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Qui sont les champions français de l’impression 3D?

L’impression 3D est souvent présentée comme un des moteurs de la prochaine révolution industrielle. Au-delà de la technique de fabrication additive à l’aide d’une imprimante 3D, cette technologie a donné naissance à un écosysteme où différents types d’entreprises se développent : les fabricants d’imprimantes 3D bien sûr, mais aussi de nombreuses start-ups de services liés a l’impression 3D. L’adoption de cette technique de fabrication est aujourd’hui en forte croissance et de nombreux acteurs émergent, dans un écosystème à l’echelle mondiale.

Qui sont les champions Français de l’impression 3D ? Quelles sont leurs atouts pour s’imposer parmi les leaders mondiaux du secteur ? Voici un panorama complet des principaux acteurs Français de l’impression 3D, par type d’activité.

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1. Les fabricants d’imprimantes 3D

1.1 Les imprimantes 3D de bureau

Le champion : Volumic

La société Niçoise, lancée en 2013 par deux visionnaires dans la 3D depuis plus de 20 ans, a été la première à proposer des imprimantes 3D de bureau de fabrication entièrement Française. Fiables, robustes et parfaitement adaptées pour des applications professionnelles de type prototypage ou production en petite série, les imprimantes de la série Stream offrent un niveau de qualité inégalé dans cette catégorie, avec de nombreux détails et fonctionnalités bien pensés. De vrais petits bijoux à la finition haut-de-gamme, dans lesquels Volumic met tout son savoir-faire ! La société devrait se développer à l’international en 2016 et plusieurs innovations technologiques sont en cours de développement du côté de Nice.

A suivre :

La Stratomaker, du fabricant Obro basé à Bézier qui se lance en 2015 sur le créneau de l’imprimante 3D grand public avec ce modèle séduisant. La Stratomaker s’adresse à des utilisateurs débutants, avec son bel écran tactile et son pilotage par smartphone.

La DOM Pro de Dood est une imprimante 3D qui pourrait tirer son épingle du jeu lors de sa commercialisation : elle offre en effet une vitesse d’impression très élevée, la plus rapide de sa catégorie ! Pas de date de lancement prévue pour l’instant, mais il est certain qu’on entendra parler de cette belle machine.

1.2 Les imprimantes 3D en kit

Le champion : Dagoma

Basé a Roubaix depuis 2014, cette société est issue de la rencontre à Shanghai de deux entrepreneurs Francais avec un projet commun : démocratiser l’impression 3D en concevant une machine à la fois performante et très abordable. Pari réussi avec la Discovery 200 : ils réussissent le tour de force d’offrir une imprimante 3D performante, fiable,  le tout pour moins de 300€ !

A suivre :

Les imprimantes 3D à monter soi-même représentent un segment de marché dynamique en France, avec une communauté d’utilisateurs actifs et passionés (les “makers”). Plusieurs fabricants Français tirent leur épingle du jeu, notamment SpiderBot qui produit des imprimantes 3D en kit de type “Delta” en Bourgogne, Tobeca (imprimantes 3D open source fabriquées en France), 3D Modular Systems ou encore E-motion Tech.

1.3 Les imprimantes 3D industrielles

Le champion : Prodways

Ce fabricant Français affiche sans complexe son ambition de devenir un des poids lourds des imprimantes 3D industrielles, aux côtés des géants américains Stratasys et 3D Systems. Développé dans le giron de Groupe Gorgé, Prodways a récemment étoffé son portefeuille de technologies grâce à un partenariat avec le Chinois Farsoon. Ce champion Français a aujourd’hui toutes les cartes en main pour conquérir le monde. Un bel exemple de réussite industrielle !

A suivre :

3DCeram, spécialiste de l’impression 3D de matériaux céramiques basé à Limoges, ou encore BeAM qui propose des imprimantes 3D pour imprimer des pièces en métal, destinées à des clients industriels.

