Les développeurs se sentent moins épanouis après 35 ans
93% des architectes-experts et 78% lead développeurs se sentent reconnus ou très reconnus selon une étude de JobProd réalisée auprès de 512 « techs » (développeurs, lead développeurs, expert techniques, architectes…) en mai 2014**. Un taux qui retombe à 66% pour les développeurs, ce qui signifie qu’un peu plus d’un tiers d’entre eux ne se sentent que peu ou pas reconnus. Ces derniers sont cependant 78% à se sentir plutôt ou très épanouis. «La reconnaissance fait plutôt appel au « feedback positif » que donne l’entreprise au tech (…) alors que l’épanouissement fait appel à un sentiment intérieur » précise l’étude.
« Les start-ups ont le vent en poupe »
Plusieurs critères influent sur l’épanouissement des développeurs et des architectes-experts technique. L’intérêt des missions, le cadre de travail et le salaire seraient les trois principaux facteurs. Dans ce contexte, les femmes seraient plus sensibles à l’intérêt des missions alors que les hommes seraient plus sensibles au cadre de travail et aux salaires. Viennent ensuite la reconnaissance du métier de développeur, les possibilités d’évolution, l’innovation et la souplesse d’utilisation des technologies ou encore le temps de formation attribué aux salariés.
Les « techs » se sentent reconnus à 82% dans les start-ups et à 68% les SSII (société de services en ingénierie informatique) contre seulement 61% dans les agences. Ils se sentent plutôt ou très épanouis à 90% dans les start-ups, à 81% les agences contre 76% les SSII.
L’épanouissement «chute» après 35 ans
Les éditeurs (64%) et les start-ups (65%) sont les structures qui attirent le plus les techs, loin devant les SSII (ESN) et les agences (29%). « En France, les éditeurs et les startups ont le vent en poupe et bénéficient d’une excellente image auprès des techs. Aux ESN (ex-SSII) et aux agences de redorer leur blason en répondant mieux aux critères principaux des techs : l’intérêt des missions, le cadre de travail et le salaire » explique Romain Brouard, co-dirigeant de JobProd.
L’épanouissement varie également beaucoup selon les âges. S’ils sont à peu près 80% à se sentir plutôt ou très épanouis jusqu’à 35 ans, ils ne sont plus que 61% chez les 36-45 ans. « Clairement la reconnaissance et l’épanouissement diminuent avec l’âge en France, en particulier à partir de 35 ans. C’est souvent le moment où la question existentielle se pose chez les techs : comment évoluer ? On entend régulièrement la réponse : je souhaite devenir manager, sinon je deviens freelance » ajoute M. Brouard.
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