Uber, Google, Devialet… les 6 entreprises qui ont fait l’actu cette semaine
Uber préfére-t-il payer une amende ou tenter le «coup de comm'»? Apple qui est sur la même longueur d'onde que le Français Devialet… Yahoo! qui pourrait changer de visage… Quelles sont les entreprisesqui ont marqué l'actualité cette semaine? La sélection de FrenchWeb.
La Cour d'appel a rendu son verdict. Alors que la décision concernant les sanctions contre l'Américain avait été repoussée à six mois, la société de VTC a été condamné lundi à payer 150 000 euros. La Cour d'appel de Paris a jugé l'Américain responsable de «pratique commerciale trompeuse» sur son service UberPop. Une goutte d'eau comparée aux 10,8 milliards de volumes de réservations prévus à la fin 2015.
Condamné dans un premier temps en octobre 2014 à verser 100 000 euros pour avoir présenté comme une offre de covoiturage un service payant, Uber écope donc plus d'un an plus tard du deuxième volet, légèrement plus salé. Lors du procès en appel en octobre dernier, une peine de 200 000 euros avait toutefois été requise contre le service de VTC.
Ce jugement met fin à un long imbroglio juridique qui remonte à la loi Thévenoud fin 2014 et dont l'interprétation avait rendu le service UberPop illégal.
Lire aussi : Avec UberHOP, Uber expérimente le transport à plusieurs
Un tour de force pour une start-up française. Devialet, l'entreprise française spécialisée dans l'ingénierie acoustique a convaincu Apple de commercialiser son enceinte Phantom dans les quinze plus grands Apple Store américains, dont ceux de New York, Los Angeles et San Francisco, dès aujourd'hui. Le produit sera également vendu sur le site de la marque à la pomme.
Certains magasins présenteront jusqu'à quatre enceintes en démonstration. Mais l'accord va plus loin puisqu'il prévoit un déploiement dans l'ensemble des Apple Stores dès 2016 (plusieurs centaines de boutiques). Une vitrine qui permet à la marque française de mieux se faire connaître du public américain, alors qu'elle cherche à se développer à l'international.
Pour y parvenir, Devialet avait déjà levé 25 millions d'euros cet été avec pour objectif de se lancer sur le marché américain, une opération qui survenait après un premier tour de table en 2012. Parmi les investisseurs de l'entreprise, on retrouve notamment Bernard Arnaud (LVMH), Marc Simoncini (Meetic, Sensee), Xavier Niel (Iliad, Free) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privee).
Le Big Bang attendu pour réorganiser Yahoo ressemble davantage à un missile envoyé dans la stratégie de Marissa Mayer. De moins en moins confiants sur la capacité de Yahoo à retrouver des revenus solides sur Internet, son coeur d'activité, le conseil d'administration aurait décidé de s'en séparer d'après CNBC qui cite les sources proches du dossier. La cession des parts détenues dans Alibaba, estimé à hauteur de 30 milliards de dollars, n'a donc pas été retenue, allant à l'encontre de la patronne du groupe.
La décision aurait été motivée principlament par l'investisseur Starboard Value, également actionnaire d'AOL, et qui, mi-novembre écrivait une lettre à Marissa Mayer pour exprimer clairement son désaccord. «Le spin-off proposé de Aabaco Holdings Inc. n'est pas la meilleure alternative pour Yahoo. Vous devriez plutôt étudier une vente des activités de base sur le search et le display», écrivait la société d'investissement new-yorkaise. Une telle opération échapperait aussi difficilement au fisc américain.
Ce revirement a d'ailleurs immédiatement rassuré les investisseurs à Wall Street. L'action prenait 2% quelques heures après la révélétation du nouveau plan.
C'est une entreprise qui a la culture du secret et qui ne cesse de lever des fonds. La start-up américaine Magic Leap avait déjà conquis l'an passé Google, qui avait participé, en tant que principal investisseur, à une levée de fonds de plus de 540 millions de dollars. Parmi les autres participants, on retrouvait d'autres grands fonds d'investissement bien connu dans le secteur technologique, comme Andreessen Horowitz (qui a investi dans Pinterest, Airbnb…), Qualcomm ou Kleiner Perkins Caufield & Byers.
Un montant impressionant qui semble malgré tout ne pas suffire à cette société qui chercherait à réunir désormais 827 millions de dollars, selon Forbes. Les noms des investisseurs ne sont pas encore connus, mais cette opération pourrait la valoriser à 3,7 milliards de dollars, ce qui en ferait de facto une «licorne», c'est-à-dire une start-up non cotée en Bourse capitalisée à plus de 1 milliard de dollars.
Cette start-up développe une technologie de réalité augmentée, qui propose via un dispositif d'afficher des images virtuelles sur une vision bien réelle (à la différence de la réalité virtuelle, comme Oculus Rift). Sur le site de Magic Leap, on peut ainsi voir un léger aperçu de ce sur quoi travaille la société. On y découvre une vidéo tournée dans une salle de sport où, soudain, une baleine saute avant de replonger, sous les yeux d'un public surpris…
Une BMW qui se conduit toute seule? C'est ce qu'assure avoir réalisé le groupe chinois Baidu. Spécialisée dans les services Internet, la société qui édite notamment le principal moteur de recherche en Chine, l'a annoncé sur Weibo, l'équivalent chinois de Twitter. Plus précisément, elle serait parvenue à faire rouler de façon autonome deux prototypes de BMW 3 Series Gran Turismo. Les modèles auraient été testés avec succès plusieurs routes de Beijing, en ville et sur autoroutes.
Pour l'instant, peu d'informations sont encore disponibles, mais cette annonce confirme les ambitions de la firme chinoise sur le marché des voitures autonomes où d'autres géants du Web se sont lancés. D'ailleurs, elle a mis en place une nouvelle unité spécialement dédiée au développement de véhicules autonomes. Pour rappel, le groupe avait dévoilé ses ambitions l'année dernière.
Malgré ce succès, la route ne sera pas sans encombre pour Baidu. Google travaille depuis 2009 sur un projet de voiture autonome. Sur le site Internet du projet, la firme de Mountain View a même affirmé cet été que ses véhicules ont déjà été expérimentés sur plus de 1 million de miles (1,6 million de kilomètres). Google développe son propre véhicule mais à également présenté un dispositif qui peut être installé sur des modèles d'autres marques.
Google met fin à son aventure européenne, du moins sur la partie financement en amorçage. Doté de 100 millions de dollars (puis de125 millions), le fonds Google Ventures Europe, implanté depuis dix-huit mois seulement à Londres, va cesser d'opérer.
Depuis sa création, Google Ventures n'a réalisé que quelques deals en Europe, étonnant même par son inactivité pendant ses douze premiers mois d'existence. En février 2015, il participati à la levée de 60 millions de dollars de Kobalt, une plateforme pour aider les groupes de musique à recevoir leurs royalties. En juin, il investissait encore dans un fonds universitaire de la prestigieuse Oxford Science Innovation (OSI). Au même moment, il prenait également des parts dans la start-up e-commerce Yieldify et celle des livres pour enfants Lost My Name. Son dernier investissement remonte à juillet avec une participation dans Secret Escapes, un site de voyage britannique haut de gamme. La seule start-up non britannique est la suédoise Resolution Games.
En Europe, Google ne semble plus qu'avoir d'yeux pour le monde média, à l'instar de son «innovation fund» destiné à financer le renouveau de la presse. Google souhaite aussi séparer ses intérêts, et s'ouvrir directement sur l'écosystème mondial, uniquement depuis son siège à San Francisco.
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