2. Les services d’impression 3D

Le champion : Sculpteo

Ce service d’impression 3D à la demande, lancé en 2009, propose à ses clients de faire imprimer leurs créations sur des machines professionnelles offrant un large choix de matériaux et d’options. Les centres de productions de Sculpteo sont de véritables usines où les objets sont imprimés puis expédiés aux clients, partout dans le monde. Après une levée de fond de 5M€ en avril 2015, Sculpteo se positionne comme le leader mondial de l’impression 3D à la demande face à Shapeways, le concurrent Américain. La startup prévoit d’accélerer son développement a l’international et de doubler ses effectifs en 2016, pour garder un temps d’avance sur la concurrence.

A suivre :

La plateforme 3D Clic Shape, lancée par Creatix, s’adresse aux professionnels et propose de mettre en relation des sous-traitants en fabrication additive avec des clients dans leur région. Toujours sur le modèle de l’économie de partage appliquée à l’impression 3D, les Lyonnais de 3DOnD proposent une alternative Française au géant 3D Hubs. Leur plateforme connecte designers 3D, “makers” souhaitant monétiser leur imprimante 3D, et clients souhaitant faire imprimer un objet, le tout avec un positionnement grand public.

3. Les places de marché et communautés sur l’impression 3D

Le champion : Sketchfab

Sketchfab est une plateforme permettant de partager des modèles 3D en ligne, qui peuvent ainsi facilement être visualisés, téléchargés puis imprimés en 3D par les utilisateurs. Plus de 400 000 modèles 3D sont mis à disposition de la communauté et catégorisés ! A l’origine conçue comme une simple plateforme de visualisation de modèles en 3D (le “Youtube de la 3D”), Sketchfab s’est depuis ouvert à l’impression 3D et propose aujourd’hui des fichiers imprimables à télécharger et même pour certains l’option d’imprimer en 3D en passant par un service d’impression en ligne. Avec une seconde levée de fond de 7M$ réalisée en 2015, la startup Française semble bien partie pour remporter la bataille mondiale des places de marchés de modèles 3D.

A suivre :

De nombreuses plateformes de partage de modele 3D prets a etre imprimés se sont lancées sur ce créneau prometteur. Cults a le vent en poupe : la startup Parisienne vient d’annoncer un partenariat avec La Poste pour faire entrer l’impression dans les bureaux de poste et démocratiser l’acces à cette technologie. A suivre aussi, la place de marché Makeidea, un projet en cours de développement par une équipe basée a Caen, qui se positionne sur le meme créneau que Sketchfab.

4. Les éditeurs de logiciels 3D

Le champion : Dassault Systèmes

Créée en 1981 par une équipe issue de Dassault Aviation, la startup a depuis bien grandi. L’éditeur du logiciel CATIA est aujourd’hui un des leaders mondiaux des logiciels de Conception Assistée par Ordinateur (CAO). Le rachat de SolidWorks en 1995 a fait de Dassault Systèmes un acteur incontournable sur le marché des PME/PMI. Parmi ses clients, on compte des grands noms de l’industrie comme BMW, Mercedes, Airbus… Dassault Systèmes fait partie de l’alliance de constructeurs et éditeurs qui souhaitent imposer un nouveau format de fichier 3D universel pour l’impression 3D.

A suivre :

Un des défis lié à l’explosion de l’impression 3D est de permettre à des novices en design de créer facilement des objets 3D. C’est l’objectif que s’est fixé 3D Slash, une startup fondée par l’entrepreneur Sylvain Huet, à l’origine notamment du projet Nabaztag (le fameux lapin connecté lancé en 2005). En simplifiant radicalement l’approche de la conception 3D grâce à une interface claire et intuitive et une approche innovante (à la Minecraft), 3D Slash pourrait bien s’imposer comme un incontournable parmi les logiciels de modélisation 3D grand public. Son récent partenariat avec La Poste aux cotés de Cults permettra sans doute de révéler de nombreux talents de designers 3D !

