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3 mois sans VC : Alex Lebrun, CEO de Nabla a survécu. Et sa boîte aussi.

Ce que révèle le “VC-dry Q1” d’Alex LeBrun

Alex LeBrun, CEO de Nabla, a volontairement passé le premier trimestre 2025 sans solliciter ni rencontrer un seul investisseur. Aucun pitch, aucune introduction, aucun échange avec un fonds. Un trimestre “sobre”, sans VC. Une décision assumée qui a, selon lui, transformé son pilotage opérationnel, explique t il dans un post sur Linked In.

Décorréler le pilotage produit de la logique capitalistique

Ce choix stratégique a mis en évidence un phénomène rarement explicité : l’attention accordée aux investisseurs modifie la nature des décisions prises au quotidien. En coupant temporairement ce canal, LeBrun indique avoir redécouvert des signaux restés inaudibles jusque-là : retours clients, besoins non exprimés, frictions produits.

Il affirme avoir orienté l’ensemble de ses décisions vers les utilisateurs, sans chercher à les justifier par une logique de storytelling financier. Résultat : un alignement renforcé avec la réalité du terrain, et une amélioration mesurable en satisfaction client comme en revenus récurrents.

La levée de fonds comme bruit de fond

Cette expérience soulève une question simple: la levée de fonds permanente agit-elle comme une distraction structurelle ? L’exercice du pitch impose une vision simplifiée, parfois déformée, du marché. La tentation de formater la stratégie pour correspondre aux attentes implicites des investisseurs peut éloigner le fondateur de son intuition produit.

Alex LeBrun décrit un effet de court-circuit : une stratégie go-to-market choisie non pour son efficacité mais pour sa capacité à faire bonne figure sur une slide “Differentiation”. Un biais narratif qui pénalise la clarté stratégique.

Vers une sobriété volontaire dans la relation VC ?

La démarche interroge la temporalité des levées. Dans un environnement où la pression à “rester visible” vis-à-vis des fonds est constante, faut-il institutionnaliser des périodes de sobriété ? Créer des séquences où le dirigeant coupe les signaux externes pour se recentrer sur le produit, la vision, l’exécution ?

Le “VC-dry Q1” d’Alex LeBrun n’est pas un repli. C’est une stratégie. Elle repose sur une hypothèse simple : toute interaction influe sur la perception. Se retirer temporairement du jeu des investisseurs permet de rétablir un lien direct avec la réalité business, quitte à ne plus alimenter le FOMO de ces derniers.

 

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