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Boticca veut peser sur le marché de joaillerie, un marché à 7 milliards d’euros

« J’étais un peu frustré que l’argument de vente de Boticca ne se dégageait pas avec l’ancien site qui ressemblait à beaucoup d’autres, des points de friction côté utilisateur et une expérience livraison qui pouvait être décevante pour des commandes intercontinentales à des prix variés (puisqu’elles sont envoyées directement par les créateurs aux clients) » explique à Frenchweb Kiyan Foroughi, cofondateur de Boticca, une marketplace de bijoux, de sacs et d’accessoires de mode, qui lance aujourd’hui une nouvelle version de son site Internet (à venir dans les prochaines heures). Son positionnement : dénicher de nouveaux créateurs partout dans le monde.  Cette opération de relooking aura été réalisée en interne et aura pris 5 mois pour aboutir.

Créateurs et clients internationaux

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Aujourd’hui, les créateurs viennent essentiellement d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Ouest, d’Asie et du Moyen-Orient. Le site permet en effet de rechercher des produits directement parmi les 330 créateurs disponibles, et leur localisation géographique, pour plus de 10 000 pièces de plus de 40 pays. « Avec le nouveau site, nous voulions adresser quatre axes clés: la marque et son image-positionnement à travers notre contenu, améliorer le processus de découverte et de recherche, offrir une interface utilisateur et simplifier son utilisation et améliorer l’expérience post-achat ».

Pour satisfaire toujours plus les clients internationaux, Boticca vient de signer un partenariat avec DHL pour proposer la livraison express (2 à 5 jours après l’enlèvement du colis chez le créateur par DHL) à 6,99 euros sans frais de douanes, et des retours plus faciles avec enlèvement par DHL. « Nous réalisons plus de 50% de nos chiffres en Europe (Royaume-Uni, France et Allemagne principalement), 30% en Amérique du Nord et 20% en Australie, Asie Pacifique (Singapour et Hong Kong surtout) et le Moyen-Orient ». Les internautes peuvent d’ailleurs régler leurs achats en euros, livre sterling, dollars américain ou australien.

Kiyan Foroughi, cofondateur de Boticca
Kiyan Foroughi, cofondateur, a eu l’idée de Boticca lors d’un voyage au Maroc.

Un panier moyen de 120 euros

Avec ces nouveautés, le site espère se renforcer dans la joaillerie en ligne en France. Un secteur sur lequel se positionne la start-up Gemmyo, qui vend ses créations en impression 3D, et dégage désormais 1 million d’euros de chiffre d’affaires. La start-up a par ailleurs elle-aussi refondu son site web.

Net-A-Porter, Yoox, ou encore FarFetch constituent eux-aussi des concurrents indirects «notamment pour le partage du porte-monnaie de nos clientes». « Le marché des bijoux en France représente à lui seul un marché de 7,3 milliards d’euros selon Euromonitor. Si nous rajoutons à cela les sacs et autres accessoires que nous vendons aussi – je n’ai pas les chiffres – mais je suis sûr que nous arrivons sur un marché total de 10-15 milliards d’euros » selon M. Foroughi.

Fonctionnant sur un modèle de place de marché, qui organise régulièrement des ventes privées, Boticca ne gère pas les inventaires. Son business model repose sur le prélèvement d’une commission à charge des vendeurs : 35% sur le prix du produit, ou 30% s’il s’agit d’une exclusivité ou si les livraisons sont offertes. Côté marketing, les créateurs doivent présenter un logo pour leur boutique et raconter leur histoire personnelle. Ils sont ensuite payés directement sur leur compte PayPal. Avec cette recette, Boticca revendique un panier moyen de 120 euros, contre une moyenne de 82 euros en France au second trimestre (Fevad).

Olivier Mathiot et Stéphane Treppoz au capital

Lancé en octobre 2010 par Kiyan Foroughi et Avid Larizadeh – qui a depuis quitté l’entreprise pour devenir general partner chez Google Ventures Europe – le site été soutenu par ISAI et plusieurs business angels français, dont Olivier Mathiot de PriceMinister-Rakuten et Stéphane Treppoz de Sarenza, avant de lever 4 millions de dollars en septembre 2013. Ce mois-là, M. Foroughi expliquait à Frenchweb avoir eu l’idée de Boticca à la suite d’un voyage au Maroc.

« J’ai rencontré une jeune créatrice marocaine dans la Medina de Marrakech qui m’a raconté son histoire: elle avait grandi dans un village dans les montagnes de l’Atlas et avait commencé à faire des bijoux pour elle-même, puis pour sa mère qui aimait son style (…). Puis elle a décidé d’aller à Marrakech quatre fois par semaine pour vendre ses créations aux touristes. C’est là que j’ai réalisé à quel point les canaux de distribution pour les petites marques et créateurs sont difficiles à percer ».

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