Y a t-il un Uber dans l’avion ?
Vous ne les téléchargerez sans doute jamais mais quelques entreprises se sont récemment positionnées sur un secteur de niche en proposant de réserver, non pas une voiture, mais un jet privé en quelques clics depuis une application mobile. Zoom sur ces nouveaux « Uber du ciel ».
Chauffeur Privé, SnapCar, Voiture Jaunes, Hailo Cab… Depuis le lancement parisien de l’application Uber en décembre 2011, les services de chauffeurs privés à la demande ont bourgeonné sur les différentes boutiques d’applications en ligne. Aujourd’hui, ce concept aux prestations haut de gamme prend un peu de hauteur, pour s’appliquer tout bonnement au domaine des jets privés. Un marché de niche, qui représente néanmoins 8% de l’aviation mondiale.
Startups, courtiers ou opérateurs… Les différents acteurs du secteur tendent à se tourner vers le mobile pour s’adapter aux usages des voyageurs d’affaires. Parmi ces nouveaux services, l’application iPhone Blackjet est sans doute la plus médiatisée. Lancée en avril dernier, elle se présente comme le « Uber » des jets privés et a justement été imaginée par le co-fondateur du service de chauffeurs privés américain. La plateforme web et mobile permet aux mobinautes les plus privilégiés de réserver en quelques clics un vol privé, de choisir une place dans l’appareil, de commander un panel de services supplémentaires et de payer le tout, une fois arrivés à destination. Uniquement disponible aux Etats-Unis, l’application entend relier une dizaine de villes : San Francisco, New York, Los Angeles, Las Vegas, Chicago, Boston, Dallas, Seattle ou encore Washington. La jeune pousse aurait déjà bouclé un tour de table de 3 millions d’euros auprès d’une batterie de figures du web américain, très friands du service.
Basée à quelques kilomètres de Londres, la société PrivateFly édite, elle, un agrégateur en ligne dédié à l’affrètement de jets privés en Europe. La plateforme s’appuie sur un réseau de 7000 appareils. Surnommée « l’iTunes de l’aviation » par le magazine spécialisé Flight International, la start-up britannique a été créée en 2008 et a bouclé une levée de fonds de 2,3 millions d’euros en septembre 2011. Opérationnelle, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Europe centrale, PrivateFly a également décliné son service sur l’App Store et Google Play et propose aussi une application iPad. Toutefois, à la différence de BlackJet, PrivateFly ne permet pas encore de réserver et de payer directement son vol depuis l’application. Les clients peuvent néanmoins soumettre leur demande de réservation via l’application, puis réserver et payer leur vol depuis le site web ou mobile. En cours de développement, l’application devrait prochainement offrir ces fonctionnalités.
« Un an après notre lancement dans l’Hexagone, nous venons d’enregistrer notre 100ème client français », précise Mehdi Dialmy, responsable des opérations françaises. « En France, notre base de clients est surtout composée de chefs d’entreprise. Il y a une habitude d’achat différente chez ces clients si on les compare à leurs homologues anglais. Les Français sont très discrets dans leurs usages du jet privé. En général, ils font tout eux-mêmes, contrairement aux Anglais où c’est l’assistante qui s’en charge ». Très sélect, il faut toute de même compter près de 4200 euros pour un aller- retour Paris Londres dans la journée sur un vol Cessna 510 Mustang 4 places. Au total, la société recense une communauté de plusieurs milliers de membres dans le monde et emploie une trentaine de collaborateurs. PrivateFly entend renforcer son activité sur le marché français et vient ainsi de d’étoffer ses équipes dédiées.
Autre acteur à s’être penché sur le mobile : la société britannique Air Partner qui a lancé, en 2011, son application iPhone Jet Privé. Celle-ci permet de géolocaliser les avions les plus proches, d’afficher les options d’appareils disponibles, de calculer les temps de vol et d’obtenir la disponibilité en temps réelle des jets privés disponibles. Les habitués peuvent ensuite soumettre leur demande de réservation en un clic avant d’être recontactés par la société pour finaliser l’opération.
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