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Le fonds secret d’Uber pour ne jamais manquer de cash

Uber entretient une relation plus qu'étrange avec ses investisseurs. C'est ce qu'a découvert le New York Times qui a révélé il y a quelques jours l'existence d'un nouveau fonds d'investissement exclusivement réservé aux grandes fortunes qui souhaitent investir dans Uber. Baptisé «New Rider LP», le fonds s'adresse aux investisseurs qui voudraient investir dans des «licornes» qui n'ont pas encore fait leur entrée en Bourse et dont le patrimoine personnel dépasse 10 millions de dollars. Il est géré par deux banques privées de renom, Morgan Stanley et Bank of America Merrill Lynch (via un fonds similaire), toutes deux chargées d'amener les bons clients.

Mais plus surprenante est l'approche d'Uber vis-à-vis de ces investisseurs. Le quotidien américain révèle que, s'il est leur est possible d'acheter des parts de la société de VTC, ils ne disposent en contrepartie d'aucune information financière. Autrement dit, ils acceptent d'investir «à l'aveugle» sur une société valorisée à plus de 62 milliards de dollars et dont l'IPO se fait attendre.

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Près d'un quart de la levée de fonds

Uber ferait donc uniquement jouer sa réputation et ses effets d'annonce pour viser, ainsi sans peine, près de 2 milliards de dollars comme lors de sa dernière levée de fonds en décembre dernier. Ce véhicule d'investissement, qiu ne donne aucune parts directes en tant que tel, aurait d'ailleurs permis d'engranger 500 millions de dollars sur cette dernière levée.

Ce fonds pose alors plusieurs problèmes éthiques. D'abord sur l'absence de transparence, qui en dit long sur les choix et la vision du patron Travis Kalanick. Mais aussi sur sa volonté de faire d'Uber un club fermé de grandes fortunes, quand aucun projet concret d'IPO n'est encore annoncé. Les investisseurs du fonds auront logiquement de quoi récupérer leur mise, tandis que la société fera son entrée en Bourse sur des valeurs bien plus élevées.

Reste qu'en attendant, et alors qu'Uber ne gagne toujours pas d'argent, rappelle le NYT, la société choisit de rester à contre-courant tandis que les "licornes" désormais en Bourse voient chuter leur valeur

Lire aussi: Travis Kalanick, l’homme qui veut uberiser la planète
 

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