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Semaine Israël #2: des idées et de l’argent pour les financer !

Suite de notre semaine spéciale consacrée aux raisons majeures du dynamisme de l’innovation en Israël. Après l’innovation comme moteur hier, le financement de la recherche, des startups et les perspectives de vente à de grands groupes high-tech américains.

Dès leurs études au Technion, les ingénieurs sont plongés dans un univers dans lequel les investissements privés entrent en ligne de compte. 20% du budget de la grande université de Haïfa provient de donations qui à elles seules financent la majeure partie des batiments. Les business angels et VC ont également pris l’habitude d’observer à la loupe les projets de startups innovantes qui naissent chaque année par centaines sur le campus.

Israël dénombre plus de 70 fonds d’investissement pour, faut-il le rappeler, une population presque dix fois inférieure à celle de la France. Une quinzaine d’entre eux est composée d’antennes locales de fonds étrangers, essentiellement américains. On estimait en 2010 l’enveloppe disponible pour des investissement high-tech à 1.4 milliard de dollars. Pour le seul premier trimestre 2011, 140 startups israéliennes ont levé au global 479 M$ auprès de VC. Connaissant ces chiffres, on s’étonne moins d’avoir croisé lors du récent Trip IT en Israël à l’invitation de la Fondation France Israël des CEO déroulant modestement leur pitch, vous glissant une carte de visite et précisant en toute fin de discussion que leur startup a déjà levé 20 M$! Si vous ajoutez à cette manne potentielle le maillage serré du pays en clubs de business angels, vous comprenez mieux comment un projet innovant a peu de chances de passer à travers les filets…

Entretien avec Edouard Cukierman,  figure de l’economie high-tech israélienne, Arrivé de France en Israël il y a 25 ans, il a été naturellement étudiant au Technion. Il a créé en 1993 une banque d’affaires qui a déjà géré des opérations entre sociétés israéliennes et européennes (prise de participation, achat, vente) à hauteur  de 3 milliards de dollars. Il est également le Managing Partner du fonds d’investissement Catalyst qui gère un portefeuille alimenté par des investisseurs du monde entier notamment européen sur des deals avec des sociétés innovantes. Catalyst a réalisé quelques belles sorties de plusieurs dizaines de millions de dollars et emmené plusieurs entreprises vers une cotation au Nasdaq.

Il détaille le type d’investissements de Catalyst, la forte composante Life Science des projets israéliens et l’impressionnant pourcentage d’ingénieurs dans la société israélienne. Parmi eux, les 35 % d’ingénieurs que comptait le million de migrants de l’ex-URSS arrivés à partir de 1990-1991. Ces derniers représentent selon lui une des raisons notables du succès de l’innovation en Israël grâce à un fort bagage théorique très complémentaire de celui des ingénieurs israéliens.

Edouard Cukierman analyse le fort esprit entrepreneurial du pays comme une composante globale et pas seulement un phénomène lié à l’univers high-tech. « Ici, il faut penser global vue la taille du marché, il faut savoir réagir, rebondir. Maintenant que le pays est suffisamment développé, on peut s’occuper de ce qui va au-delà des secteurs du bâtiment, de l’agriculture ou de la défense. La locomotive de l’économie israélienne c’est la haute technologie ».


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