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15 jours pour devenir freelance, posé dans son canapé

Par François Vasnier, freelance

Lorsque j’ai quitté mon poste de CTO chez Popchef, je me suis posé la question de ce que j’allais pouvoir faire ensuite: start-up, grand groupe, entrepreneuriat, vacances, … Après en avoir longtemps discuté, un point est devenu une certitude: je souhaitais une période de transition, sans engagement, pour réfléchir.

Très rapidement, le statut de Freelance s’est imposé comme un choix naturel: la flexibilité qu’il offre permet de ne pas s’engager à long terme et donne la possibilité de faire le point sur ses compétences et ses envies.

Après avoir décidé de devenir Freelance, j’ai fait face à de nombreuses interrogations:

  • Comment créer la structure?
  • Est-ce que je dois prendre un comptable?
  • Quelle banque utiliser?
  • Et tout le reste : la protection sociale, la responsabilité civile, la mutuelle, etc.

Même sans phobie administrative, j’étais pas hyper excité à l’idée de devoir gérer tout ça…

Et j’avais surtout une angoisse: vais-je vraiment devoir patienter des heures dans des bâtiments publics, imprimer des piles de documents, parapher des dizaines de pages, envoyer des recommandés, aller faire la queue à la poste, etc.

Je me suis donc fixé un objectif: ne pas bouger de mon canapé, ne pas toucher une seule feuille de papier, ne pas utiliser un stylo. Et vous savez quoi? C’est possible!

Le dossier de création de la société

Tout d’abord vous devez choisir quel statut vous allez utiliser: SASU, EURL, Auto-entrepreneur, EI, etc. Je ne vais pas traiter ici de ce choix, vous pouvez consulter cet article: comparaison statut AE/EURL/SASU.

Pour faire simple, lorsque vous êtes freelance en informatique, les tarifs que vous pratiquerez impliqueront probablement un choix entre la SASU et l’EURL.

Pour créer une SASU/EURL, il vous faut: des statuts, un formulaire CERFA M0, une déclaration de non condamnation/filiation, un certificat de dépôt des fonds, publier une annonce dans un journal d’annonce légale… bref un dossier complexe à constituer qui va finalement vous permettre d’obtenir le SIRET, c’est-à-dire le numéro identifiant votre entreprise.

Pour éviter de gérer tout ça vous même, vous pouvez faire appel à une superbe start-up: Legalstart. A travers un formulaire ergonomique, ils vont vous demander toutes les informations nécessaires au remplissage de ces dossiers. Ils vous proposeront des statuts très simples, tout à fait adaptés à votre activité de Freelance.

Leur service client est très réactif et répondra à toutes vos interrogations sur les différents éléments qui pourraient vous paraitre obscure. Croyez-moi: même si vous n’y connaissez rien, vous y arriverez sans problème! Fun fact, la personne s’occupant de mon dossier était une amie d’enfance, perdue de vue depuis 15 ans.

Après avoir lancé le dossier auprès de Legalstart, il vous manquera un seul document: votre certificat de dépôt des fonds. Ce qui m’amène au choix de votre banque!

Le compte professionnel

Lorsque vous montez une société (SASU/EURL), il est obligatoire d’avoir un compte professionnel, séparé de votre compte personnel. Pour faire simple, l’argent gagné dans le cadre de votre activité professionnelle appartient à l’entreprise, il ne vous appartient pas directement.

La création d’une société implique la mise en place d’un capital social, c’est le montant qui apparait sous la forme de «Renault, SA au capital de 8 millions d’euros». Lors du remplissage du formulaire de Legalstart, vous avez choisi un montant de capital social, probablement entre 100 euros et 1000 euros. Vous devez maintenant trouver un organisme auquel vous allez pouvoir faire ce virement et qui en retour vous enverra un «certificat de dépôt des fonds».

Pour rester bien au chaud dans son canapé, la solution parfaite est la startup Qonto. De la même manière que pour Legalstart, à travers un formulaire très simple vous allez être amené à pouvoir obtenir ce document. Ensuite vous aurez accès à un compte courant avec tous les services en ligne (carte bleue, prélèvement inter-entreprises, etc.)

Maintenant que vous avez tous les documents, faites chauffer l’imprimante et… NON!

Le Centre de Formalité des Entreprises

Ça donne envie hein? 

Spoiler : ça donne à peu près ça

Tous vos documents doivent maintenant être envoyés au CFE et là encore, vous n’aurez pas à sortir de chez vous puisque Legalstart s’en occupe pour vous!

Suivant l’option choisie pour votre dossier, Legalstart s’occupera de la relation avec le CFE et vous enverra à la fin du processus le Kbis contenant votre SIRET, une sorte de carte d’identité de votre société nouvellement créée. Il n’y a rien à envoyer, vous pouvez rester dans votre canap’!

L’indispensable: Bernard de la compta

Bien qu’il soit intéressant d’avoir quelques notions de comptabilité lorsque vous lancez une entreprise, ce n’est en rien nécessaire et quoi qu’il arrive, faites-moi confiance: prenez un comptable!

