SFR : des bureaux placés sous scellés, l’opérateur mis au régime sec
Des bureaux du siège de SFR ont été placés sous scellés par l’Autorité de la concurrence ce jeudi 2 avril à Saint-Denis. Cette dernière aurait confirmé l’information à l’AFP, sans en préciser les raisons.
La fusion des équipes en cause
L’Autorité se pencherait plus particulièrement sur la fusion des équipes de SFR et de Numericable – suite au rachat de SFR par Altice-Numericable finalisé fin 2014 – pour savoir si celle-ci aurait démarré avant l’obtention de son aval, rapporte Le Monde. Si tel est le cas, le journal précise qu’une amende allant jusqu’à 5% du chiffre d’affaires pourrait être infligée.
L’Autorité de la concurrence avait donné son feu vert à l’acquisition de SFR par Numericable en octobre 2014. La bataille avait été rude pour mettre la main sur le second opérateur mobile de France, le groupe de Patrick Drahi avait du affronter Martin Bouygues qui souhaitait également racheter l’entreprise. Altice-Numericable aura finalement eu raison, pour une opération à plus de 13 milliards de dollars.
SFR mis au régime sec
Depuis, SFR aurait été mis au régime sec par l’homme d’affaires. Ainsi, plusieurs projets ont été gelés, les notes de frais et les factures seraient épluchées rapporte le Journal du dimanche selon lequel Patrick Drahi souhaiterait « dégager 600 millions d’euros par an » pour rembourser ce que lui a coûté le rachat de SFR.
De nombreux contrats auraient été dénoncés afin d’en renégocier les conditions. La plupart des prestataires et fournisseurs de l’opérateur auraient vu leurs factures gelées sine die, un véritable bras de fer est en train de se jouer avec la nouvelle direction du groupe. Enfin, pour parvenir à réduire le train de vie de l’opérateur, un coup de ciseau aurait lieu dans les effectifs, avec l’éviction de 55 directeurs dont les salaires dépassent 150 000 euros.