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7 solutions connectées qui veulent réinventer la solidarité

A l'heure des nouveaux réseaux entre les individus et de l'interconnexion, le business de la solidarité ne s'organise plus comme hier. De nouvelles plateformes de services et de mises en relation pour connecter les besoins voient le jour. Denrées alimentaires, entraide, œuvres caritatives, humanitaire, insertion… ces nouvelles plateformes ont pour finalité d'apporter des solutions digitales aux problèmes de la société, sur la base d'un fonctionnement plus horizontal et communautaire. Voici sept solutions digitales recueillies par Frenchweb ces dernières semaines :

 

Benevole At Home, le bénévolat connecté

Gregory MolterC'est peut-être l'avenir des associations et réseaux des Restos du Coeur, Secours Populaire etc. L'application «Benevole At Home» veut uberiser le business du don de denrée alimentaire et subvenir aux besoins des 8 millions de pauvres en France qu'elle recense. Placée sur la même cible que Les Restos du Coeur («3,5 millions de personnes mal-logées, 141 000 sans-abris dont 30 000 enfants et 130 millions de repas distribués»), l'association créée par Grégory Molter (ci-contre) veut «une uberisation positive de l'humanitaire». Elle met en relation via son application les personnes bénévoles et les personnes démunies «ayant des besoins de première nécessité (denréees, couches, lait, etc.» Les Anges-Gardiens sont géolocalisables par les personnes en demande. Les deux parties fixent ensuite un lieu de rendez-vous pour offrir les produits. 

A terme, l'association veut intégrer dans son application mobile l'ensemble des ONG existantes. En trois mois d'existence, Benevole At Home (BAH) revendique 650 bénévoles inscrits dans plus de vingt villes de France. Ces nouvelles solutions sont loin de rester décorellées de l'économie digitale. En février 2016, Samsung France a sélectionné le projet pour lui offrir un mécénat de compétence. BAH a aussi mis le pied dans le monde institutionnel en remportant le concours Etalab-Dataconnexions rattaché au Premier ministre.

BAH-carte

Opération Gaspart, App'ELLES, les armes connectées

Nicolas-desachyChaque année, 84 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viols d'après les chiffres du ministère. Des agressions que les nouvelles technologies pourraient faire reculer, comme le promet le projet «Opération Gaspard». Créée par Nicolas Desachy (ci-ontre), la start-up a développé «un boitier de 2 cm que l’on peut accrocher n’importe où. En cas d’agression, l’utilisateur/trice appuie dessus 3 fois de suite pour déclencher l’alerte. Il/Elle est géolocalisé et ses proches reçoivent immédiatement sa position et un itinéraire pour venir le/la secourir», explique à Frenchweb le fondateur.

«Gaspard est avant tout un projet qui lutte contre l’indifférence face aux agressions. Ainsi, une application gratuite et téléchargeable par tous est disponible, pour que les passants à proximité puissent eux aussi recevoir l’alerte. De quoi créer un réseau humain d’entraide communautaire», ajoute-t-il pour présenter l'opération.

Autre solution similaire, l'application App'ELLES, soutenue par le Fondation pour le droit des Femmes. Disponible sur android, l'application permet d'envoyer des alertes en cas d'agression, à ses proches ou directement à la police. 


TrouveTonEntreprise pour réinventer l'apprentissage

A côté de la solidarité traditionnelle, des solutions pour l'emploi des jeunes. Des "coachs" en ligne, des cours, des offres… C'est la solution tout en un du site TrouveTonEntreprise.com lancé en 5 février au cours de l'événement «le Big Bang de l’apprentissage» à Paris. Créé par l'agence Proactive Academy et soutenu par les organismes publics de la région Ile-de-France, le site entend dispenser «une méthode, des conseils, des vidéos pour un accompagnement en ligne des jeunes de 15 à 30 ans à la recherche d'un stage, d'un apprentissage ou d'un emploi». Depuis son lancement, la plateforme revendique 750 contrats signés et 1 150 étudiants accompagnés.

Les fondateurs Morgan Marietti et Cyrille Mauchamp dirigent tous deux dirigeants de l'Association nationale des apprentis de France. 

