[News] Ce qu’il faut savoir ce matin
Yahoo! à vendre, le palmarès TechCrunch Disrupt, Facebook retarde son entrée en bourse, les ventes musique numérique en hausse, la neutralité de Google, l’avenir de Groupon.
Yahoo! : rumeurs de vente
Après le licenciement de Carol Bartz, sa patronne, Yahoo! est chahuté aussi bien en bourse, qu’en interne. Des rumeurs de vente, de toute l’entreprise ou de certains de ses actifs, se répondent dans la Silicon Valley. Et, un important actionnaire, Daniel Loeb, a lancé une campagne pour faire virer Roy Bostock le patron du conseil d’administration. Comme d’autres actionnaires, Loeb n’a pas digéré le refus de vente de Yahoo! à Microsoft pour 33 $ par action en mai 2008, alors que l’action valait 14,5 dollars cette semaine souligne le Los Angeles Times. Mais il y a quand même une bonne nouvelle, le New York Times annonce qu’AOL, Yahoo! et Microsoft vont signer un accord de partenariat publicitaire pour tenter de contrer la domination de Google.
Palmarès TechCrunch Disrupt
Les sept vainqueurs de l’édition 2011 de TechCrunch Disrupt sont Shaker, un espace de chat qui utilise le profil Facebook. Shaker est actuellement beta privée. Derrière il y a l’étonnant Prism Skylabs qui utilise les réseaux de caméra de surveillance des entreprises en temps réel, améliore l’image, anonymise les visages et permet l’étude du comportement des consommateurs. Les cinq autres sont Bitcasa, CakeHealth, TalkTo, Farmigo, et Trello.
Deezer aide la musique numérique
L’accord conclu il y a un an entre Orange et Deezer a dopé le chiffre d’affaires de la musique en numérique « au premier semestre 2011, ce chiffre d’affaires a augmenté de 23 %, à 53 millions d’euros, selon le Snep, le syndicat des producteurs de musique. Cette hausse provient, pour les deux tiers, des abonnements à des services de musique sur Internet, dont les recettes ont été multipliées par 3,4 (à 9,7 millions d’euros) » écrit le quotidien La Tribune. « Toutefois, la progression des ventes de musique numérique ne compense toujours pas la chute des ventes de CD. Globalement, le marché a reculé de 6 % au premier semestre, à 226 millions d’euros. (…) le Snep a plaidé pour la création d’une subvention à la production réalisée en France. Le lobby réclame 45 millions d’euros »
Justice: Google pas neutre
En juin dernier, le tribunal de grande instance de Paris (TGI) a donné raison à Max Guazzini, qui demandait à Google de supprimer des suggestions portant atteinte à sa vie privée et 9.000 euros de dommages et intérêts remarque La Tribune. Google a fait appel. Si la décision était confirmée en appel cela remettrait en cause la neutralité derrière laquelle Google se retranche « un système automatisé depuis une base de données » et des « résultats affichés dépendent d’un algorithme basé sur les recherches des autres utilisateurs sans aucune intervention humaine ». Google bannit déjà des expressions relatives à « la pornographie, la violence et la haine »… et incitant au piratage. Autrement dit, Google n’attend pas d’éventuelles décisions de justice pour appliquer ses propres règles de filtrage commente le quotidien.
Facebook prend son temps
Pas d’introduction en bourse avant la rentrée 2012, c’est la décision de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook selon le quotidien économique Financial Times. Facebook étant valorisé selon certains observateurs à plus de 66,5 milliards de dollars, cette introduction devait être l’une des plus importantes du monde. Elle était prévue en avril 2012, et tandis que d’autres informations indiquaient qu’elle aurait lieu avant fin 2011. Mais Zuckerberg craint que les employés ne se concentrent pas sur leur travail, et ne pensent qu’à la valorisation de leur participation, ou même à quitter l’entreprise. Le Financial Times cite une consultante conseillère de Google (qui a patienté 6 ans) lors de son IPO : Facebook « n’a aucune raison de se précipiter. La société n’a pas besoin d’argent. »
L’avenir de Groupon
Selon une étude OC & C Strategy portant sur 600 clients de Groupon France et 130 commerçants, le site satisfait le besoin des clients, pas celui des vendeurs explique Le Figaro qui cite Simone Lumbrozo, du cabaret Carrousel du Louvre. Les clients Groupon y occupent souvent un tiers des places. Elle a du concevoir une offre à moitié prix, puis verser une commission de 50 % à Groupon, pour ne garder à la fin que 25 % du montant initial. L’étude note que les importants coûts structurels du modèle Web to shop de Groupon, et l’imposante force commerciale – 400 personnes en France – de Groupon , paraissent antinomiques avec un modèle Web durablement rentable. Les Echos donnent un chiffre différent : « En juin, Groupon comptait 4.850 commerciaux à travers le monde, dont 200 à 300 en France ». Par ailleurs, selon le New York Times, Groupon maintient finalement son introduction en bourse pour fin octobre, début novembre.