Orange reprendrait la maîtrise de Cloudwatt
[MàJ du 12.01.2014 à 11h30] Orange a confirmé que des négociations sont en cours pour acquérir la totalité des titres de Cloudwatt dans un communiqué publié ce lundi matin: « Orange pourrait acquérir la totalité des titres de Cloudwatt et reprendrait alors la totalité de ses salariés. Un tel scénario permettrait à Orange de renforcer son offre de services de cloud computing pour les entreprises».
Ce devait être un projet à trois main. Faute d’entente, il n’y aura finalement plus qu’Orange derrière l’entreprise Cloudwatt. L’opérateur français serait en train de négocier le rachat des participations de Thales (qui en détenait 22%) et de la Caisse des dépôts (33% des parts) dans ce projet de cloud souverain, initié par l’Etat en 2012, affirment Channel News et Les Echos. L’opération devrait se conclure en mars, le montant de la transaction n’est pas public pour l’instant.
« Cela aurait le mérite de clarifier la situation, expliquait un client de Cloudwatt à Channel News vendredi. Au-delà des mots, l’Etat n’a jamais précisé ses intentions en matière de Cloud Souverain. Cloudwatt serait désormais identifié comme « le Cloud public d’Orange », avec une direction claire, des moyens techniques, financiers et humains rassurants pour ses utilisateurs dans la durée. »
Orange aurait donc fait le choix de racheter les parts de ses partenaires pour se débarrasser des problématiques de gouvernance et mettre un coup d’accélérateur sur le développement commercial de la société. L’offre Cloudwatt sera intégrée à l’offre cloud d’Orange.
Retard à l’allumage
L’offre commerciale n’a été lancée qu’en juillet 2014. Sur l’année 2013, Cloudwatt affiche un résultat net de -29 242 500 euros pour un chiffre d’affaires de 97 485 euros selon les documents déposés aux Greffes. Les Echos évoquent un chiffre d’affaires de quelques millions en 2014. Des chiffres bien moindre que ce qui était prévu en 2011, à l’origine du projet. Ce retard à l’allumage s’expliquerait en partie par le choix de développer une plate-forme en interne, plutôt que de s’appuyer sur une déjà existante, comme a pu le faire Numergy, qui s’est appuyé sur celle de SFR.
Plus globalement, en 2011, le choix fait par l’Etat de scinder l’offre cloud souveraine en deux projets (Cloudwatt et Numergy) en raison des différends entre les industriels français a inoculé encore un peu plus de difficultés dans un projet qui visait à bâtir une offre alternative à celles américaines.
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