 

U2guide, le voyage au service de l'humanitaire

voyageLa plateforme de voyage U2Guide se positionne entre l'agence traditionnelle de réservation et l'ONG. Elle propose aux voyageurs qui réservent un guide pour leur séjour d'allouer 1% de leur dépense à une bonne œuvre. De son côté, U2Guide assure réserver 50% de ses profits aux associations et ONG qu'elle soutient. Les 12 000 guides référencés sur la plateforme dans 60 pays peuvent également reverser entièrement leur recette à une ONG.

Fin février, la «plateforme collaborative et solidaire dédiée aux voyages» a lancé une campagne d'equity crowdfunding. «Grâce à cette levée, nous espérons créer un nouveau géant français du tourisme collaboratif et accélérer notre développement commercial, accroître notre réseau d'établissements partenaires, et ouvrir de nouveaux pays rapidement», indique Paul Ziadé et Eric Mangin, co-fondateurs de U2GUIDE. Lancée fin 2014, la start-up vise 12 millions d'euros de dons d'ici 2019.

Welp, l'entraide gratuite

Marie TREPPOZFondée par Marie Treppoz, la plateforme Welp des personnes qui ont besoin d’aide ou des associations qui cherchent des bénévoles. «Près de 20 millions de français sont bénévoles, dont 12,7 millions de bénévoles associatifs et 9,7 millions de bénévoles directs», indique le site qui réalise sa deuxième levée de fonds sur le site de crowdunding for equity 1001pact. «Le site est entièrement financé sur fonds propres et des contributions externes et n’a pas vocation à gagner de l’argent mais uniquement à financer la plateforme et ses futurs développements», précise Welp. De fait, aucun service ne peut être rémunéré sur Welp.

Le site revendique près de 6 000 membres et plus de 2 000 annonces «dont 40% ont reçu une proposition d’aide», souligne la fondatrice. Pour se financer, Welp a identifié trois sources de revenus : les mairies (via des conventions de partenariat), les entreprises (des contrats d'un montant moyen de 15 000 euros), et les particulieurs (via le don).

1+1+1

Sharitic fait la synthèse entre les fans, les associations qui soutiennent des causes, et le tirage au sort. Au final, la plateforme, cofondée par Oussama Sahbani et Antoine Lemaire, propose aux généreux donateurs de remporter des expériences, contre leur don, en compagnie de leurs personnalités préférées, le tout au profit d'associations caritatives. «Les internautes doivent se rendre sur Sharitic, choisir l'expérience qu'ils rêveraient de remporter, acheter sur le site une récompense (carte dédicacée, t-shirt inédit, Skype avec la personnalité, etc) qui leur permettra d'acquérir un nombre de tickets de loterie (1euro = 1 ticket). A la fin de la campagne, un tirage au sort désignera le grand gagnant de l'expérience unique en compagnie de son idole», explique le site. Deux comédiennes et un sportif de haut niveau, réprésentants tous trois une association, ont accepté de se prêter à la formule.

«Sharitic perçoit une commission de 20% des profits réalisés lors d’une campagne de collecte de fonds pour une association. Cela permet de développer la communauté, d’améliorer les services et de proposer des expériences qui permettront de collecter toujours plus pour les associations», précise le site à Frenchweb.

 

La FinTech au service du don

Love-charity-donneHeoh est une start-up française spécialisée dans la collecte de dons et dont la particularité est de s'apuyer directement sur les nouveaux systèmes de paiement (paiement sans contact, paiement mobile, NFC, etc.) En 2015, la société fcondée par Ghislain d'Alançon et Antoine Vaccaro lance «la Good Transaction», un nouveau circuit de dons pour les commerçants, accessible depuis les terminaux de paiement ou via le paiement en ligne. La société est d'ailleurs partenaire d'Ingenico Group, le groupe mondial des solutions de paiement. Pour y parvenir, la plateforme cible aussi les 1,3 million d'associations actives recensées en France, qui cumuleraient à elles seules un budget de 70 milliards d'euros, d'après le site associathèque.

En mars 2016, après quatre ans d'existence, elle a levé 2,3 millions d'euros et vise 60 millions d'euros de dons d'ici 5 ans.
 

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