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MAJ: La SNCF envoie Raildar au terminus.

Alors que s’organise le challenge digital « pour transformer les trains, les gares et les infrastructures », les équipes de la SNCF viennent de mettre fin à l’aventure Raildar.

Créé par Turblog fin 2013, Raildar est une carte dynamique de la circulation des trains prenant en compte les retards annoncés par la SNCF en temps réel. Un projet né de l’accessibilité de données par la SNCF, qui faisait de l’Open Data sans le savoir. Au fil des week end consacrés au codage du service, le projet s’enrichit, de données fournies par les internautes qui en activant la géolocalisation de leurs mobiles, fournissent les informations en temps réel permettant de suivre le déplacement des trains, et de données fournies via le site d’opendata de la SNCF, etc…

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Il y a quelques jours, une mise à jour d’infoligne, sur lequel Raildar venait chercher une partie des données nécessaires, a non seulement blacklisté les serveurs de Raildar, mais s’est enrichie de code pour empêcher toute récupération de données. Un bon moyen d’envoyer au terminus le projet.

Dans une soudaine envie d’harmonisation, la SNCF a torpillé le site Infolignes. Du coup, Raildar ne pouvait plus récupérer ses infos temps réel. Pour parfaire le tableau, ils ont installé tout un tas d’éléments pour m’empêcher d’appliquer le même principe sur leur nouveau truc. Du coup nous nous fournissions sur le serveur alimentant les applications mobiles de la SNCF, mais nous en avons été virés comme des malpropres.

Du coup ben … tant pis. » affiche l’auteur du service en page d’accueil

La direction de la communication de la SNCF nous a fait parvenir son point de vue:

« SNCF a récemment migré le site «Infolignes» sur sncf.com. Cette évolution vise à rationaliser notre information aux voyageurs avec un gain de clarté et une navigation simplifiée, à la hauteur des attentes exprimées par nos clients. Cette évolution s’accompagne notamment d’une refonte de l’infrastructure technique du système afin de tenir des pics très importants de visites, en particulier en situation perturbée et en prévision des grands départs en vacances.

Rien de prémédité contre Raildar que SNCF connait bien et suit depuis ses débuts, mais une priorité à l’information fiable à nos clients.

Le scraping, qui consiste à automatiser des requêtes de recherche en interrogeant en continu un site web, ne permet pas de maintenir dans la durée un projet tiers car il est soumis aux aléas des nécessaires évolutions techniques des systèmes d’information. Le scraping est en général contraire aux conditions générales d’utilisation des sites web ; c’est le cas aussi pour les sites SNCF.

Enfin, il ne faut pas confondre scraping et Open Data. SNCF est l’un des acteurs les plus impliqués auprès de la French Tech avec une démarche convaincue d’Open Innovation et d’ouverture des données depuis 2012. 59 jeux de données sont proposés sur data.sncf.com, le dernier en date étant le comptage des voyageurs qui montent dans les trains en Ile-de-France. Nous enregistrons plus de 14 millions de requêtes mensuelles sur nos API ouvertes à tous. Notre vision stratégique est la mise à disposition des API dans un cadre clair et durable à destination de la communauté des développeurs. »

De son coté Bruno Spiquel analyse la situation par un manque de communication au sein du groupe. Les équipes et prestataires en charge du développement d’Infoligne ont fait leur travail de développement, visant notamment à sécuriser le service, sans avoir de directives pour s’interfacer ou non avec Raildar. Bruno Spiquel ayant participé à de nombreuses réunions avec la SNCF, une meilleure interaction interne aurait sans doute permis d’éviter cet effet de bord regrettable. Reste à voir si Raildar sera remis sur les rails dans les prochains jours, affaire à suivre.

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7 commentaires

  1. La réalité derrière les belles paroles de la soit disante « collaboration grand groupe / startup ».

    On travaille mieux, plus vite, et avec moins de moyens, et ça les fout mal, c’est ça la vérité. Et ensuite ils s’étonnent qu’on partent…

  2. On en est loin de la collaboration entre les grands groupes et les startup ! C’est assez dommage pour tous le monde…

    1. Oui tout à fait d’accord avec toi surtout quand ton business dépend des données retards de train par exemple. Nous avons également créé une api et un site pour connaitre les retards de tains et d’avion : http://lesretards.com
      Que l’on a du mettre à jour car problème de parsing avec le nouveau site

  3. « mais une priorité à l’information fiable à nos clients » Ils sont vraiment con au fini… terminus.

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