Uber: 20 millions de dollars pour avoir surestimé les revenus des chauffeurs
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Uber avait fait des déclarations trompeuses à des conducteurs dans 18 villes différentes aux États-Unis.
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Les accusations des autorités américaines ont également mis en cause le fonctionnement du programme de financement de véhicules d’Uber.
- Uber revendique 40 millions d’usagers actifs par mois et une présence dans 500 villes à travers le monde.
Malgré ses pertes colossales, Uber n’hésite pas à sortir le portefeuille pour s’éviter des ennuis devant la justice américaine. La plateforme de VTC a ainsi accepté de payer 20 millions de dollars dans le cadre d’un accord amiable avec les régulateurs américains pour mettre fin à des poursuite engagées par la Commission fédérale du Commerce (FTC).
Les autorités américaines reprochent à Uber d’avoir gonflé les perspectives de revenus de ses conducteurs. «Dans un effort pour attirer de potentiels chauffeurs, Uber a exagéré les revenus annuels et horaires que ses chauffeurs pouvaient toucher dans certaines villes, et induit en erreur de potentiels chauffeurs sur les termes de ses services de financement (pour l’achat d’un nouveau) véhicule», indique la Commission fédérale du Commerce. L’argent issu de cet accord sera affecté au remboursement des conducteurs touchés. Cependant, Uber n’a pas eu à plaider sa culpabilité ou son innocence face à ces accusations puisque l’affaire s’est réglée en dehors d’une cour de justice.
Déclarations mensongères dans 18 villes américaines
Selon les régulateurs américains, la société dirigée par Travis Kalanick avait fait des déclarations trompeuses à des conducteurs dans 18 villes différentes aux États-Unis. Uber affirmait notamment que le salaire moyen d’un chauffeur pouvait dépasser 90 000 dollars bruts par an à New York et 74 000 dollars à San Francisco, tandis que la Commission fédérale du Commerce estimait ces revenus à respectivement 61 000 et 53 000 dollars.
Les accusations des autorités américaines ont également mis en cause le fonctionnement du programme de financement de véhicules d’Uber entre la fin 2013 et le printemps 2015. La plateforme de VTC promettait notamment à ses chauffeurs «les meilleures options de financement disponibles». En réalité, Uber aurait survendu les avantages de son programme dans la mesure où les conducteurs obtenaient souvent des taux plus mauvais par rapport à ce qu’ils pouvaient espérer ailleurs.
28,5 millions de dollars versés en 2016 dans un accord amiable
Malgré la signature d’un accord amiable, Uber certifie n’avoir aucune intention de mentir à ses chauffeurs et affirme avoir utilisé une méthode de calcul des revenus de ses conducteurs différente de celle de la Commission fédérale du Commerce. En attendant, la société californienne a tout de même coupé ses liens avec la division de location de voitures de Banco Santander, qui a été accusée plus tard de proposer des crédits automobiles subprimes pour le financement de véhicules.
Ce n’est pas la première fois qu’Uber accepte de régler à l’amiable des réclamations concernant des déclarations trompeuses faites auprès de ses conducteurs et de ses clients. L’an passé, l’entreprise américaine avait accepté de payer 28,5 millions de dollars pour solder des recours judiciaires contestant ses promesses sur la vérification des antécédents de ses chauffeurs. A ce jour, Uber revendique 40 millions d’usagers actifs par mois et une présence dans 500 villes à travers le monde.
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