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Le fonds d’aide de Google à la presse en ligne française est lancé

C’est le jour J pour le fonds d’aide de Google pour la presse en ligne hexagonale. 

Souvenez-vous en février dernier, Frenchweb vous signalait la signature d’un accord entre Google et l’Association de la presse d’information politique et générale (AIPG). A cette occasion François Hollande avait reçu Eric Schmidt à l’Elysée. L’accord signé devait aboutir à la mise en place d’un fonds doté par Google à hauteur de 60 millions d’euros, utilisables sur 3 ans.

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Sept mois plus tard, voilà le fonds opérationnel. Il est lancé ce jeudi 19 septembre sous le nom de FINP (Fonds pour l’innovation numérique).

Le FINP a vocation à apporter un soutien financier aux projets innovants de développement numérique portés par les éditeurs de sites d’information politique et générale et de favoriser le développement sur le long terme de la presse en ligne d’information politique et générale en France.

Le financement se fera dans une proportion variable et pouvant être au maximum de 60% des dépenses éligibles, dans la limite de 2 M€ par projet.

Un appel à projet a été lancé, laissant jusqu’au 10 octobre aux journaux pour candidater.

Les projets présentés devront être compatibles avec :

  • la viabilité économique de l’éditeur porteur du projet (ce qui ne saurait exclure des projets éligibles ceux des « start up » ou des éditeurs ayant une seule présence en ligne (« online pure players ») à condition qu’ils soient agréés sites IPG en ligne par la CPPAP dans les conditions mentionnées ci-dessus) ;
  • sa capacité à exécuter le projet et à mobiliser les moyens nécessaires à l’exécution du projet ;
    la capacité d’innovation du service de presse en ligne et l’expérience de ses dirigeants en la matière, donnant les garanties que le projet sera mené à bien ;
  • la capacité du service de presse en ligne de mener à bien le projet, notamment au regard de son chiffre d’affaires et de son audience (ce qui ne saurait exclure des projets éligibles ceux des « start up » ou des éditeurs ayant une seule présence en ligne), et au regard de l’importance du projet, appréciée notamment par l’importance des publics nouveaux visés par le projet.
  • un projet permettant aux éditeurs d’investir dans des outils et des ressources humaines permettant de comprendre et d’approfondir leur connaissance de leur audience ;
  • création de la version mobile ou tablette d’un site, ou l’adaptation à la télévision connectée ou à tout nouveau mode de communication/consommation de la presse numérique à venir ;
  • développement d’applications natives ou web mobile ou responsive design ;
  • création de nouveaux formats publicitaires et investissement dans les technologies adaptées à ces derniers ;
  • développements vidéos s’ils contribuent à une source de revenus avec pour but d’améliorer le modèle économique numérique de l’éditeur ;
  • développement de zones abonnés premium avec de nouvelles propositions éditoriales numériques pour améliorer l’offre lecteur sur le numérique et donc accélérer la mutation des usages vers le numérique et les revenus numériques.
  • développement de technologies de « paid walls » ;
  • abonnement en ligne et zones premium (y compris offres éditoriales spécifiques numériques en zone premium permettant de développer le nombre de lecteurs numériques) ;
  • abonnement spécifique au mobile et aux tablettes ou aux TV connectées ou tout nouveau support ;
  • offre ayant pour objet le développement de l’adoption des tablettes (package abonnement contenu/applications/matériel etc.)
  • création de contenu vidéo y compris l’acquisition d’infrastructure technique (ex. : studio, post production) ;
  • journalisme « data base » développement de contenu enrichi, animé et interactif avec des graphes, tableaux, cartographie, chiffres… ;
  • développement international du contenu – contenu traduit et adapté pour un nouveau pays ;
  • développement de contenus et de nouveaux formats pour le web, le mobile, les tablettes et la télévision connectée ou tout nouveau mode de consommation de la presse en ligne à venir (ce qui doit amener à reconsidérer également le format de l’inventaire publicitaire associé) ;
  • développement d’offres premium (selon définition du contenu innovant ci-dessus) pour les abonnés numériques afin d’enrichir leur contrat de lecture et de développer les usages numériques.

Les dépenses éligibles à un financement du Fonds sont :

  • les dépenses de salaires pour les personnels internes ou externes (journalistes, équipes de développement technique, équipes commerciales et marketing) au prorata des personnels et des temps de travail directement affectés à la réalisation du projet sur la durée du projet, ainsi que les dépenses de formation ;
  • les dépenses d’immobilisations (investissements corporels, incorporels et immatériels) directement liés aux projets ; les dépenses de location de bandes passantes et des logiciels sont assimilées à des dépenses d’immobilisations quel que soit leur mode de financement ;
  • les factures des prestations extérieures nécessaires à la réalisation du projet (ingénierie éditoriale, graphisme, maquette, bases de données, marketing, achat de contenus éditoriaux). Le financement des dépenses marketing par le Fonds pourra s’élever au maximum à 20% des dépenses présentées (maximum de 20% des 60% financés par le Fonds) ;
  • les dépenses d’exploitation sont éligibles sur une période déterminée, proposée par l’éditeur et validée par le Conseil d’administration. La période d’éligibilité des dépenses d’exploitation couvre la phase de mise en place du projet, ainsi qu’une phase d’exploitation du projet (nécessaire notamment pour atteindre les objectifs visés par l’éditeur).

Attention: Les projets présentés au Fonds par les éditeurs ne pourront pas avoir bénéficié d’un financement public provenant du Fonds Stratégique pour le développement de la presse, en ce qui concerne leur site de presse en ligne

La solution à une sortie de crise? 

En février, lors de la signature du contrat, François Hollande avait annoncé : « Lorsque le fonds sera épuisé nous nous retrouverons pour une prochaine conférence de presse avec le Président de Google ».

On peut de fait se demander si ces 60 millions suffiront à calmer durablement le conflit qui opposait il y a encore peu Google et l’AIPG. Au vu du revenu publicitaire que génère le référencement d’articles pour Google, les éditeurs de la presse française exigeaient le paiement de droits. Google avait d’abord menacé de boycotter les médias hexagonaux, avant de se raviser et de se pencher sur l’accord à l’origine du FINP.

Parmi les membres du conseil d’administration de ce fonds, la présidente de l’AIPG, Nathalie Collin et deux représentants de la presse, issus du Figaro et des Echos. Son directeur général — Ludovic Blecher —  est quant à lui issu de Libération.

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