Un Français réclame 45 millions d’euros à Uber pour avoir provoqué son divorce
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Le plaignant affirme qu’une faille technique a permis d’éveiller les soupçons d’infidélité de son épouse.
- Portée devant le tribunal de grande instance de Grasse, l’affaire fera l’objet d’une première audience au mois de mars.
Déjà attaquée depuis de longs mois par les taxis pour concurrence déloyale ou par ses propres chauffeurs pour déclarations trompeuses, Uber est également dans le viseur de ses utilisateurs pour des raisons plus inattendues. Un homme d’affaires de la Côte d’Azur a ainsi décidé d’assigner la plateforme de VTC en justice car il estime qu’elle a précipité son divorce, selon une information rapportée par Le Figaro. Pour le préjudice subi, l’entrepreneur demande 45 millions d’euros de réparation à Uber. Portée devant le tribunal de grande instance de Grasse, l’affaire fera l’objet d’une première audience au mois de mars.
L’homme d’affaires affirme qu’une faille technique sur l’application mobile de la société californienne a permis d’éveiller les soupçons d’infidélité de son épouse. Le plaignant aurait emprunté l’iPhone de sa femme pour commander un Uber en s’identifiant avec son propre compte avant de se déconnecter. Cependant, l’iPhone de son épouse aurait continué à recevoir des notifications en provenance du compte Uber de son mari, lui permettant ainsi de suivre à distance ses commandes.
L’épouse a pu recevoir les notifications malgré la déconnexion du compte
La femme de l’homme d’affaires aurait ainsi pu avoir accès en temps réel à des informations relatives à sa prise en charge, comme la plaque d’immatriculation du chauffeur ou encore l’heure d’arrivée, sans avoir besoin du mot de passe de son époux. Toutefois, les notifications ne livrent pas des données plus précises, à l’image de la géolocalisation du conducteur en temps réel ou l’adresse exacte. Si l’épouse aurait ouvert la notification, elle n’aurait eu accès qu’à un écran lui demandant de s’identifier.
Ce cas n’est pas isolé dans la mesure où Le Figaro affirme être parvenu à reproduire l’expérience dénoncée par le plaignant. Toutefois, la faille ne concernerait que les versions iOS antérieures à la mise à jour du 15 décembre tandis que la version Android ne serait pas affectée.
D’après les informations du quotidien français, le problème pourrait être issu de la gestion des «tokens», des identifiants utilisés par les application afin d’envoyer des notifications sur un appareil précis. Dès que le compte est déconnecté, Uber devrait ainsi révoquer ces identifiants pour que l’appareil ne puisse plus recevoir de notifications en provenance de ce compte. La justice française devra déterminer si la faille informatique d’Uber constitue un préjudice suffisamment grave pour sanctionner l’entreprise dirigée par Travis Kalanick.
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