9 millions d’euros pour le drone autonome d’Azur Drones
Azur Drones veut faire décoller son drone autonome à l’international. Pour ce faire, la start-up française, basée non loin de Bordeaux, lève 9 millions d’euros. L’opération a été réalisée auprès d’un investisseur privé français, dont l’identité n’a pas été dévoilée. Ce financement porte à 20 millions d’euros le montant total levé par la société ces trois dernières années. Cette opération intervient dans la foulée de l’arrivée de Nicolas Billecocq au poste de directeur général de l’entreprise.
Fondée en 2012 par Jean Gagneraud et Stéphane Morelli, Azur Drones s’est spécialisée dans la prise de vues via des drones autonomes pour sécuriser les sites industriels. Ambitionnant de «faire du drone autonome le standard sur le marché de la sécurité, en France comme à l’international», la société a développé Skeyetech, un drone autonome destiné à surveiller les sites sensibles.
Un drone autonome rendu possible par le rachat de Skeyetech
Cette technologie de drone autonome est le fruit de l’apport du rachat en octobre 2017 de la start-up bordelaise Skeyetech, qui a donc donné son nom à ce drone. La même année, Azur Drones a également mis la main sur Flying Eye et Air City Diagnostic pour muscler son offre sur le marché des drones professionnels.
Avec ce drone, les entreprises qui y ont recours peuvent le faire voler de manière totalement autonome, sans télépilote. En début d’année, Azur Drones a en effet obtenu la première homologation de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) pour un système de drone automatisé sans télépilote cerfifié. Cette autorisation permet ainsi de faire voler en France ce drone autonome au-dessus de sites privés, de jour comme de nuit, y compris en agglomération.
De ce fait, les drones Skeyetech peuvent être opérés directement par des agents de sécurité qui définissent le type de mission du drone. Lorsque les capteurs détectent une éventuelle intrusion, les drones décollent automatiquement pour effectuer des levées de doutes et confirmer le cas échéant l’existence d’un incident, puis retournent automatiquement se poser sur leurs bases de recharge.
Les États-Unis, l’Asie et le Moyen-Orient dans le viseur
Avec ce tour de table, Azur Drones entend poursuivre l’industrialisation de son drone autonome Skeyetech et accélérer son expansion à l’international, notamment aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient. Dans ce cadre, la société prévoit notamment de renforcer son équipe commerciale dédiée à l’export et d’ouvrir un bureau à Dubaï. En parallèle, l’entreprise basée à Mérignac espère décrocher de nouvelles autorisations dans d’autres pays pour rendre possible l’utilisation de ses drones autonomes à l’échelle mondiale.
«Ce soutien financier va nous permettre de poursuivre la Recherche & Développement sur le système Skeyetech, et donc de garder notre avance technologique décisive. Cela passera par de nouveaux développements inédits liés à l’intelligence artificielle pour rendre notre drone encore plus autonome et lui ajouter de nouvelles fonctionnalités opérationnelles», indique Jean-Marc Crépin, CEO d’Azur Drones.
Sur le marché des drones professionnels, la société doit faire face à plusieurs acteurs français. Le leader du marché n’est autre que le Toulousain Delair, qui s’est distingué l’an passé en levant plus de 10 millions d’euros auprès du géant américain Intel et en s’offrant son concurrent américain Airware. De son côté, Parrot connaît actuellement de lourdes difficultés.
Azur Drones : les données clés
Fondateurs : Jean Gagneraud et Stéphane Morelli
Création : 2012
Siège social : Mérignac (Gironde)
Activité : drones autonomes
Financement : 9 millions d’euros en mai 2019
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