Vous pouvez faire le choix de prendre un cabinet traditionnel avec qui vous pourrez faire un rendez-vous une fois par mois pour aller déposer vos justificatifs de dépense, etc.

Ou alors… avec toujours l’objectif de rester assis bien au chaud dans votre canapé, vous pouvez faire appel à ECL Direct, un cabinet dématérialisé d’expertise comptable. Vous n’aurez jamais besoin de les rencontrer physiquement mais soyez tout de même rassurés: c’est aussi un cabinet nantais traditionnel constitué d’expert-comptable en chair et en os ?

Maintenant que vous avez votre comptable, votre temps de travail pour gérer la boite sera de 15 à 30 minutes par mois maximum. Jamais de papier, aucun stylo, tout se passe en ligne avec leur logiciel qui est directement connecté à votre compte courant Qonto.

Les protections nécessaires

Lorsque vous devenez Freelance, il faut mettre de côté tout ce que vous avez en tête avec le salariat: de la mutuelle à la sécu en passant par la responsabilité civile professionnelle, rien ne va de soit. Vous devez souscrire à ces services individuellement afin d’être autant protégé que lorsque vous étiez salarié.

Pour la mutuelle, je ne saurai que vous conseiller de passer par Alan qui vous permettra d’être protégé facilement avec un processus complètement en ligne. Petit bonus, leur service client est dingue : j’ai posé une question un dimanche soir à 23h et ils m’ont répondu à peine 2h plus tard… vers 00h30. Si ça c’est pas être customer centric…!

Au niveau de la sécurité sociale, c’est plus compliqué puisque cela dépendra de votre statut: pour faire simple, si vous vous versez un salaire et que vous êtes en SASU, alors vous êtes AUTANT protégé que lorsque vous étiez salarié.

Vis-à-vis de la Responsabilité Civile Professionnelle (RCP), elle sert à couvrir les actions que vous réalisez dans un contexte professionnel. Lorsque vous êtes Freelance, si vous supprimez accidentellement une base de données alors votre client peut vous attaquer en justice et vous préfèrerez certainement être assuré pour ça. Pour cette protection, je n’ai pas encore trouvé le service parfait, si vous en avez un en tête, partagez-le.

Et hop: 15 jours après…

Tout est prêt! Vous pouvez maintenant bosser pour des clients et émettre vos premières factures. Un point important, ne montez pas votre structure si vous n’avez pas trouvé votre premier client. Inutile de créer la coquille si c’est pour qu’elle reste vide, commencez d’abord par trouver votre première mission. J’ai monté ma structure seulement après avoir obtenu ma première mission (et la mission a même commencé sans que ma société soit créée).

Pour trouver votre première mission, vous pouvez faire appel à votre réseau personnel, LinkedIn, des plateformes comme Malt (ex-Hopwork), etc.

Ou alors…

Si vous êtes Freelance tech, je vous conseille une start-up: comet.
Des missions au top, une équipe sympathique, des marges transparentes et une communauté très active: j’y ai trouvé ma première mission chez Renault en l’espace de 3 jours.

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à m’envoyer un email à francois@dataheroes.fr ou par LinkedIn; je me ferai un plaisir d’y répondre dans la mesure du possible!

Mais aussi: si vous avez envie de prendre un café ou des bières, ce sera avec plaisir!

Déjà #corporate

PS: un dernier conseil, RENSEIGNEZ-VOUS! Prenez le temps de croiser plusieurs sources d’informations, informez-vous, contactez d’autres freelances et des professionnels (comptable, avocats, etc.).

Vous pouvez partager cet article avec votre réseau, qu’ils soient administratiphobique ou non.

Merci à Alexandre Rodriguez qui m’a bien aidé pour monter mon statut et donc rédiger cet article.

Le contributeur :

 

François Vasnier est freelance.

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3 commentaires

  1. Nice post ? En revanche, pourquoi partir sur un statut aussi contraignant que celui de l’entreprise individuelle pour débuter, surtout maintenant que le plafond du CA est doublé ? Tu devras facturer la TVA, t’acquitter d’un comptable, etc…

    Pourrais-tu m’expliquer ce choix, cela m’intéresse énormément ? À bientôt !

    1. Hello Philippe !
      Tout dépend des CA que tu prévois de réaliser. Je ne suis pas parfaitement au courant de toutes les subtilités des différents statuts mais au niveau de l’AE j’ai l’impression que c’est un peu dangereux.
      Les nouveaux plafonds partent d’une bonne intention mais les avantages ne suivent pas. Par exemple, à partir de l’ancien seuil tu dois commencer à facturer la TVA, etc.. Le régime micro-social ne suit pas non plus
      Le débat sur les statuts pour les freelance tech se situe généralement plus entre l’EURL (SARL unipersonnelle) et la SASU (SAS unipersonnelle). J’en parlerai dans un prochain article ?

      Hésite pas à m’envoyer un email si tu as d’autres questions !
      François

  2. Excellent article ! Merci beaucoup, très intéressant pour passer du statut autoentrepreneur au statut société type EURL. J’aime bien notamment les options disponibles comme le service LegalStart qui simplifie tout à moindre coût.

    Je bookmark direct.

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