5. Les start-ups de la bio-impression 3D

Le champion : Poietis

L’impression 3D offre de nombreuses applications dans le domaine médical, notamment dans le secteur très prometteur de la bio-impression : l’impression en 3D de tissus organiques pouvant être utilisés à des fins médicales (médecine régénatrice) ou industrielles (cosmétique, pharmaceutique). Dans ce domaine de pointe, la startup Bordelaise Poietis s’affirme déjà comme un des leaders mondiaux. La société, qui s’appuie sur 10 ans de recherches en collaboration avec l’Université de Bordeaux et l’INSERM, a mis au point une technique innovante de bio-impression par laser. Avec le succès de leur campagne de financement participatif en 2015, et de nombreux partenariats prestigieux, Poietis a les atouts nécessaires pour montrer la voie au niveau mondial et devenir une référence de la bio-impression 3D.

A suivre :

OsseoMatrix produit des os de synthèse conçus pour être utilisés comme implants dans le cadre d’interventions chirurgicales. La société, créée en 2009 par le docteur Didier Nimal, a mis au point une technique d’impression 3D brevetée qui permet d’imprimer en 3D des os en céramique biologique. Cette technologie permet notamment de réduire la durée des interventions et le risque d’infection. Science-fiction ? La startup OsseoMatrix est pourtant bien réelle et semble promise à un bel avenir !

Conclusion

La France accuse certes un retard sur le créneau très médiatisé des imprimantes 3D de bureau, face à certains pays Européens qui comptent déjà de plusieurs fabricants à la reconnaissance mondiale, comme Zortrax (Pologne) ou Ultimaker (Pays-Bas). Mais nous ne manquons pas de talents et de ressources !

Au-dela des champions listés ci-dessus, la France compte de nombreuses initiatives innovantes liées a l’impression 3D. Un exemple ? Constructions-3D, un projet participatif de construction d’habitation grâce à l’impression 3D. Ajoutez à cela le dynamisme de la communauté des “makers” et des passionnés de tous bords, le rapide développement d’un tissu de prestataires et de revendeurs spécialisés additionné à la présence en France de nombreux grands groupes industriels : l’Hexagone possède un terreau très favorable à un développement rapide de cette technologie. Avec le support d’initiatives comme la French Tech, notre pays a sans conteste les moyens de devenir un acteur majeur de l’impression 3D.

aniwaa-3DAniwaa est une start-up qui propose des connaissances pertinentes sur l’impression 3D. S’adressant aux professionnels comme aux particuliers en recherche d’équipement ou de connaissances sur l’impression 3D, leur service s’appuie sur une base de données unique au monde. Aniwaa recense ainsi l’intégralité des imprimantes 3D et scanners 3D disponibles sur le marché et effectue un travail de structuration des données techniques de ces produits, pour permettre aux utilisateurs de facilement les comparer.

Pierre-Antoine est diplômé de l’EENSHEIT et Docteur en Management de l’Innovation, et Martin est diplômé de l’EDHEC. Après 5 ans chez Dassault Systèmes et Google respectivement, ils lancent Aniwaa en 2013, qui devient rapidement une référence mondiale du secteur de l’impression 3D.

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6 commentaires

  1. Merci pour cet article passant en revue les startups actives du domaine :) En revanche nous ne sommes plus proche des makers / fablabs que des designers contrairement à Sketchfab :P

  2. This article looks amazing, do you have an English version?

    1. Hello! Thank you Jess for the kind feedback! We do not have this article in English but our website about 3D printing is entirely bilingual English/French. http://www.aniwaa.com/

  3. hum, vous en oubliez un pourtant historique ;-)

    (du coup comme base de biblio je vous conseil le livre de Mathilde Berchon « L’impression3D »)

    p.s. : La FoldaRap commence en 2012 (et donnera rapidement naissance à Open Edge)

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