La start-up du jour: SoyHuCe utilise la data pour améliorer les transports urbains
Aujourd’hui, zoom sur la start-up caennaise SoyHuCe, qui développe des solutions allant dans le sens des « smart cities » et de la « smart industry ». Elle commercialise des logiciels et des applications mobiles pour les collectivités et des plate-formes cloud pour les industriels. Ils peuvent ensuite être utilisés pour rendre des services aux citoyens, à partir d’une technologie d’analyse du Big Data. Sur ce marché, SoyHuCe est en concurrence avec des acteurs comme les groupes Keyrus, GFI, Atos ou Capgemini. SoyHuCe participera au CES de Las Vegas, qui se tiendra du 6 au 9 janvier 2015. Elle y présentera son dernier produit, l’application grand public City2Gether, conçue pour faciliter l’implication des habitants dans la politique d’aménagement du territoire de leur commune de résidence.
Interview de Nicolas Guy, 29 ans, fondateur de SoyHuCe :
FrenchWeb : Comment avez-vous eu l’idée de créer SoyHuCe ?
Nicolas Guy: L’idée s’est précisée vers février 2013, lorsque je terminais ma thèse à L’Office Nationale d’Etudes pour la Recherche Aéronautique. J’ai voulu créer des outils qui démystifierait le Big Data, pour les entreprises avec notre gamme de produits smart industry et pour les collectivités locales avec nos produits smart city. En septembre 2014, nous avons lancé notre premier produit smart city, l’application Wikigo. Elle permet aux habitants d’une collectivité locale de trouver en temps réel l’itinéraire le plus rapide, à partir de l’analyse de données collectées par les services de la ville comme les horaires de bus, l’état du trafic routier ou la météo.
Qui sont vos clients ?
Nous comptons dans nos clients de gros industriels de l’aéronautique. Dans l’autre aspect de notre activité qui s’adresse aux collectivités locales, nous comptons des clients comme la communauté d’agglomération Caen la mer, et les Villes de Nantes, Strasbourg et Bordeaux. Nous sommes actuellement en négociation avec les collectivités urbaines de Rennes et de Toulouse.
Quel est votre modèle économique ?
Nous avons trois sources de revenus. D’abord nous réalisons des études sur mesures et nous louons une technologie propriétaire spécialement conçue pour résoudre un problème, grâce à l’analyse des données issues du Big Data. Ensuite, nous proposons aussi pour les collectivités locales un abonnement en SaaS à nos produits génériques comme notre première application Wikigo. Enfin, IBM et ITS group sont nos partenaires économiques dans la création de logiciels et achètent notre technologie.
Qui sont vos concurrents et comment faites-vous la différence ?
Dans la smart industry, nous sommes en concurrence avec des entreprises comme les groupes Atos ou Capgemini. Ce sont de gros acteurs du secteur du conseil informatique. Pour nous démarquer, nous partons des problématiques propres au métier de nos clients. Nous passons par une phase de co-conception et d’expérimentation de la solution particulière qui leur est adaptée. Dans notre domaine d’activité smart city qui concerne les collectivités locales, certains acteurs comme Moovit ou Citymapper concurrencent notre produit Wikigo. Nous nous différencions en nous servant du crowdsourcing pour améliorer nos services.
Que faisiez-vous avant de fonder SoyHuCe ?
SoyHuCe est ma première start-up. Je suis ingénieur de formation, diplômé de l’Estaca en 2009. Pendant mon doctorat à l’ONERA, j’ai travaillé pour l’entreprise Thalès. Je suis entré à Normandie Incubation en mars 2013 pour développer SoyHuCe. L’incubateur nous accompagne encore et nous aide beaucoup.
Quelle a été la première problématique à laquelle vous avez dû faire face ?
Je me suis lancé seul dans le projet SoyHuCe. Je n’étais pas un spécialiste du développement. Mon premier défi a été de recruter les bonnes personnes pour démarrer mon activité. Après trois mois d’existence du projet, je suis allé chercher à l’école d’ingénieurs l’Ensicaen les profils techniques dont j’avais besoin.
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné ?
Ma famille et mes amis m’ont souvent répété qu’il fallait « aller jusqu’au bout de ses idées et de ses envies ». Ce conseil m’a aidé à sortir de mon confort et à prendre des risques, une étape indispensable pour entreprendre.
Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?
J’admire deux figures d’entrepreneur. D’abord Steeve Jobs, qui a su montrer que l’avenir commercial d’une belle technologie reposait entièrement sur sa capacité à plaire et à rendre service aux utilisateurs. Il a prouvé l’importance du rôle d’une communauté d’utilisateurs dans le devenir d’une entreprise. J’admire aussi Elon Musk, pour sa capacité à vouloir bouleverser une industrie avec des innovations disruptives.
Date de création : octobre 2013
Société basée à : Caen
Effectif total : 8 personnes, 12 embauches supplémentaires prévues en 2015
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