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[La start-up du jour] Giving Corner, la plateforme qui transforme les tâches de bureaux en actes solidaires

Chaque jour, FrenchWeb met en avant une nouvelle startup, et en sélectionne une chaque semaine, pour être la startup de la semaine dans l’émission de l’atelier BNP Paribas sur BFM Radio. Vous êtes le fondateur d’une startup de moins de 2 ans, dont nous n’avons jamais parlé? Faites vous connaitre!

Giving Corner est une plateforme web collaborative, qui propose aux entreprises de valoriser les tâches de leurs employés, en les convertissant en actions caritatives.

Elle a été lancée en 2010 par François Bracq et Timothy Lovelock. Le premier a créé son entreprise à 25 ans, dans le secteur des télécoms, ce qui lui a permis de visiter nombre de pays émergents. Le second a grandi aux Etats-Unis, où il participe entre 2001 et 2006 à la création de plusieurs startups à New YorkIls se rencontrent lors de leur MBA à L’INSEAD, puis rejoignent tous deux le cabinet de conseils Bain & Cie, juste avant de plonger dans l’aventure entrepreneuriale.

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Entretien avec François Bracq.

Comment avez-vous eu l’idée de votre société?
François Bracq : L’idée de Giving Corner, comme beaucoup de projets entrepreneuriaux, est née de plusieurs constats et d’une conviction forte. Nos expériences passées nous avaient conduits à trois observations :

  • Les entreprises s’engagent de plus en plus dans des démarches responsables, sans parvenir à y impliquer leurs salariés,
  • les salariés sont de plus en plus désengagés professionnellement et expriment une quête de sens croissante dans leur travail,
  • enfin, les associations, acteurs majeurs de l’environnement et de la solidarité, peinent à sensibiliser les populations jeunes et cherchent de nouveaux relais de collecte et de communication.

Parallèlement à ces observations, un concept-clé allait constituer le ressort de notre idée : la générosité et l’altruisme, en répondant à des valeurs propres à chacun, peuvent parfois être des leviers de motivation et de cohésion aussi forts que l’argent. De la conjugaison de ces observations et de notre conviction, est né Giving Corner, une plateforme web collaboratif déployée en entreprise qui allie un savant mélange de gamification et de solidarité pour créer de nouvelles synergies entre l’activité de l’entreprise et de ses salariés, et des projets solidaires concrets.
Concrètement, au travers de notre plateforme web collaborative, une entreprise motive la réalisation d’actions par ses salariés en récompensant leurs efforts par le financement de projets solidaires de leur choix. Ainsi, lorsqu’un salarié baisse sa consommation de papier, réalise des tâches administratives ou effectue toute autre action définie par son entreprise, celle-ci lui offre, par exemple la possibilité d’offrir un repas à un SDF en France, de donner des fournitures scolaires à un enfant à Madagascar ou de planter un arbre au Brésil. Nous travaillons en partenariat avec des ONG de renom (Croix Rouge, MSF, SAMU Social…)

A quel besoin/problème apportez-vous une réponse?
François Bracq : Giving Corner offre aux entreprises de toute taille une nouvelle forme d’engagement et de cohésion des collaborateurs par la solidarité. Véritable solution vertueuse, Giving Corner permet aux entreprises d’améliorer leurs performances, leurs communications et leurs coûts, aux employés de se sentir valorisés et impliqués au quotidien et aux ONG de sensibiliser et de collecter plus.

Comment gagnez-vous de l’argent?
François Bracq : Nous vendons notre solution d’engagement en mode SAAS et ne touchons aucune commission sur les dons générés. Par ailleurs notre solution est complètement gratuite pour nos partenaires associatifs.

Qui sont vos compétiteurs?
François Bracq : Nous n’avons pas de concurrent direct offrant une solution similaire, (c’est vraiment quelque chose que nous avons inventé ;)). Toutefois, il existe d’autres solutions d’engagement des collaborateurs basées principalement sur la gamification.

A quoi ou quelles sociétés vous compare-t-on par erreur?
François Bracq : Il arrive que l’on nous compare à la société Citégreen qui propose au grand public de récompenser certains de leurs comportements responsables par des bons d’achat auprès de marques également responsables. Notre concept est assez différent puisque nous nous adressons aux collaborateurs des entreprises et que nous valorisons tout type de comportement de l’entreprise qu’il soit durable ou plus cœur de métier.
En effet, il existe une multitude de taches, souvent administratives, que les salariés font mal car ils n’y voient pas une très grande valeur. Nous proposons donc de donner un sens à ces activités en récompensant leur réalisation par le financement de projets solidaires de leur choix et certainement là qu’est la grande différence nous valorisons l’engagement par une action sociétale et non une récompense directe pour le collaborateur.

Quels ont été les périodes les plus sensibles dans votre développement?
François Bracq : Certainement le premier lancement, en Octobre 2011, lorsque nous avons lancé pour la première fois notre solution au sein du cabinet de conseil Bain & Cie. C’était pour nous l’épreuve du feu et nous allions enfin savoir si notre concept et notre plateforme, que nous avions pourtant testée dans tous les sens, allaient marcher.

Comment y avez-vous fait face?
François Bracq : Nous avons passé la journée à suivre l’évolution en temps réel des inscriptions sur la plateforme, chaque nouvel inscrit était un incroyable succès et lorsque qu’en fin de journée on a vu que l’on avait déjà 15% des employés inscrits et déjà des dizaines de repas et vaccins financés, on savait que l’on tenait quelque chose. L’expérience s’est répétée avec d’autres clients (20% des employés d’Allianz inscrits en 24h) mais jamais avec la même émotion…

Quel est votre principal atout?
François Bracq : Un enthousiasme sans faille et, grâce à nos parcours respectifs, une capacité à comprendre les intérêts de nos clients et les enjeux et les attentes de nos partenaires associatifs. Il faut être un peu schizophrène pour pouvoir, le matin parler aux directions générales de grands groupes et l’après-midi parler à la petite association de quartier. Même si l’ambition reste souvent la même, le discours change et ça on y arrive parfaitement.

Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui?
François Bracq : Frédéric Mazzella (fondateur de Blablacar) m’a une fois dit que ce qui différentiait les entrepreneurs était leur capacité « à manger des pâtes ». Autrement dit, seule la persévérance, l’abnégation et surtout la capacité à dédier toutes ses ressources (finance et temps) à son seul projet font le succès entrepreneurial. C’est certainement vrai, lancer une innovation demande beaucoup de temps, de persuasion et de sacrifice personnel ! Maintenant que notre preuve de concept est faite, cela va certainement plus vite mais il nous reste encore quelques kilos de pâtes à ingurgiter…

Qui est la personnalité que vous admirez le plus et pourquoi?
François Bracq : Muhammad Yunus, Prix Nobel de la paix et inventeur du micro-crédit, pour avoir été un des pionniers qui a jeté des ponts entre le développement et l’économie. Il a ouvert la voie à de nombreux entrepreneurs qui pensent que solidarité et développement économique peuvent aller de pair.

  • Fondateurs : François Bracq et Timothy Lovelock
  • Création : janvier 2011
  • Montant de financement : 500k€
  • Investisseurs : Olivier Duha (Président cofondateur de WebHelp et ancien président de Croissance Plus), Frédéric Mazzella (fondateur de Blablacar)
  • Nombre de salariés : 6
  • Chiffres d’affaires : Non-communiqué

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