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L’ad block d’Apple va-t-il tuer le display?

Alors que les éditeurs se sont levés contre AdBlock Plus, le logiciel allemand de blocage des publicités en ligne, c’est avec un tout autre acteur que la tension pourrait monter dans les prochains mois. Apple préparerait en effet une mise à jour de son navigateur Safari qui, dans la prochaine version d’iOS, offrirait la possibilité aux développeurs de masquer certaines publicités, a révélé la publication d’un document à destination des développeurs.

Safari, premier navigateur sur les mobiles et tablettes

L’engouement du public pour ce type de solution n’a cessé de croître. De quoi énerver les grands acteurs du secteur puisqu’Adobe et PageFair n’hésitent pas à parler de 21,8 milliards de dollars de pertes de revenus publicitaires cette année, dans une récente étude, pour tirer la sonnette d’alarme face à ce raz-de-marée. Au final, en juin 2015, les divers logiciels comptabilisaient déjà 198 millions d’utilisateurs actifs mensuels, selon la même étude, contre 121 millions en janvier 2014.

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Ainsi, la petite mise à jour de la firme à la pomme pourrait raviver les tensions en faisant basculer un acteur de poids dans l’ad blocking. Le navigateur d’Apple disposait de 54,83% de parts de marché sur mobile et tablette en juillet, selon Net Applications. Si la tendance se poursuit, annonceurs et éditeurs pourraient donc se voir contraints d’opter pour d’autres formats publicitaires que le display, comme les contenus de marque par exemple, ou revoir leurs modèles Mais pourquoi cette nouvelle option alors que le groupe de Cupertino a souvent cherché à se rapprocher des éditeurs ?

Tim Cook : «Vous n’êtes pas notre produit»

Proposer un ad block directement sur son navigateur offre un nouvel argument de vente à la firme à la pomme face à Android, le système d’exploitation mobile de Google qui devrait équiper 81,1% des nouveaux smartphones vendus cette année, selon le cabinet IDC, contre 15,6% pour iOS. Tim Cook, le PDG d’Apple, souhaite en effet jouer la carte de la confidentialité face à Google.

Sans nommer la firme de Mountain View directement, Tim Cook avait déclaré l’an passé dans une interview accordée à la télévision américaine : «Notre modèle est fondé sur la vente de produits. Notre modèle n’est pas fondé sur le fait d’avoir des informations sur vous. Vous n’êtes pas notre produit». Une manière de préciser que l’entreprise ne commercialise pas les données qu’elle collecte sur ses utilisateurs pour se rémunérer en échange de services gratuits.

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