La startup du jour : Data Publica utilise le Big Data pour faire de la vente prédictive
Il aura fallu deux ans de recherche et développement pour créer la solution
- L’entreprise de demain
Vous avez fondé une société en croissance? Faites vous connaître!
Frenchweb : Comment avez-vous eu l’idée de votre société ?
François Bancilhon : A l’origine, Data Publica est le prolongement d’un projet de recherche consacré à l’open data à l’issu duquel nous avions constitué le premier annuaire de données publiques privées riche de 16 000 jeux de données, ceci bien avant la naissance d’Etalab. L’idée est ensuite venue lorsque nous avons constaté que les sociétés avaient besoin de données et de solutions pour les livrer. Nous sommes donc devenu sourceurs de données. Enfin, avec ce nouveau projet, C-Radar nous nous focalisons sur l’exploitation des données entreprises.
A quel besoin apportez-vous une réponse ?
Toutes les entreprises B2B cherchent à vendre plus, et plus efficacement. Aujourd’hui avec notre nouvelle offre C-Radar, nous lançons un nouveau service inédit en France, les ventes prédictives. Ce service est le fruit de deux années de R&D et de prestations spécifiques auprès de nos clients. Nous sommes désormais capable, grâce aux dernières techniques de scraping, datamining, machine learning, de dire à une entreprise qui opère dans le domaine du B2B “nous savons qui sont vos prochains clients”.
Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent ?
Nous permettons à nos clients de prioriser leurs prospects en identifiant ceux pour lesquels les chances de transformation en client sont les plus grandes. Et nous identifions pour eux de nouveaux prospects. Nous leur permettons en outre de mieux comprendre leur marché, en segmentant les acteurs de leur marché.
Qui sont vos compétiteurs ?
Il n’y a personne en France sur ce segment pour le moment (mais je suppose que cela va venir “it’s more fun to compete”), les premiers acteurs apparaissent dans le monde anglo-saxon (Growth Intel en Angleterre et Radius aux Etats-Unis). Globalement, le domaine des ventes prédictives est en train d’exploser et nous sommes un des premiers acteurs en Europe avec une offre originale.
A quoi ou à quelles sociétés vous compare-t-on par erreur ?
Le nom Data Publica, choisi au début du projet quand nous étions très focalisés sur la partie open data, fait souvent croire aux gens que nous sommes spécialisés sur cet aspect. L’open data et les données publiques en général sont bien entendu important pour notre métier, mais ce ne sont pas les seules : les données du Web, les données des réseaux sociaux, les données des média (presse, sites spécialisés, forums, etc.) sont aussi importantes.
Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?
Les deux points clés ont été le financement et le recrutement. Le financement initial a été assuré par IT-Translation, un fonds d’amorçage, accompagné par des angels. Les autres mécanismes classiques de financement de start ups français (Oséo notamment) nous ont permis de réunir les fonds nécessaires. La constitution d’une équipe technique est un des défis de cet espace : réunir des compétences de “data scientists” de qualité prend du temps et de l’énergie, mais c’est un des ingrédients essentiels de la réussite, et nous sommes particulièrement fiers d’avoir franchi cet obstacle. Compléter cette équipe technique par des pros du marketing et de la vente qui comprennent ce nouveau marché est la deuxième partie de l’équation.
Sur ce marché, quel est votre principal atout ?
La combinaison de contenu (les données accumulées sur les entreprises) et de technologies (les outils de traitement et de valorisation de ces données). L’actif majeur dans l’industrie de la donnée est le contenu. Si on regarde les géants d’Internet, ce qui constitue la vrai barrière d’entrée est les données qu’ils ont accumulées. Prenons par exemple Linkedin : ils ont accumulé une base de données de bientôt 300 millions de CV qui est maintenant unique au monde. C’est cette base qui constitue leur actif principal et justifie leur valorisation.
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?
La première fois que j’ai descendu l’Ardèche en canoë (un exercice obligé pour tous les Ardéchois), l’instructeur m’a expliqué : “si tu veux diriger ton canoë, il faut que tu pagayes plus vite que le courant”. Je pense que le conseil vaut pour la réussite des startups, si on suit le flot on tourne en rond, il faut anticiper pour maitriser son destin.
Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?
Je reste fasciné par Kurt Gödel et ses deux théorèmes d’incomplétude, c’est probablement le résultat le plus important en mathématique et en logique du XXe siècle. Je l’ai découvert avec émerveillement lors de mes études aux Etats-Unis. Le personnage lui même est sérieux et inconnu du grand public. J’avais un ami tchéque, informaticien de Brno (sa ville natale), qui ne savait pas qui était K. Gödel. Mais curieusement, on le voit apparaitre par ci par là dans plusieurs des romans de William Boyd et j’ai récemment lu une interview de Béatrice Dalle (et oui) qui parlait de lui !
Fondateurs : François Bancilhon, Christian Frisch et Benjamin Gans
Investisseurs : IT Translation
Date de création : juillet 2011
Nombre de salariés : 9
Chiffres d’affaires : N.C.
Société basée à : Paris
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