A Alger, une nouvelle génération d’entrepreneurs veut dessiner une autre Algérie
L’Algérie veut réussir par tous les moyens, pas seulement sur ses ressources énergétiques. Tel était justement le crédo de la conférence FIKRA, organisée dans la capitale algérienne la semaine dernière, qui a rassemblé dans la grande salle de l’Hôtel Aurassi pas moins de 1500 participants, dont 400 étudiants en école de commerce. L’événement était diffusé en duplex dans 3 villes d’Algérie.
Impulsée par deux jeunes trentenaires, Toufik Lerari et Marhoun Rougab, FIKRA mélange avec habileté les thématiques culturelles, économiques, sociétales, sous le prisme de la réussite, le thème choisi pour cette troisième édition.
Preuve que les atouts de l’Algérie changent de forme face à la chute des prix du pétrole, les sponsors de la conférence s’étaient diversifiés: Renault, le FCE ( Forum des chefs d’entreprise, le « Medef algérien »), et surtout Djezzy, l’un des puissants opérateurs mobiles du pays, avec 18 millions d’abonnés. On pouvait aussi croiser dans les allées de l’hôtel de jeunes entrepreneurs, dont beaucoup d’Algériens, souvent partis étudier ailleurs en Europe, qui reviennent monter leur business dans ce pays 5 fois plus grand que la France.
Un écosystème pauvre… Plus pour longtemps ?
L’écosystème tech algérien en est encore a ses balbutiements, mais les potentiels ici sont gigantesques. La population, très majoritairement jeune, accède maintenant à Internet via une connexion 3G, disponible depuis juillet dernier. Sur le web, c’est Ouedkniss, un « LeBonCoin » qui cartonne dans le pays. Sur le mobile, c’est Facebook l’application la plus plébiscitée. Avec 3 incubateurs dans le pays, l’Algérie cherche petit à petit à marquer son empreinte dans l’économie numérique. La dynamique viendra sans aucun doute du soutien de la sphère politique, mais aussi des soutiens extérieurs, à l’instar de la diaspora algérienne, qui finance les structures d’accompagnement des start-up à Alger, depuis la Silicon Valley. Certes, de nombreuses barrières persistent : la lenteur administrative, des transports ultra saturés, une éducation peu adaptée, et une pénurie de développeurs.
Mais l’espoir est bien palpable : une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs veut redessiner, au-delà des clichés de l’Algérie, un pays en voie de super-développement.
Interviews de Toufik Lerari ( Allegorie, Tequila Rapido), Amir Belazouz (SiTaxi), Vincenzo Nesci (Djezzy), et Karim Sidi Said ( Dirassati.com).
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Excellente initiative et bravo à Frenchweb de couvrir ce genre d’actu.
J’y suis personnellement sensible, car il y a dix ans je quittais Alger où je travaillais, en l’occurrence chez Djezzy, pour venir travailler en France autour des secteurs du digital. Il y a moins d’un an, j’ai co-fondé ma 2ème startup : popelinemacaron.com.
Les opportunités et le potentiel de business entre les 2 écosystèmes FR et DZ sont énormes et les ponts sont multiples.
Il y’a aussi NassMlah.com , le 2eme « LeBonCoin » qui cartonne dans le pays.