Les AdTech regroupent les nouvelles sociétés qui innovent dans la publicité en ligne. Parmi elles, beaucoup promettent de nouvelles solutions pour générer des revenus publicitaires, malgré l'explosion des adblockers. Selon PageFair, plus de 400 millions d'internautes dans le monde utilisent des logiciels pour bloquer la publicité en ligne, contre 200 millions l'an passé. En France, plus du tiers (36%) des internautes sont désormais équipés d'un adblock, en hausse de 20% depuis le début de l'année 2016, selon les résultats du dernier Baromètre IAB sur les Adblocks.
Au-delà des nouveaux formats publicitaires (native advertising, contenus sponsorisés, in-stream vidéo…) destinés à, malgré tout, vendre de l'espace, ces AdTech se présentent comme des alternatives parallèles aux adblockers. Au lieu de tenter de neutraliser les adblockers avec l'intégration d'un code source indétectable dans les contenus publicitaires (tels ReviveAds, SourcePoint), elles entendent réinventer la consommation de publicités.
Plutôt que de proposer de la publicité intrusive qui décourage les internautes, ViewPay a décidé de leur offrir plus de liberté. Fondée en 2011, la start-up a conçu une solution de micro-paiement pour débloquer la publicité.
Celle-ci propose à l’internaute de sélectionner un annonceur parmi trois publicités, avant de pouvoir accéder au contenu. Ainsi, ViewPay reverse des revenus aux éditeurs, comme AdBlock Plus, mais affiche seulement une publicité préalablement acceptée par l’internaute.
Angle d'attaque : Laisser le choix à l'internaute de choisir sa publicité.
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Continuer à monétiser le Web avec de la publicité tout en respectant l’utilisateur, c’est le défi que s’est fixé Frédéric Montagnon, fondateur et CEO de Secret Media. Pour ne plus irriter les internautes avec d’innombrables fenêtres pop-up, cette start-up a mis au point une solution technique afin de diffuser de la publicité auprès d’utilisateurs qui ont installé des adblockers.
Dans ce sens, Secret Media nettoie l’ensemble du flux publicitaire pour que publicités s’affichent plus rapidement. En plus d’apporter une meilleure gestion de la pression publicitaire subie par l’internaute, ce dispositif décourage les éditeurs qui seraient tentés de démultiplier les impressions publicitaires.
Angle d'attaque : Redonner le pouvoir aux éditeurs.
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Etre le rempart contre les adblockers, c’est l’ambition de PageFair. Fondée en 2012 à Dublin, cette start-up a développé une solution pour venir en aide aux éditeurs de sites web. Celle-ci détecte les internautes qui utilisent des logiciels de blocage des encarts publicitaires afin de remplacer les publicités intrusives par des messages invitant les utilisateurs à désactiver leur adblocker. Dirigée par Sean Blanchfield, PageFair affirme analyser plus de 11 milliards de pages web par mois.
Ce dispositif permet aux éditeurs d’obtenir des statistiques précises sur le blocage volontaire de la publicité en ligne pour leur permettre de proposer des encarts publicitaires capables de contourner les systèmes d’adblocking.
Angle d'attaque : Proposer un meilleur ciblage et des espaces nouveaux.
Au lieu de chercher à contourner les logiciels de blocage de publicité en ligne ou de demander aux internautes de désactiver leur adblocker, Yavli a décidé de miser sur le contenu sponsorisé. La start-up, qui a vu le jour à Londres en 2013, est partie d’un constat : les internautes veulent consommer du contenu, et non des publicités.
Dans ce sens, la société britannique dirigée par Thomas Yeomans a développé une solution pour remplacer les publicités par du contenu sponsorisé. Celle-ci repose sur une technologie qui permet au contenu sponsorisé d’accéder à la page ouverte par l’internaute, sans être détecté par les adblockers. Ce système offre ainsi la possibilité aux éditeurs de bénéficier d’un écosystème de monétisation durable sans dégrader l’expérience de l’utilisateur.
Angle d'attaque : Faire accepter les contenus sponsorisés auprès de la génération «Millenials».
Après avoir déclaré la guerre à la publicité en ligne, Eyeo, société éditrice de la solution Adblock Plus, a décidé de faire un pas vers les éditeurs. L’entreprise allemande s’est ainsi alliée avec le Suédois Flattr, qui a développé un système de donation par micropaiements. Cette alliance a donné naissance à Flattr Plus, déclinaison du dispositif de la start-up suédoise permettant aux internautes de rémunérer les sites qu’ils fréquentent le plus.
Ainsi, l’utilisateur peut donner autant d’argent qu’il le souhaite à Flattr Plus. En échange, un algorithme répartit la somme injectée par l’utilisateur à la fin du mois entre les sites ayant rencontré le plus fort taux d’engagement (clics, partage, temps passé sur la page). Bien que Flattr Plus constitue une alternative innovante à la publicité, cet outil de financement plonge cependant les éditeurs dans l’inconnu. Et pour cause, ils n’ont aucune garantie sur les revenus issus de Flattr Plus. Encore en test, ce nouvel outil sera lancé début 2017.
Angle d'attaque : Payer sa navigation grâce à un algorithme sur les visites.
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