adhésions de ses membres, ou d’une association professionnelle qui veut organiser une conférence, ils bénéficient sur HelloAsso des outils de collecte pour leur projet. Notre solution simplifie l’accès à la collecte en ligne pour ces acteurs qui n’ont pas nécessairement de ressources, humaines et financières, allouées à la communication ou aux outils web.

Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?

“If you don’t ask you don’t get” entendu à une conférence… et je le répète souvent aux associations que l’on accompagne dans leurs campagnes de collecte et qui parfois n’osent pas solliciter le soutien de leur communauté.

Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?

Nathan Stern, entrepreneur social avant-gardiste pour sa vision unique de la solidarité, et du pouvoir des réseaux sociaux pour le bien commun. Esther Duflot, pour son livre remarquable, et son approche économique de la réduction de la pauvreté et du développement. Et plus personnellement, je suis admirative de Sheryl Sandberg et Marissa Mayer. Au-delà de leur réussite personnelle, ces parcours constituent des role-models pour les femmes qui souhaitent mener des projets dans le domaine des nouvelles technos, encore très masculin.

Fondateur : Ismaël Le Mouël, Léa Thomassin, Bruno Humbert

Investisseurs : N.C.

Date de création : 2010

Nombre de salariés : 8

Chiffres d’affaires : N.C.

Société basée à : Bordeaux et Paris

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