Face au BonCoin, l’éditeur de mondebarras.fr lève 2,1 millions d’euros
Il y a-t-il encore de la place face au BonCoin sur le marché des petites annonces gratuites ? eMotionMap tente le pari avec son site mondebarras.fr pour lequel il vient de lever 2,1 millions d’euros. L’identité des investisseurs n’est pas communiquée pour l’instant, et il s’agit de la troisième levée de fonds de cette start-up employant une douzaine de personnes originaire du Pas-de-Calais.
Regrouper toutes les annonces d’un vendeur
Les annonces sont déposées par des particuliers comme par des professionnels. Le modèle économique repose sur les recettes publicitaires et les options payantes à la disposition des utilisateurs pour promouvoir leurs articles. « Ce modèle économique est relativement classique, mais c’est celui qui est approuvé pour ce type de site. Les packs débutent à 15 euros par mois (pour 50 annonces) et nous définissons en ce moment notre politique tarifaire pour les plus gros volumes d’affaires à venir» précise à Frenchweb l’un des cofondateurs, Olivier Phéline.
« Les postes de dépenses prioritaires sont la promotion, pour faire connaître le site; et les développements techniques sur le site pour apporter plus de services aux professionnels » confie-t-il sans apporter plus de précisions.
La start-up, cofondée par Olivier Phéline, Alexandre Leroy et Olivier Levacher, est intégré à l‘incubateur Paris Region Lab Boucicaut. Elle fait non seulement face au BonCoin, à Vivastreet, et eBay mais aussi à une floppée d’acteurs moins connus dont TopAnnonces, Trefle.com, Jeveux1truc, Weewhy, Web-greniers…
Olivier Phéline souligne: « Ce qui fait le succès de notre concept c’est le débarras: plutôt que de publier des annonces indépendantes les unes des autres comme c’était le cas sur le papier, on propose aux utilisateurs de créer leur boutique, et d’ainsi rassembler les articles qu’il vend (ex: un vélo et une combinaison, un casque de vélo…) ».
Des vidéos pour se différencier
Ils s’efforcent de sécuriser les transactions en vérifiant des informations sur les utilisateurs (l’adresse postale, le FAI…). Est également vendu – moyennant 2 euros – la possibilité d’héberger une petite vidéo en plus du texte dans le corps de l’annonce.
L’éditeur du site revendique 2 millions de visites par mois sur l’année 2014 et environ 1 million d’articles référencés à fin décembre 2014. Le chiffre d’affaires n’est pas communiqué, « la phase de construction de l’audience est encore en cours, la monétisation a débuté mais va s’accélérer en 2015 » explique M. Phéline. Et de conclure: « On veut prouver que c’est un marché où l’on peut encore innover! »
Je veux bien que l’on puisse donner les chiffres qu’on veut dans les communiqués de presse, mais n’est ce pas aux journalistes, qui plus est spécialisés dans la high tech, de vérifier ces chiffres avec les quelques indicateurs du marché, notamment au niveau du référencement naturel ? Comment le site fait 2M vu/mois avec des indicateurs aussi faibles sur semrush et searchmetrics par exemple ?