La France est loin d’être la championne du très haut débit en Europe
Trois mois après la publication du classement DESI (Digital Economy & Society Index), la Commission européenne vient de dévoiler l’EDPR (Europe’s Digital Progress Report). Ce nouveau rapport européen s'inscrit dans la continuité du DESI, l'indice relatif à l'économie et à la société numériques qui note les Etats-membres de l’Union européenne en fonction de leurs progrès numériques.
Dans la lignée de ce classement, où elle pointe à une décevante 16ème place, la France n’est que très rarement mise en avant dans l'EDPR. Déjà en février dernier, les rapporteurs du DESI estimaient que «la France a perdu sa position en termes de connectivité, de capital humain et de services publics numériques». Résultat, l'Hexagone se retrouve avec un indice DESI inférieur (0,51) à la note globale des 28 pays de l'Union européenne (0,52), très loin du quatuor de tête constitué du Danemark, de la Suède, de la Finlande et des Pays-Bas.
La France tarde à surfer à très haut débit
La France pêche notamment au niveau du très haut débit. Là où Malte, la Belgique, les Pays-Bas et la Lituanie brillent avec un minimum de 95% de couverture en très haut débit (fibre optique) sur leur territoire, la France (45%), en compagnie de l’Italie et de la Grèce, ne parvient pas à franchir le seuil des 50%. Toutefois, l’Etat français s’est engagé à couvrir 100% de l’Hexagone à hauteur de 100 Mbps à l’horizon 2022. Ce mardi, Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, a d’ailleurs promis des avancées sur le très haut débit devant la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Petite éclaircie dans le nuage numérique français, avec 81% d'internautes au sein de sa population et 57% de ses citoyens possédant au moins les compétences de base, la France fait mieux que le reste de l'Europe en moyenne (respectivement 76% et 55%) dans ce secteur. Toutefois, la Commission européenne note «que la France est en retard à la fois dans les appels vidéo et les réseaux sociaux».
Le Danemark, champion du numérique européen
Pour mettre en lumière les différences entre les pays en matière de développement numérique, l’analyse de la Commission européenne s’est décomposée en 5 axes : la connectivité, les compétences numériques, l’usage d’Internet, l’intégration de la technologie numérique par les entreprises et les services publics numériques. Sans surprise, les pays nordiques apparaissent «parmi les plus avancés dans le monde», à l'inverse de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Grèce et de l’Italie qui se retrouvent en queue de peloton. Le Danemark arrive en tête, porté par ses 88% d'internautes qui ont recours à l'e-banking et 82% au commerce en ligne.
La publication de ces données s’inscrit dans la volonté de Bruxelles d’adapter le marché unique de l’Union européenne à l’ère du numérique. Selon la Commission européenne, ce marché pourrait générer pas moins de 415 milliards d’euros par an. Pour l'heure, l'organisme européen considère que les efforts consentis par les Etats-membres de l'Union européenne ne sont pas suffisants, notamment en raison de la faible présence des petites entreprises dans le commerce électronique et d'un manque d'utilisation des services publics en ligne.
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Pas surprenant que la France se classe ainsi au sein des pays européens. La technologie DSL déployée massivement sur notre territoire pendant la deuxième moitié du XX siècle en est largement responsable…Le minitel n’était qu’une étape et pas en fin en soi.
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