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Stéphane Treppoz, Sarenza: « Je ne crois pas à la stratégie de croissance externe »

« Quand on a les moyens on peut dépenser beaucoup dans le marketing digital » lance Stéphane Treppoz, président du directoire de Sarenza. Pour le coup, l’e-commerçant parisien va pouvoir en dépenser, des millions. Pour sa quatrième levée de fonds, il vient de convaincre la Banque Publique d’Investissement (BPI France), HLD et deux investisseurs privés, dont la famille Philippe Foriel-Destezet d’investir à eux tous 74 millions d’euros, sous réserve d’autorisation de l’autorité de la concurrence.

Objectif : accélérer nettement les dépenses marketing pour toucher l’ensemble de l’Europe. « Nous allons viser tous les pays d’Europe sans distinction, sur les différents volets du marketing digital: SEO, affiliation, retargeting… » En 2012, Stéphane Treppoz annonçait déjà en exclusivité à Frenchweb viser l’Europe dans son ensemble. Depuis, le vendeur de chaussures et de sacs – dont 80% de la clientèle est féminine – a commencé à livrer en Belgique flamande, en Suède et au Danemark. Elle livre désormais dans tous les pays d’Europe, sauf en Norvège et en Suisse, au départ d’un entrepôt situé à Beauvais, tenu par un prestataire externe. Sera-t-il question de croissance externe? « Non, je ne crois pas à cette stratégie » lance Stéphane Treppoz, ancien de chez AOL.

150 millions d’euros de recettes en 2013

Sur le segment de la vente de chaussures en ligne, soit l’essentiel de son activité, Sarenza fait face à la concurrence de l’allemand Zalando, du Grenoblois Spartoo et des sites Javari (édité par Amazon) et Shoestyle (La Redoute). L’an dernier, Sarenza a dégagé 150 millions d’euros de chiffres d’affaires. « Notre objectif est de multiplier ce chiffre par 5 d’ici 5 à 7 ans » confie Stéphane Treppoz. Il refuse en revanche d’en dire plus sur la marge appliquée par l’entreprise. Cela fait en tous cas deux années de suite que l’entreprise affiche un résultat net positif.

Pour rappel, Sarenza avait été fondée fin 2005 par trois entrepreneurs. Fin 2006, elle employait 28 personnes et affichait 5 millions de pertes pour 5 millions de chiffre d’affaires. On frôlait le dépôt de bilan. Mais Stéphane Treppoz et Hélène Supau croyaient dans le potentiel de l’e-commerçant. Ils font le choix de reprendre la société parisienne avec 20 salariés. Alors qu’une première levée de fonds avait été réalisée au moment du lancement de l’entreprise, ils ont convaincu début 2007 les investisseurs historiques – Amundi, Galileo, Idinvest et Montisanbert – de remettre 3 millions d’euros au pot et de repartir sur de nouvelles bases. Trois mois plus tard à peine, le principal actionnaire, un fonds français de capital-risque, a failli conduire Sarenza au dépôt de bilan. En un week-end, les deux repreneurs réussissent à convaincre René Proglio de faire un chèque de 300 000 euros. Le banquier d’affaires chez Morgan Stanley, frère jumeau du patron d’EDF, Henri, leur sauve la mise.

80% des parts détenues par le board

Début 2009, il avait fallu procéder à une troisième levée de fonds : 3 millions d’euros dont 2 apporté par Stéphane Treppoz et Hélène Supau eux-mêmes. Ils s’endetteront encore à titre personnel en décembre 2011 pour racheter les parts des fonds d’investissement historiques. Depuis, il détiennent 72% des parts de la société, et cette nouvelle levée de fonds ne les empêche pas de rester majoritaires. Avec les membres de la direction, ils détiennent 80% des parts. « Nous avons refusé des offres de rachats, car nous tenons absolument à rester une entreprise indépendante » affirme Stéphane Treppoz.

L’e-commerçant emploie désormais 200 personnes à son siège parisien du 2e arrondissement, dont 2/3 de femmes.

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