PriceMinister, Criteo… Quand les pépites du Web français livrent leurs conseils aux start-up en recherche de fonds
Et si les fondateurs de Blablacar, de PriceMinister et d’autres pépites du Web français livraient leurs conseils aux jeunes start-up qui veulent boucler une première levée de fonds ? C’est ce qu’a voulu réaliser le «Galion Project», le think tank créé l’an passé par plusieurs personnalités du secteur, qui vient de publier un «term sheet» à destination des entrepreneurs qui découvrent la négociation avec les investisseurs.
Une soixantaine de participants
Le document se concentre sur les premiers tours de financement, c’est-à-dire principalement l’amorçage et la série A. Les différents thèmes présentés sont commentés par les membres du Galion Project. Parmi ces derniers, on retrouve par exemple Jean-Baptiste Rudelle (Criteo), Agathe Wautier (ex-Orange), Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) ou encore Jérôme Lecat (Scality).
Le «Galion Term Sheet Series» aborde notamment le statut que prend la société (SA, SARL…), la question de la dilution du capital ou la clause de liquidation préférentielle. «Ce document est né d’un besoin que nous avons tous, en tant qu’entrepreneur, rencontré», explique à Frenchweb Pierre Kosciusko-Morizet, le cofondateur de PriceMinister-Rakuten et membre de l’association.
Le document a été réalisé dans le cadre d’un «travail collaboratif» avec une soixantaine d’entrepreneurs et des avocats des cabinets Gide et Jones Day, souligne le Galion Project. Il est également «soutenu» par plusieurs investisseurs comme Accel Partners, Bpifrance et Idinvest.
Gérer les «situations tendues» avec l’investisseur
L’ambition de ses rédacteurs est également de réduire l’asymétrie entre des créateurs de start-up qui lèvent des fonds pour la première fois et des investisseurs qui connaissent parfaitement la mécanique (clauses, modalités…). «Ce sont des documents en anglais, et même s’ils étaient en français, il s’agit d’un jargon juridique très technique. L’entrepreneur ne sait donc pas sur quoi se concentrer et, plus important encore, il ne sait pas ce qui est normal ou pas dans une négociation avec un investisseur», estime Pierre Kosciusko-Morizet.
Au-delà des aspects financiers, il s’agit aussi d’une occasion pour une start-up de mieux connaître la personnalité de l’investisseur qui va l’accompagner dans les prochaines années. «La négociation d’un pacte est la première situation tendue avec l’investisseur, l’occasion de voir comment chacun réagit», détaille Pierre Kosciusko-Morizet. Un point important, selon lui, car «l’entreprise peut traverser des difficultés. Et c’est dans ces moments-là que l’on sait si la relation entrepreneur-investisseur est efficace, si elle arrive à traverser des situations tendues».
Très belle initiative ! Merci pour ce temps que vous nous consacrez !
Projet que tous les CEO devraient suivre, peu importe le stade de développement de leur startup