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[Stratégie] Entre digital et flat design, comment Paylib compte s’imposer face à PayPal

En plus du digital, Paylib pourrait également annoncer dans la presse et à la télévision

« En 17 ans d’existence, nous n’avions jamais eu de banques parmi nos clients » déclare Arno Pons à Frenchweb. C’est pourtant à l’agence qu’il dirige, 5eme Gauche, que  BNP Paribas, Société Générale et La Banque Postale ont confié la campagne publicitaire de Paylib, la solution de paiement en ligne commune aux trois banques françaises, lancée le 24 septembre dernier lors du salon de e-commerce à Paris.

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Une stratégie en deux temps

Arno-Pons -frenchweb

S’il confirme que cette mission rentre parfaitement dans les cordes de sa société, l’enjeu est de taille pour les trois enseignes : s’imposer face à PayPal, encore ultra-dominant. Si elles arrivent près de dix ans après l’arrivée du mastodonte américain, elles comptent avant tout s’appuyer sur leurs quelques 23 millions de clients. Pour y parvenir, la campagne se fera en deux phases. Pas de temps à perdre, la première débutera dès la fin du mois de novembre et s’axera sur une stratégie purement B2B (d’entreprise à entreprise, ndlr) en ciblant les e-commerçants. Voyages-SNCF, vente-privée et d’autres acteurs majeurs ont déjà été approchés. « Nous allons développer chez eux une campagne de bannières contextualisées qui introduira la solution Paylib » précise Arno Pons. Concrètement, chaque client verra une publicité lui proposant de découvrir et d’utiliser la solution Paylib au moment de la finalisation de l’achat.

Pour compléter cette première étape d’amorçage et d’acquisition clients, l’agence compte par la suite approcher le grand public dès février 2014 avec une campagne 100% web – en sus des relais que BNP Paribas, Société Générale et La Banque Postale effectueront chacun de leurs côtés. Paylib étant une solution pure-player, le marketing restera focalisé sur une stratégie exclusivement digitale. Mais la télévision reste le média le plus puissant pour quérir notoriété et crédibilité.  Par conséquent, rien n’est gravé dans le marbre.

Une solution, deux cibles marketing

« En termes d’achat d’espaces, n’est prévu que du digital. Selon les résultats que nous obtiendrons, nous déciderons si nous souhaitons donner lieu à une campagne d’affichage, voire télévisée » ajoute M. Pons. D’ici là, les trois enseignes parient sur leurs notoriétés de marque pour légitimer de facto leur solution, sans avoir à passer par les canaux traditionnels. « Lorsque la Banque Postale recense 15 millions de porteurs, la légitimité ne s’achète plus ».

Paylib

La cible prioritaire de la campagne est claire : tous les internautes qui n’ont toujours pas franchit le cap du paiement en ligne de peur de laisser leurs données en ligne. « C’est de loin notre premier but ». Paylib propose en effet de régler ses achats sans avoir à saisir ses coordonnées bancaires chez les marchands, celles-ci ne quittant jamais le giron de la banque. « Nous estimons ce marché à 20 ou 30 millions de Français ». Le second objectif, plus traditionnel cette fois-ci, consiste à grignoter des parts : « convaincre ceux qui effectuent déjà des transactions en ligne, via PayPal par exemple, de basculer vers Paylib ».

Emporté par la vague du flat design

Si aucun visuel n’est pour le moment communiqué, la charte graphique adoptée conservera les couleurs actuelles de Paylib, comprendre des dominances de gris, de bleu et de blanc. Aucune surprise donc sur la colorimétrie. C’est sur la partie esthétique que l’agence va innover avec une refonte totale du site sur un aspect flat design. « Il y a des tendances auxquelles nous ne pouvons pas échapper, c’est indéniable » justifie Arno Pons, avant d’ajouter que « le flat design prend cependant tout son sens avec Paylib car, contrairement à ses concurrents, c’est la seule technologie qui a été conçue dès le départ comme une solution mobile ».

Un contrat opportun pour 5eme Gauche

5eme-gauche

Cette double mission vient à point pour le repositionnement de 5eme Gauche, entamée il y a deux ans, à savoir accompagner des acteurs autres que strictement pure player – l’agence est en effet connue pour avoir chaperonné de nombreux sites de e-commerce – grâce à un positionnement digital plus global intégrant de grandes marques. « Nous faisons désormais aussi les campagnes online de Toyota par exemple » se réjouit son directeur général.

Au delà de confirmer ce revirement stratégique d’élargissement du profil de ses clients, les trois banques offrent également à 5eme Gauche l’opportunité d’élargir son champs de compétences par une extension potentielle de la campagne, en seconde phase, à des médias mainstream (journaux, radios, chaînes de télévision…). Bien qu’aucun achat d’espaces n’ait été acté, Arno Pons nous fait savoir que l’agence a même déjà lancé des créations. Les budgets alloués sont quant à eux confidentiels. Bien entendu.

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4 commentaires

  1. à la lecture de cet article je suis plus que circonspect…
    c’est un communiqué de presse 5e gauche ? un brief ? un publi redactionnel ?
    en tout les cas pas un article avec une reflexion de journalisme…

  2. « Le flat design prend cependant tout son sens avec Paylib car, contrairement à ses concurrents, c’est la seule technologie qui a été conçue dès le départ comme une solution mobile ».
    lol. Un peu de sérieux s’il vous plaît.

  3. Merci pour ce bon moment de détente (déjà bien amorcé dans le titre)

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