[Bon App’] Room, le réseau social qui segmente les chats par groupes privés
L’avenir des réseaux sociaux serait-il dans les groupes à accès restreint ? A l’image de Google+ qui segmente les relations en « cercles » étanches, l’application Room permet de compartimenter son réseau social privé. Dix jours après son lancement sur l’App store, la société qui l’édite revendique 1 000 téléchargements. Disponible gratuitement sous iOS, Room existe en français et en anglais. Une version sous Android est prévue pour mi-novembre 2014.
Interview de Frank-David Cohen – fondateur de Controle X, Faisonsaffaire.com et AboutMyStar – actuel co-fondateur de la société Room :
FrenchWeb : Comment fonctionne votre application ?
Room permet de créer des mini réseaux sociaux privés, confidentiels et sécurisés, qui regroupent jusqu’à 500 personnes. Il n’y a pas de profil compliqué à remplir, juste un pseudo et une photo. La création d’un réseau – appelé une room – ne prend que quelques secondes. Les utilisateurs peuvent le rejoindre par invitation ou avec un mot de passe. Si l’invité n’a pas encore l’application, il reçoit un SMS d’invitation. L’intérieur d’une room est un mur où les membres peuvent partager textes et médias, commenter, liker et se parler en aparté dans un chat privé.
Quand et comment avez-vous eu l’idée de la créer ?
L’idée m’est venue précisément le 20 février 2014 sous la douche. J’utilise et suis fan de Facebook depuis très longtemps. Seulement, aujourd’hui on a de tout dans nos « amis » Facebook. En conséquence, les gens ne partagent quasiment plus de contenu perso. Aujourd’hui, dans mon feed Facebook je trouve des articles du HuffPost et du NY Times, quasiment plus les vacances ou les soirées arrosées de mes potes. Avec Room, je peux être totalement libre dans la room que je partage avec mes potes, totalement sage dans ma room famille, et séduire la fille que je n’ai pas osé aborder dans la room de la soirée où j’étais samedi dernier.
Qui sont vos concurrents ? Et comment Room se démarque-t-elle ?
Nous avons plusieurs concurrents. Il y a les groupes WhatsApp, avec une structure de chat. Dès que les participants sont nombreux, les interactions deviennent confuses et intrusives. En plus, il faut être invité directement car il n’y a pas de mot de passe comme sur Room. C’est inadapté quand les membres d’un groupe lié à un évènement ne se connaissent pas. Ensuite, il y a les groupes Facebook. En comparaison, sur Room l’utilisateur n’a même pas besoin de s’inscrire ou de créer un profil pour accéder aux conversations. Le mot de passe suffit. Il n’est pas non plus nécessaire d’être « ami » avec les membres du groupe pour chatter directement avec eux.
Comment allez-vous monétiser ce nouveau service ?
Au-delà de 100 participants par room, il faudra payer entre un et trois dollars US le pack de plusieurs rooms. Dans la pratique, les particuliers n’auront quasiment jamais besoin de gérer des rooms avec plus de 100 membres, et donc de payer. Les rooms de plus de 100 membres concerneront essentiellement des professionnels de l’événementiel : organisateurs de conférences, de soirées, de mariages, de festivals, etc. D’autres sources de revenus seront mis en place dans les six prochain mois, mais nous ne commercialiserons jamais les données des utilisateurs.
Avez-vous créé une start-up pour développer votre application ? Avez-vous levé des fonds ?
Oui, nous avons créé la société Room en mars 2014. Nous sommes actuellement deux associés fondateurs. Nous comptons embaucher cinq personnes dans les six prochains mois, essentiellement des développeurs. En avril 2014, nous avons bouclé une levée de fonds en seed essentiellement friends and family, pour un montant confidentiel. Nous avons levé auprès d’investisseurs expérimentés comme Jean-David Blanc – fondateur d’Allocine, investisseur dans Meetic et dans Square notamment – , Daniel Kahn – fondateur de Kahn & associés – ou Hervé Bourgeois – VP de Ctera – ou dans un style très différent, DJ Sub Zero. Ce premier tour nous a permis de financer notre R&D. Aujourd’hui, nous ciblons essentiellement les marchés américain et européen, en commençant par New York et Paris. Nous souhaitons réaliser une levée de série A avant l’été 2015, notamment pour nous développer sous Android.
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