Avec Cablevision, Patrick Drahi poursuit sa ruée vers les Etats-Unis
Patrick Drahi peut désormais mettre le cap sur les Etats-Unis. L'homme d'affaires à la tête d'Altice vient d'obtenir l'accord de la New York Public Service Commission pour racheter le câblo-opérateur américain Cablevision, très présent sur la côte Est du pays. Une opération qui avait été annoncée en septembre dernier pour plus de 17,7 milliards de dollars, et qui survenait quelques mois après l'acquisition de Suddenlink, un autre acteur du marché américain.
Plusieurs éléments ont semblé joué en faveur du groupe propriétaire de SFR-Numericable en France. « Avec notre décision d'aujourd'hui, nous allons voir un investissement important dans le paysage de la communication de New York, qui améliore la qualité, la fiabilité, la rapidité et l'accessibilité pour les clients de Cablevision », déclare dans un communiqué Audrey Zibelman, la présidente de la commission. L'autorité a estimé que le rachat de Cablevision devrait déboucher sur des économies, qui devront en partie bénéficier aux consommateurs, et une amélioration de la couverture en terme de réseau, à laquelle s'est engagé Altice.
Renforcement aux Etats-Unis
Fondé dans les années 1970, Cablevision est essentiellement présent dans la région de Long Island. Cotée en Bourse, la société, qui compte plus de 3 millions de clients, a réalisé un chiffre d'affaires de 6,5 milliards de dollars, en hausse de 0,8% sur un an, pour un résultat d'exploitation consolidé en baisse de 7,9% à 848,5 millions de dollars. La transaction permettra également à Altice de mettre la main sur plusieurs médias locaux, comme le journal Newsday ou encore la chaîne de télévision News 12 Networks.
Cette décision permet à Altice de se renforcer toujours plus aux Etats-Unis. En décembre 2015, le groupe avait finalisé l'acquisition de Suddenlink, considéré comme le 7e plus important câblo-opérateur des Etats-Unis avec un chiffre d'affaires supérieur à 2,42 milliards de dollars l'an passé et plus de 1,4 million de clients résidentiels revendiqués. Reste à savoir quel sera l'impact de ces opérations sur la forte dette du groupe Altice.