Ogury veut titiller Criteo, Facebook et Twitter sur le targeting mobile
« Nous avons une granularité de la data quasi inédite sur mobile », annonce Jean Canzoneri, le co-fondateur d’Ogury, avec Thomas Pasquet, d’une plateforme de targeting dédiée au m-commerce.
Cette plateforme permet de récupérer les données de navigation (opt-in) mobiles, mais aussi les données sur les téléchargements d’applications, et les données comportementales. Après un brassage de toutes ces datas, l’algorithme d’Ogury fournit un profiling de l’utilisateur, et délivre des informations précises qui vont impacter l’efficacité des campagnes, et leur performance.
La start-up française, dont l’essentiel de l’équipe est basée à Londres, a plusieurs arguments pour convaincre. D’abord parce que l’équipe fondatrice d’Ogury a déjà lancé et revendu BeeAd à Teads ( Ebuzzing), une régie publicitaire vidéo, qui, selon Jean Canzoneri, doperait aujourd’hui de 50% le chiffre d’affaires de Teads-Ebuzzing.
Ensuite, parce que la start-up a facilement réussi à lever de l’argent récemment : 1,5 million d’euros en pre-seed, auprès des fonds Ventech, Airtek et Covent: « On a levé sur un powerpoint » nous dit Jean, alors que le SDK ( kit destiné aux développeurs), a été proposé dans les applications partenaires en septembre dernier seulement.
Par ailleurs, la start-up vient de convaincre l’ex VP engineering de Criteo, Yan Georget, de rejoindre la structure, qui compte aujourd’hui 40 personnes, dont Raphaël Rodier (ex-Hi-Media), Boris Clemencon (INRIA), Adam Rubach (ex-Struq) et Jacopo Ercolani (ex-Teads). L’essentiel de l’équipe est basée à Londres, le reste est réparti entre la France et l’Italie.
Concrètement, Ogury a déployé 250 campagnes dans 20 pays, avec plus de 1000 éditeurs qui ont testé la solution.
Quelques marques clientes comme McDonald’s, la Française des Jeux, et Bose, ont aussi testé Ogury sur leur publicités contextualisées. Mais nous n’en saurons pas plus sur le taux de transformation.
La start-up, qui se place en concurrent de Facebook et Twitter sur leur positionnement de « targeteur mobile », veut profiter de ses premiers bons résultats pour se plugger sur les DSP, les Demand-Side Plateforms, ces plateformes qui permettent de centraliser les campagnes médias. Ogury, qui développe principalement sous Android, base son avenir immédiat sur le modèle du CPC ( coût par clic). La jeune pousse fixe à l’éditeur un CPM (Coût pour mille), et se rémunère au CPC. « C’est le même modèle que Criteo », indique le co-fondateur.
Le premier marché d’Ogury est bien entendu celui de la Grande-Bretagne pour la société, qui précise que 40% des achats de Noël ont été fait sur mobile l’année dernière.
Dans ce contexte, les enjeux sont encore grands sur le targeting mobile, à commencer par l’adhésion massive des développeurs au SDK. Le multitasking (les connections sur plusieurs supports mobiles) est par ailleurs une réalité qui tend à croître et complique les choses, car il dilue la captation et la granularité des données.
Dans l’adtech mobile, c’est bien la bataille de la donnée la plus pertinente et la plus fine possible qui sera légion. Ogury a donc une belle place à prendre. Ou un coup double à jouer après la revente de BeeAd.
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C’est mecs là sont forts … impressionnant, et c’est sur que celui qui gagnera sera celui qui aura la meilleure data ….
Peut-être que ça veut dire qu’en tant qu’utilisateur, j’aurai autre chose comme Pub que Candy Crush sur mon mobile :-)