La start-up du jour: SOS Internet, la bouée de sauvetage des internautes néophytes
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Frenchweb vous propose aujourd’hui de découvrir SOS Internet, une start-up bordelaise qui accompagne les internautes débutants sur la Toile. Le service s’adresse aux particuliers qui découvrent Internet, il est décliné sur un site et via une assistance téléphonique. La société répond à des questions simples comme: comment faire disparaître un message d’un forum de discussion? Comment paramétrer un compte sur les réseaux sociaux? etc. Elle commercialise aussi des prestations d’e-reputation. En deux ans et demi, elle a facturé environ 1 500 prestations. Plus de détails avec Camille Berteau, fondatrice et gérante de la start-up:
Comment avez-vous eu l’idée de créer Sos Internet?
Camille Berteau: En dix ans à peine, Internet s’est fait une place dans notre quotidien. Formidable (et indispensable !) outil, il peut également s’avérer dangereux s’il est mal maîtrisé… Pour preuves, les actualités quotidiennes : des parents impuissants face à leurs adolescents brimés sur Facebook, des ex-célibataires qui peinent à supprimer leurs profils sur des sites de rencontre, des internautes handicapés par un passé qui remonte sans cesse via les moteurs de recherche…
C’est partant de ce constat que j’ai eu l’idée de créer la première assistance dédiée aux internautes néophytes.
A quel besoin répondez-vous ?
Nous intervenons sur différentes problématiques liées au Web : réglage des paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux, désinscription/désabonnements de sites, e-réputation…
Quel est votre modèle économique ? Précisément, comment gagnez-vous de l’argent?
Nous vendons des prestations d’assistance. En général, nous proposons deux types de solutions : l’envoi d’un guide que l’internaute pourra suivre pour régler son problème, ou le service « clé en main » où nous nous chargeons d’effectuer les démarches à sa place. La plupart des prestations coûtent entre 24,90 et 50 euros. Nous avons dépassé à ce jour les 1500 clients.
A quelle concurrence faites vous face ?
Il n’existe aujourd’hui en France, pas d’entreprise qui propose les mêmes services que Sos Internet.
Concernant les concurrents indirects, on recense :
- les assurances (Protection Intégrale Axa…) : qui n’interviennent qu’en cas d’usurpation, litiges…
- les forums sur Internet (Comment ça marche…) : gratuits mais plutôt adaptés à des internautes aguerris
- les associations, formations locales (mairies, maisons de quartier) : qui restent locales et touchent peu de monde
- les agences d’e-réputation : bien souvent réservées aux entreprise, professionnels et CSP+
- le « fils de la voisine » : peu fiable et il peut être parfois difficile de confier ses problèmes à un proche
Bénéficiez-vous de soutiens particuliers? (investisseurs, incubateur…)
Je me suis construit mon réseau au fil des années – notamment en organisant des Startup Weekends – et je travaille, depuis le lancement de Sos Internet, dans un espace de coworking : c’est là que je trouve mon soutien (conseils, rencontres, recommandations…).
Pas de soutien financier. J’ai lancé ma société avec quelques milliers d’euros mis de côté et j’ai eu la chance de trouver mes premiers clients rapidement. Aujourd’hui, je développe à l’international (les versions hispanophones, anglophones et lusophones sont en ligne) mais je fonctionne sur le principe du lean, donc une nouvelle fois, pas besoin de soutiens financiers extérieurs :)
Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?
Je n’ai pas développé un produit innovant. Je n’ai pas eu besoin d’énormément d’argent pour lancer ma société. Je n’ai pas dû faire face à de gros concurrents directs bien installés. Je n’ai pas eu à improviser de jolis prévisionnels sur 5 ans pour convaincre qui que ce soit…
Alors je dirais que la plus grosse barrière a été le mental :) Les doutes, la fatigue, la difficulté à prendre du recul, les prises de risque… Et pour y faire face, au lancement comme aujourd’hui encore, je gribouille une balance opportunités/risques : je pose les choses sur papier, je regarde de quel côté penche la balance et j’agis en fonction. C’est enfantin, mais ça fonctionne pour moi.
Que faisiez-vous avant de monter ce site?
J’ai travaillé deux ans chez Cdiscount au sein de la régie publicitaire puis j’ai passé quelques mois chez Jimmy Fairly en tant que chargée de Webmarketing.
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?
Lorsque l’on monte un projet seule, on peut parfois (souvent ?) manquer de temps, d’argent, de compétences spécifiques… De ce fait, le perfectionnisme devient vite un luxe.
«Le mieux est l’ennemi du bien » : certainement lu 10 fois dans des livres d’entrepreneuriat et entendu souvent aussi. Il m’a fallu du temps pour l’adopter mais je l’applique régulièrement désormais.
Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?
Le musicien Chilly Gonzales. Il a un talent fou, fait ce qu’il aime, toujours avec humour et sans se prendre au sérieux.
Et pour rester dans le domaine de l’entrepreneuriat et des startups, j’admire les belles success stories françaises, et les fondateurs discrets (je pense par exemple à Alexandre Malsh de Melty ou Florent Steiner et Manuel Conejo d’Adopte un Mec).
Fondateur: Camille Berteau
Effectifs: 3 personnes: la gérante et 2 agents chargés du développement anglophone et hispanophone
Date de création: octobre 2012
Société basée à : Bordeaux
- L’entreprise de demain
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