La start-up du jour : Weroom regroupe les colocataires par affinités
La société a déposé deux amendements pour faire évoluer la loi ALUR.
- L’entreprise de demain
Vous avez fondé une société en croissance? Faites vous connaître!
Frenchweb vous propose aujourd’hui de découvrir Weroom, une start-up française fondée par Thomas Villeneuve, un ancien d’Amazon. Sa plateforme regroupe les internautes en recherche de colocation par affinité.
Frenchweb : Comment avez-vous eu l’idée de cette start-up ?
Thomas Villeneuve : Weroom est née d’une double expérience : celle, personnelle, de mes galères pour trouver une colocation alors que j’étais étudiant puis jeune actif. Puis celle d’une proche revenant du Togo à qui j’ai voulu rendre service et qui souhaitait venir vivre à Londres après sa mission humanitaire.
Après une recherche fastidieuse, j’ai fini par trouver une colocation. Si l’appartement convenait bien, les colocataires eux vivaient sur un tout autre rythme, avec d’autres habitudes de vie. Sympathiques au demeurant, le fameux « plus si affinités » n’était pas au rendez-vous. J’étais déçu pour elle, mais la remercie au final, car elle a créé le « déclic ». C’est ainsi que j’ai eu l’idée de Weroom, de créer un réseau social qui permette de joindre l’utile (trouver une colocation) à l’agréable (choisir ses colocataires, par affinités).
A quel(s) besoins apportez-vous une solution ?
En « maitre d’œuvre » de ce marché en plein boom, celui de l’économie du partage dédié à la colocation, Weroom répond à trois besoins et structure le marché par l’intermédiation entre l’offre (les agences, les réseaux, les propriétaires) et la demande (les étudiants, les jeunes actifs, les professionnels mobiles, les seniors) :
- trouver facilement une colocation partout en Europe, aux Etats-Unis et au Canada ;
- choisir (plutôt que subir la situation) ses colocataires, par affinités ;
- apporter une réponse simple et communautaire à l’aspiration des générations X, Y et Z à (co)consommer le logement autrement.
Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent ?
Notre modèle est freemium. L’accès à la plateforme Weroom est gratuit pour tous. Nous fournissons des services premium (mise en avant de profils, d’agences, photos professionnelles, services aux colocs, déménagements, etc.). Nous poursuivons d’en tester d’autres actuellement auprès des « roomers » pour renforcer l’expérience utilisateur.
Qui sont vos compétiteurs ?
LeBonCoin.fr et Facebook. L’un pour sa base clients, l’autre pour sa viralité. Beaucoup de trafic passe par le site référent ou par le réseau social, canal préféré du bouche à oreille 2.0.
A quoi ou quelle entreprise vous compare-t-on par erreur ?
AirBnB. C’est une erreur que j’apprécie à sa juste valeur, uniquement d’un point de vue entrepreneurial et du leadership. Chez Weroom, nous espérons tous connaitre le même le succès sur notre marché, auprès de notre public et participer comme cette référence à l’économie du partage, celle dédiée à la colocation.
Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?
Arbitrer entre disposer de la plateforme telle que je la conçois à termes, mais attendre six mois de plus avant de la lancer ou, au contraire, adopter une démarche lean et suivre une méthode « Test & Learn » et aller immédiatement délivrer le service pour le tester, apprendre, comprendre et aller à la rencontre de nos publics. Le présent, une forte traction, semble me donner raison pour le moment. Je reste humble car nous ne sommes qu’au début de cette aventure humaine et d’entreprise.
Parmi nos enjeux du moment, celui d’emmener derrière nous les professionnels de l’immobilier est de taille, mais les lignes bougent. Les agents immobiliers commencent à regarder la colocation de près comme une alternative crédible à la location traditionnelle. Enfin, la problématique réglementaire ne peut être éludée, même si la loi ALUR fait évoluer le cadre. Nous avons déposé deux amendements afin d’appuyer et défendre notre vision et compréhension du marché de la colocation.
Sur ce marché, quel est votre principal atout ?
Notre champ d’intervention international (Europe, USA, Canada) et notre plateforme conçue comme un réseau social. Choisir, plutôt que subir sa colocation et surtout ses colocataires, voilà la proposition de valeur de Weroom. Si nous sommes faits pour vivre ensemble, nous ne sommes pas tous faits pour vivre ensemble…sous le même toit.
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?
Voir grand, écouter son public et innover en permanence, voici le conseil que l’on m’a répété en boucle et que j’applique aujourd’hui.
Comment passe-t-on d’Amazon à une start-up ?
Amazon est une merveilleuse école d’Internet et de la croissance. Quelle réussite en moins de 20 ans. Dès mon arrivée chez Amazon, j’avais annoncé ma volonté d’entreprendre. Après Helixa, agence d’innovation stratégique unique en France créée il y a quelques années, c’est tout naturellement que j’ai monté avec Weroom une start-up Internet pour disrupter le marché de la colocation.
Fondateur : Thomas Villeneuve
Investisseur : Nexity
Date de création : novembre 2013
Chiffre d’affaires : N.C.
Société basée à : Paris, Londres, Berlin
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Seuls les parlementaires et le gouvernement peuvent exercer le droit d’amendement. Pour une entreprise, cela s’appelle du lobbying (au sens le plus neutre du terme). Le diable est dans les détails.
Mouais… Le site est possédé par le groupe financier Nexity, tout ça ne risque pas de rester gratuit bien longtemps (comme Appartager qui se sucre bien le dos sur les gens en galère de logement). Sans compter que le site est une copie conforme d’AuTroisième.com, s’en est presque abusé ! D’autres initiatives vraiment indépendantes et gratuites existent, AuTroisième mais aussi La Carte des Colocs qui marche vraiment bien et qui propose une carte bien pratique.
quelque soit le site de coloc, ce que nous observons, c’est qu’ils ont surtout tous copié Airbnb…