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Plus de la moitié des journalistes ne peut plus se passer des réseaux sociaux

  • Une large marjorité de journalistes passent 2 heures par jour en moyenne sur les médias sociaux.
     
  • 90% des journalistes déclarent privilégier la rapidité sur l'analyse dans leur travail.   
  • Les journalistes utilisent les réseaux sociaux avant tout pour interagir avec leur audience (à 63%). Près de la moitié d'entre eux n'utilisent pourtant pas les données des médias sociaux pour mesurer l'efficacite de leurs contenus. 
     

En moyenne, 62% des journalistes français estiment que les réseaux sociaux ont participé à la «dégradation des valeurs du journalisme traditionnel, comme l'objectivité», soit deux fois plus qu'en 2012, selon l'étude «Journalistes et médias sociaux» de la Canterbury Christ Church University, commanditée par Cision, acteur suédois du marketing social media.

L'étude a été menée auprès de 290 journalistes français. Sur cet échantillon, elle s'intéresse à la manière dont ces professionnels de l'information utilisent les médias sociaux au quotidien. S'ils sont critiques quant à leur impact sur la profession, plus de la moitié des répondants (56%) estiment malgré tout qu'ils ne pourraient plus s'en passer aujourd'hui. 

Plus de rapidité, moins d'analyse 

Premier constat de l'étude, plus des deux tiers des journalistes français estiment que les médias sociaux ont «profondément changé leur métier». 9 répondants sur 10 déclarent ainsi désormais privilégier la rapidité sur l'analyse, sans pour autant se sentir plus productifs. Seuls 34% estiment en effet que les réseaux sociaux leur permettent d'améliorer leur productivité. 

Si l'on considère les pratiques plus dans le détail, une majorité d'entre eux (69%) y passent en moyenne 2 heures par jour, pour promouvoir leurs contenus (à 71%) et pour réaliser une veille sur leurs thématiques de travail (à 70%). Ils sont également 60% à les utiliser pour interagir avec leur audience. En revanche, 43% des répondants déclarent n'avoir jamais utilisé les données fournies par les réseaux sociaux pour mesurer la pertinence et l'efficacite de leurs contenus, se privant ainsi d'une source d'information importante concernant les centres d'intérêts de leur audience. 

L'email reste la source première

Autre constat de l'étude: une grande majorité (63%) des répondants utilisent les réseaux sociaux pour s'adresser à leur audience, et un peu plus du tiers (36%) pour échanger avec d'autres médias.

Ils ne sont que 7% s'en servir pour interagir avec les professionnels des relations presse, et 10% pour contacter des experts. Et pour cause: ils préfèrent être contactés par mail (à 67%) ou bien par téléphone (à 40%). 

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A noter, si 80% des répondants déclarent avoir de bonnes relations avec les professionnels des relations presse, moins de la moitié (47%) les considèrent comme des sources d'information fiables. 

Facebook et Twitter, réseaux préférés des journalistes

Interrogés sur la question, les journalistes déclarent privilégier Facebook pour la publication de leurs contenus (à 64%), et Twitter pour s'informer sur un sujet (à 57%). Un peu plus du tiers des répondants font également la promotion de leurs contenus sur LinkedIn, et 32% utilisent des blogs dans leur recherche d'informations. Les outils plus communautaires comme Vine ou Periscope sont quant à eux utilisés par moins de 10% des répondants pour partager du contenu, alors qu'ils sont 28% à s'y informer. 

**Méthodologie: étude réalisée auprès de 290 journalistes français, entre le 1er mars et le 15 avril 2016. 

Photos de Nikos Aliagas: https://www.instagram.com/nikosaliagas/

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