La start-up du jour : Step-In propose des promos géolocalisées en magasin et séduit Xavier Niel
- L’entreprise de demain
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Frenchweb vous propose aujourd’hui de découvrir Step-In, une startup parisienne spécialisée dans l’attribution de promotions aux consommateurs lorsqu’ils se situent à proximité de magasins physiques. Elle a levé 600 000 euros la semaine dernière auprès de Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon, les frères Rosenblum (Pixmania) et le réseau Paris Business Angels.
Plus de détails avec Olivier Serfaty, le fondateur (et frère de Dan Serfaty, le fondateur de Viadeo).
Frenchweb : Vous avez annoncé une levée de fonds de 600 000 euros auprès de Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et les frères Jean-Emile et Steve Rosenblum (Pixmania). Qu’est ce qui les a intéressé dans votre projet et comment s’est déroulée l’opération ?
Olivier Serfaty : Les choses se sont enchaînées petit à petit. Au départ, c’est avec « Investir en Direct » (de Jérôme Masurel) que j’ai organisé ce tour de table et c’est Justin Ziegler, directeur technologique et co-fondateur de PriceMinister, qui a dit « banco » en premier. Puis il m’a mis en contact avec Jeremie Berrebi du fonds Kima Venture qui a tout de suite compris et aimé le concept. C’est grâce à lui que Jacques-Antoine Granjon et les frères Rosenblum ont suivi.
Le processus a pris environ six mois. L’opération n’était pas gagnée d’avance, mais je crois que ce qui a le plus séduit ces business angels, c’est l’approche « market driven » de Step-in : nous avons revu notre modèle économique du tout au tout en écoutant les clients et en nous adaptant à leurs besoins très rapidement. C’est cette flexibilité qui, je pense, est essentielle lorsqu’on est en phase d’amorçage.
Comment avez-vous eu l’idée de votre société ?
Au départ, l’américain Shopkick nous a donné l’idée de récompenser les utilisateurs sans avoir à dépenser un sou. Le concept est génial, en revanche sa mise en œuvre a nécessité des adaptations au marché européen, tant dans son business model que dans sa stratégie de développement.
A quel besoin apportez-vous une réponse ?
La priorité des enseignes de la distribution est d’avoir la même force marketing que les acteurs du e-commerce : Amazon sait parfaitement quels sont les « rayons » que leurs clients consultent, les produits achetés, propose des produits similaires pendant leur shopping, etc. Or les enseignes physiques n’ont l’information sur leurs clients que si ces derniers paient avec la carte de fidélité et uniquement au moment où les clients ont fini leurs achats.
Grâce à Step-In nous allons pouvoir identifier les clients dès qu’ils entrent dans le magasin et leur envoyer du push marketing ciblé (lié aux rayons dans lesquels ils se trouvent), et pendant leur shopping.
Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent ?
En facturant les passages devant les bornes Step-In installées dans les rayons choisis par les enseignes.
Qui sont vos compétiteurs ?
Les applications de type mobile-to-store (Shopmium, Plyce, etc…) en France, et Shopkick aux Etats-Unis.
A quoi ou à quelles sociétés vous compare-t-on par erreur ?
A la technologie iBeacon. Une erreur car Step-In utilise une technologie à ultrasons très précise qui permet de récompenser (payer) les utilisateurs qui visitent un magasin. Ce n’est pas possible avec iBeacon (pour l’instant).
Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?
Le métier de Step-In est double : le BtoB pour démarcher les enseignes et le BtoC pour attirer des utilisateurs sur l’application mobile. Pour y faire face, nous avons convaincu les enseignes de faire la promotion de notre application Step-In.
Sur ce marché, quel est votre principal atout ?
Deux atouts : la technologie à ultrasons très précise et qui ne nécessite aucune connexion à un réseau (très incertaine dans le retail), et le concept innovant et inexistant en Europe.
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?
Remettre en question complètement notre business model de départ (il y a un an), sur les conseils d’un client. C’est dur au début, puis ça fait sens par la suite.
Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?
Gandhi pour sa force, sa détermination et sa sagesse. Les pré-requis indispensables de l’entrepreneur, n’est-ce pas ?
Fondateur : Olivier Serfaty
Investisseurs : Niel (Free), Granjon (vente-privee), Rosenblum (ex-Pixmania), Ziegler (co-fondateur Priceminister), etc..
Date de création : janvier 2012
Nombre de salariés : 6
Chiffres d’affaires : N.C.
Société basée à : Paris 1er
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