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Uber dément avoir volé la technologie Waymo de Google

  • Uber affirme n’avoir jamais violé les secrets commerciaux de Waymo, ni même touché l’un des fichiers téléchargés par Anthony Levandowski, ancien ingénieur de Google.
     
  • Uber précise qu’elle avait déjà développé une technologie LiDAR avant de racheter Otto en août 2016.
     
  • Le mois prochain, le juge devra se prononcer sur la demande d’injonction préliminaire de Waymo.

 

Le bras de fer entre Google et Uber semble parti pour durer. Accusée par la firme de Mountain View d’avoir volé la propriété intellectuelle de Waymo, la filiale de Google entièrement dédiée à la voiture autonome, Uber botte en touche. La firme dirigée par Travis Kalanick affirme en effet n’avoir jamais violé les secrets commerciaux de Waymo, ni même touché l’un des fichiers téléchargés par Anthony Levandowski, co-fondateur d’Otto, la filiale de camions autonomes d’Uber, et ancien ingénieur de Google. Waymo affirme détenir les preuves attestant qu’Anthony Levandowski a téléchargé plus de 14 000 fichiers confidentiels.

En plus de réfuter catégoriquement les accusations de Waymo, Uber précise qu’elle avait déjà développé une technologie LiDAR avant de racheter Otto en août 2016 pour 680 millions de dollars. Les capteurs LiDAR permettent à une voiture de détecter les véhicules, les piétons, les cyclistes et les obstacles autour d’elle. Malgré les tentatives d’Uber pour désamorcer la polémique, la plateforme de VTC se trouve tout de même dans une situation critique. Plusieurs de ses principaux ingénieurs, à l’image de Raffi Krikorian et Brian McClendon, sont d’ores et déjà partis. Les anciens employés de Google ayant rejoint Otto ont également décidé de démissionner dans la foulée des poursuites engagées par Waymo contre Otto et Uber pour vol de secret industriel et violation de brevet.

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Procès crucial pour l’avenir de la voiture autonome 

Le mois prochain, le juge devra se prononcer sur la demande d’injonction préliminaire de Waymo, qui pourrait empêcher Uber d’utiliser certaines ou toutes les technologies dénoncées par Google pendant la tenue du procès. Anthony Lewandowski pourrait aussi être inclus dans l’injonction, ce qui pourrait le contraindre à ne plus travailler sur les voitures autonomes d’Uber pendant le procès. Bien qu’il ne soit pas nommé comme partie au procès, il a souhaité conserver ses propres avocats pour le représenter. Ces derniers lui ont conseillé d’exercer le cinquième amendement de la Constitution des États-Unis (NDLR : il permet à tout citoyen américain de refuser de témoigner contre lui-même dans une affaire pénale) pour éviter l’auto-incrimination. 

Le dénouement de cette affaire pourrait être rude pour Uber dans la mesure où Google estime que le vol de technologies de Waymo aurait permis de rapporter plus de 500 000 euros aux salariés d’Otto. Pour le préjudice subi, la filiale d’Alphabet réclame des dédommagements et souhaite qu’Uber ne puisse plus utiliser les technologies au coeur du différend. La voiture autonome est d’autant plus indispensable pour Uber puisqu’il s’agit de la clé pour atteindre la rentabilité. Depuis son lancement en 2009, la société américaine n’est jamais parvenue à dégager le moindre bénéfice.

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