Véhicules autonomes: quel impact attendu sur les villes et leurs infrastructures de transport?
C'est une priorité pour la plupart des constructeurs automobiles: réussir à lancer un premier modèle de véhicule autonome dans les meilleurs délais. Volvo espère ainsi tester ses premiers prototypes en 2017, tandis que le Chinois Baidu s'est fixé comme objectif de commercialiser son premier modèle totalement autonome en 2018. Au total, les véhicules autonomes devraient représenter près de 15% des ventes de voitures d'ici 2030, selon des données McKinsey.
Dans quelle mesure ces véhicules autonomes, intégrés à des offres de transport partagées et/ou autonomes, remplaceront-ils le fait de posséder sa propre voiture? C'est la question que s'est posé Arcadis avec son étude «Driverless Future, A Policy Roadmap For City Leaders». Le spécialiste des projets d'infrastructures a développé un modèle mathématique lui permettant d'évaluer l'impact de ces nouvelles formes de mobilité sur les ventes de véhicules individuels.
De 46% à 60% de voitures individuelles en moins dans les zones métropolitaines
Dans des zones métropolitaines, comme la région de New York par exemple, les auteurs du rapport estiment qu'entre 46% et 60% des propriétaires de voitures pourraient renoncer à leur véhicule pour utiliser des solutions de transport autonomes et/ou partagées. Dans des villes comme Los Angeles, cette proportion chute entre 36% et 44%, tandis que dans des régions comme celle de Dallas, elle n'est que de 21% à 31%.
Conséquence directe de ce changement dans la manière de se déplacer, la demande en parkings, stations-service ou encore en autoroutes devrait mécaniquement baisser, avec à la clé des économies substantielles. C'est l'ensemble des infrastructures urbaines qui devront être repensées, soulignent les auteurs du rapport, qui livrent leurs conseils aux organismes publics pour tirer profit au mieux de l'arrivée des véhicules autonomes.
1. Favoriser l'adoption de technologies en lien avec les nouvelles formes de mobilité, grâce à des partenariats publics-privés. Les solutions de partage de véhicules peuvent être couplées aux offres de transports en commun, par exemple.
2. Moderniser les infrastructures de transport en commun, pour les adapter aux nouvelles habitudes de déplacement.
3. Mettre en place un système de tarification dynamique pour ces nouvelles solutions de mobilité, afin de s'adapter au mieux aux profils des utilisateurs (origine, temps de transport, nombre de personnes partageant un même véhicule, etc.).
4. Equiper les quartiers pour favoriser l'utilisation de ces nouvelles solutions de transports. Des navettes autonomes reliant les quartiers les plus éloignés des infrastructures de transports publics permettraient par exemple de réduire les besoins en places de stationnement.
5. Soutenir les initiatives visant à transformer les parkings existants en d'autres lieux tels que des bureaux, des magasins, ou encore des zones résidentielles.
6. Garantir un accès équitable aux nouveaux services, ainsi qu'aux opportunités professionnelles qui en découlent.
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