5 chiffres à connaître sur Disney+, la plateforme du géant américain qui débarque aujourd’hui en France
Après un report de deux semaines, à la demande du gouvernement français qui craignait une saturation des réseaux, Disney+, le service de streaming du géant américain du divertissement, est lancé ce mardi 7 avril dans l’Hexagone avec une bande passante réduite comme Netflix. En arrivant sur le marché français en pleine période de confinement à cause de l’épidémie de coronavirus, la plateforme espère glaner rapidement des millions d’abonnés supplémentaires après un démarrage en trombe à l’automne. A l’occasion du lancement de Disney+ en France, FrenchWeb vous propose de découvrir cinq chiffres clés pour mettre en lumière les ambitions de ce nouveau rival de Netflix.
60 à 90 millions d’abonnés d’ici fin 2024
Engagé dans une bataille acharnée qui l’oppose à Netflix, Amazon ou encore Apple, Disney a en tout cas réussi ses débuts. Moins de trois mois après le lancement de son service de streaming, le géant américain revendiquait 28,6 millions d’abonnés à Disney+ début février. Un score réalisé dans seulement cinq pays (États-Unis, Canada, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et Australie).
Avec son déploiement plus large en Europe et à l’international, notamment en Inde, Disney+ devrait rapidement gagner plusieurs dizaines de millions d’abonnés supplémentaires, notamment en France où la plateforme propose une offre unique particulièrement attractive à 6,99 euros par mois (ou 69,99 euros par an), comprenant la création de 7 profils maximum, 4 écrans en simultané et 4K UHD. Dans l’Hexagone, Disney a également noué un accord de distribution exclusif avec Canal+.
Le groupe américain vise entre 60 et 90 millions d’abonnés à Disney+ d’ici fin 2024. Une perspective jugée crédible par les analystes. Selon Digital TV Research, Disney+ comptera 101 millions d’abonnés en 2025, dont 3,8 millions en France. Ce serait alors une sacrée performance dans la mesure où Netflix revendique aujourd’hui 167 millions d’abonnés dans le monde, dont 6,7 millions en France, soit un Français sur dix. Disney mise sur son positionnement familial clairement assumé pour combler son retard, Netflix s’adressant de son côté à tous les publics.
10 millions d’abonnés conquis en 24 heures
Lors de son lancement aux États-Unis, au Canada et aux Pays-Bas le 12 novembre 2019, Disney+ a connu un démarrage en trombe en attirant 10 millions d’abonnés en à peine 24 heures. Un succès imputable à un catalogue comprenant des franchises très populaires comme «Star Wars», «Marvel» ou encore «Pixar». Il s’agit d’une performance remarquable quand on sait que Netflix comptait alors 67 millions d’abonnés aux États-Unis et au Canada. En Europe, la plateforme de streaming de Disney a également démarré sur les chapeaux de roues le 24 mars dernier. Lancé dans sept pays européens (Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Espagne, Italie, Autriche et Suisse), le service a en effet été téléchargé 5 millions de fois en 24 heures.
1 milliard de dollars en 2020 pour la production de contenus originaux
Si Disney peut bien évidemment s’appuyer sur un très riche catalogue «maison» pour satisfaire ses abonnés, le géant du divertissement devra cependant proposer de nouvelles créations originales à son audience pour la fidéliser et gagner des parts de marché. Dans ce sens, Disney prévoit de dépenser un milliard de dollars la première année pour la production de contenus originaux. Un montant qui doit monter par la suite à 2,5 milliards de dollars par an d’ici 2024, date à laquelle le service pourrait atteindre la rentabilité. A titre de comparaison, Netflix a dépensé 15 milliards de dollars dans la production de contenus originaux l’an passé et prévoit de mobilier 20 milliards de plus cette année. Mais à la différence de Disney, qui mise sur ses propres contenus, Netflix débourse des centaines de millions de dollars pour s’offrir les droits de diffusion de certains contenus, comme cela a été le cas pour «Friends» ou «La Casa de Papel».
Une perte de 693 millions de dollars liée au lancement de la plateforme
Lancer un service de streaming représente un coût élevé. Apple est bien placé pour le savoir avec 6 milliards de dollars investis dans la production de films, séries et programmes pour alimenter sa plateforme Apple TV+, lancée en novembre dernier. Pour Disney, l’addition n’est pas aussi salée, mais le lancement de la plateforme a tout de même largement contribué aux pertes de la division regroupant les activités en relation directe avec les consommateurs («direct-to-consumer») à laquelle appartient Disney+. Cette branche du géant du divertissement a ainsi concédé une perte de 693 millions de dollars sur les trois derniers mois de l’année 2019 (Disney+ lancé le 12 novembre), contre 136 millions un an plus tôt (+409%). Dans le même temps, la division a généré 4 milliards de dollars de revenus, contre 900 millions un an plus tôt.
500 films et 150 séries pour conquérir la France
Dès ce mardi, les abonnés français à Disney+ peuvent accéder à un catalogue de plus de 500 films et plus de 150 séries, dont 26 contenus originaux exclusifs. Si la plateforme peut s’appuyer sur la réputation de Disney et la popularité de marques comme «Avengers» ou «Star Wars» et «Les Simpson», elle souffrira en revanche de la chronologie des médias dans l’Hexagone. Ainsi, «Toy Story 4», «La Reine des neiges 2» ou encore «Star Wars : l’ascension de Skywalker» ne seront pas tout de suite proposés sur la plateforme aux abonnés français, au contraire des abonnés américains.
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